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Feuilles fin 2014

Le tueur intime/Le tueur de l’ombre, Claire Favan : Le polar français, ça peut être très bien. La preuve avec ces deux romans, qui suivent le parcours de Will Edwards, tueur en série. Le premier nous détaille toute son évolution, et c’est plutôt passionnant. On suit attentivement son parcours, et pour un peu, à certains moments, on pourrait presque s’y attacher. Le deuxième tome est plus axé sur le ressenti de son ex-femme, et évoque plus à mes yeux les difficultés de s’en sortir. Excellente série en tout cas !

Le maître de l’illusion, Donna Tartt : On a énormément parlé de son dernier roman, et de ses ouvrages comme étant des chefs d’oeuvre. Au temps d’arguments pour me convaincre de tenter ma chance ! L’histoire se déroule dans un petit campus universitaire du Vermont, où nous suivons Richard Papen, qui a décidé d’intégrer le cours de grec, malgré le peu d’élèves (5), et un professeur qui ne veut pas vraiment d’autres étudiants. Donna Tartt signe là un roman psychologique assez impressionnant : les personnages principaux sont des )vingtenaires imbus d’eux-même au possible, qui vont pourtant se retrouver à faire quelque chose d’hautement improbable : prévoir l’élimination froide de l’un d’entre eux. Un roman que j’ai trouvé déstabilisant et à la hauteur de sa réputation, mais aussi parfois un peu trop lent.

Meurtres pour rédemption, Karine Giebel : Cette auteur de polars est assez connue, mais j’avoue honteusement que je l’ai découverte avec ce roman, et pas des moindres. Il faut bien l’avouer, les polars et moi c’est une histoire d’amour qui dure et qui s’éternise. On nous raconte l’histoire d’une meurtrière, mais surtout celle d’une femme qui à 20 ans n’a plus aucun souvenir, excepté la prison et l’enfer que ça signifie. Un polar original, passionnant, et qui fait vibrer, mais que je ne peux que déconseiller aux âmes sensibles.

La saga Maorie, Caryl Ferey : Encore du polar, je sais. On entend pas mal de cet auteur comme très intéressant, et du coup, ce fut en anticipant le plaisir que j’ai entamé le bouquin. Peut-être trop, d’ailleurs. Ce roman est en fait constitué de deux volumes, Haka et Utu, qui se suivent, et se déroulent en Nouvelle-Zélande. C’est l’occasion de découvrir un tout autre pays, une autre civilisation (maorie), et c’est plutôt bien fichu. Là où le bât blesse pour moi, c’est au niveau de l’enquête. On est un peu trop dans le sanglant qu’autre chose, et ça ne me convient pas. Tant pis pour moi !

Lacrimosa, Alice Scarling : Il paraît que de temps en temps, un peu de bit-lit ne tue pas. C’est bien pour ça que le premier tome de Requiem pour Sasha est passé entre mes mains. Sasha, notre héroïne possède un don bien étrange : elle peut prendre possession des gens par un simple toucher. Pratique, non ? Jusqu’au jour où son chemin croise celui du mystérieux Raphaël, et où les ennuis commencent… Vous l’avez compris, ce roman là ne fait pas franchement dans l’originalité la plus flagrante. Mais on ne peut pas non plus nier qu’on s’attache un peu à Sasha, et que ça se lit plutôt bien ^^

Aristote, mon père, Annabel Lyon : Un roman historique, où la narratrice est la propre fille d’Aristote. Seulement voilà, Pythias a été élevée au même titre qu’un garçon, occultant le fait qu’à cette époque, la femme a en Grèce autant de droit qu’un enfant, soit aucun. Elle évoque les difficultés de vouloir suivre les traces de son illustre père, dans une société où seuls les hommes peuvent être « sages ». Roman intéressant.

Les animaux dénaturés, Vercors : Mon papa m’a dit il y a des années de lire ce bouquin. Et en mauvaise fille qui a un milliard de trucs à lire, ça a été conscieusement ajouté à ma liste et oublié par la suite, sinon c’est pas drôle. Ce classique ressemble énormément à « J’ai mangé mon père » de Roy Lewis, probablement parce que les deux ouvrages sont de la même époque, mais celui-ci est beaucoup moins humouristique que le premier. Une lecture qui n’en est pas moins très sympathique, et qui pousse à s’interroger.

Le voyageur, James Smythe : Une couverture toute noire et sobre en SF, avouons-le, ça intrigue. Et quand la quatrième annonce un huis-clos dans un vaisseau spatial, chez moi, c’est vendu ! Cormac Eaton, journaliste, va vite se retrouver dans les ennuis puisque très rapidement, les disparitions s’enchaînent, et dans un vaisseau spatial en route pour une mission, le nombre de suspects est réduit à une peau de chagrin…. Roman opressant, où on se pose des tas de questions, et qui a surtout une forme étrange. Lecture agréable, mais qui a du mal à me convaincre, probablement parce que la fin ne me convainc pas totalement.

Moxyland, Lauren Beukes : Un roman de SF qui se passe en Afrique du Sud, ce n’est pas commun. L’auteur nous décrit une situation qu’on pourrait facilement imaginer, où les téléphones portables sont devenus de véritables extensions, un peu comme une puce qui contient toutes les informations sur vous. Roman qui est certainement sympathique, mais qui ne m’a malheureusement quasiment laissé aucun souvenir, tant pis pour moi !

Dans le corps du monde, d’Eve Ensler : Sa première pièce, Les monologues du vagin, m’avait beaucoup plu, et en voyant son nouvel ouvrage, je vous laisse imaginer ma joie. Sauf que ce texte-ci parle du cancer, de son expérience personnelle, et qu’il n’apporte pas grand chose à mon sens. Elle raconte les soins, les « villes » pleines de malades, et toutes ces choses un peu déprimantes qui accompagnent les maladies comme celles-ci. Un petit texte qui ne m’a pas convaincue.

Si c’est un homme, Primo Levi : Encore un classique que je n’avais pas eu l’occasion de lire, l’erreur est reparée. Il est bien sûr inutile de dire à quel point ce texte peut démoraliser, en démontrant avec force la déshumanisation qui a pu avoir lieu dans les camps de concentration. C’est un ouvrage intéressant à lire, ne serait-ce que par devoir de mémoire.

Gloriana ou la reine inassouvie, Michael Moorcock : Certains romans sont difficiles à lire, et malheureusement, je suis obligée d’admettre que je me demande bien pourquoi je me suis forcée à lire ce roman jusqu’au bout. L’intrigue est sans intérêt, les personnages pas beaucoup mieux, et définitivement, je m’y suis ennuyée jusqu’à la fin. Tant pis pour moi, le titre aurait du me mettre la puce à l’oreille !

La vie devant soi, Romain Gary : Oui, je sais, on continue sur les classiques loupés ! Et cette histoire d’attachement fou entre Momo et Madame Rosa, qu’on sait tous mourante, probablement sauf ce petit garçon. Une histoire vraiment touchante, qui m’a donné l’envie de découvrir un peu plus les textes de Romain Gary.

Et Nietzsche a pleuré, Irvin Yalom : Oui, bon, d’accord, plus je découvre les romans de cet auteur, plus j’adore ce qu’il fait. Yalom nous permet une fois de découvrir un peu plus ce grand philosophe, non seulement à travers ses idées, mais aussi par sa vie personnelle. Un roman vraiment passionnant à mettre dans toutes les mains, mais qui est cependant assez sombre.

 

shaya

2 réflexions sur « Feuilles fin 2014 »

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