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Le bleu est une couleur chaude (BD et film)

 

Bon, je vais commencer par admettre une chose très importante : je suis amoureuse de cette BD. Voilà. Il est assez rare qu’elles croisent mon chemin, et pourtant, celle-ci a réussi à me toucher et à m’émouvoir. Julie Maroh nous raconte l’histoire de Clémentine et d’Emma, à travers un journal intime. Elle fut adapté en film sous le nom de La vie d’Adèle.

Vous me direz certainement qu’il s’agit d’une histoire d’amour comme une autre, et vous auriez presque raison. Presque, parce que cette BD aborde ici aussi le sujet de la découverte de son orientation sexuelle, l’acceptation parfois difficile, tout comme le rejet. On peut imaginer qu’un tel rejet des parents et de la famille est inconcevable, et pourtant, les choses peuvent être bien loin de se passer comme on le voudrait.

Autant le dessin de la nouvelle bd de Julie Maroh me plaît moins, autant celui de celle-ci m’a énormément plu. Je suis en revanche bien incapable de vous dire pourquoi, la faute sans doute à « la bd c’est une histoire de sensibilité entre elles et moi ».

Le bleu est une couleur chaude, Glénat, Julie Maroh, 15.90 €

A propos de l’auteur

Julie Maroh, née en 1985 à Lens, est une auteure de bande-dessinée française. Elle est, entre autres, l’auteure du roman graphique Le bleu est une couleur chaude, lauréat du Prix du Public au Festival d’Angoulême 2011.

Vous avez pu voir plus haut que j’ai adoré la BD, vous imaginez donc sans peine ma joie en apprenant qu’elle serait adaptée au cinéma. Et puis, on a commencé à avoir quelques échos parlant d’un tournage difficile, et d’actrices principales qui refusaient de tourner avec Kechiche à l’avenir. Quelques avis négatifs de connaissances plus ou moins proches ont achevé de doucher mon enthousiasme, mais ne m’ont pas dissuadée d’aller le voir pour me faire un avis sur la question de mes propres yeux.

Pour commencer, la façon de tourner m’a déplu., toujours fixée sur les visages, très désagréable. Ensuite, nous avons cette manie de se fixer sur Adèle, sur sa façon de manger, sur son corps, et ce en permanence. Qu’on ait un plan sur son postérieur en train de partir à l’école, c’est bien gentil, mais où est l’utilité ? Et que dire des scènes à table ? Qu’est ce que le spectateur en a à faire de voir le personnage manger ? Et la masturbation, que vient-elle faire là dedans ?

D’ailleurs, les scènes de sexe, parlons-en. Je n’ai jamais été contre leur apparition dans les films, au contraire, il en faut. En revanche, 10 minutes sur une scène de sexe, ça ne sert à rien du tout. Tout comme une scène de sexe explicite. A part donner l’impression au spectateur d’être un voyeur, ou, encore mieux, devant un film porno.

Au niveau des actrices, si Léa Seydoux arrive bien à m’émouvoir, Adèle Exarchopoulos m’agace. Ceci dit, il est tout à fait probable que l’agacement soit du à l’abondance de scènes avec son visage, et non pas à sa performance.

L’histoire en elle-même est assez bien rendue, mais je regrette vraiment que le côté acceptation ne soit pas plus marqué que ça. Le film se contente de nous montrer qu’Emma et Adèle ne viennent pas du tout des mêmes milieux sociaux, en omettant toute la partie de l’acceptation auprès des familles.

Pour terminer sur une note positive, que ce soit pour la BD ou pour le film, ils ont tout deux permis la visibilité des couples homosexuels, et rappellent qu’il s’agit avant tout d’un couple, tout simplement.

La vie d’Adèle, réalisé par Kechiche, avec Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos, 2013.

shaya

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