Aliette de Bodard est une autrice que je voulais lire depuis longtemps. C’est à présent chose faite avec son nouveau roman Serviteur des enfers, dans l’univers aztèque, sorti chez Mnémos en mars de cette année !
1480. Tenochtitlan (Mexico), capitale de l’empire aztèque.
Acatl, grand prêtre des morts, s’entaille le lobe des oreilles pour fournir le « sang vif » nécessaire au service funéraire… La routine !
Pendant ce temps, une liaison interdite est sur le point de se nouer entre Eleuia, prêtresse aussi ambitieuse qu’imprudente, et Neutemoc, guerrier jaguar issu de l’élite des combattants et frère du grand prêtre ; mais lorsque Eleuia disparaît, laissant derrière elle des traînées de sang et des traces magiques, Neutemoc est évidemment suspecté.
Vous le savez (ou pas), mais les enquêtes et les polars font partie de mes genres de prédilection avec l’imaginaire. Résultat, quand j’ai découvert ce roman d’Aliette de Bodard, aucune hésitation pour me lancer. Précisons tout de même que Serviteur des enfers est paru initialement en France en 2011 sous le titre D’obsidiennes et de Sang. Il fait partie de l’univers des chroniques Aztèques de l’autrice, qui comprend deux autres romans, non traduits à ce jour.
Aliette de Bodard a en effet pour langue maternelle le français, mais écrit en anglais. D’autres de ses romans sont sortis en France, mais c’est avec celui-ci que je la découvre. Elle a été primée en 2015 par les prix British Science Fiction du meilleur roman et British Science Fiction de la meilleure fiction courte pour La chute de la maison aux flèches d’argent.
Dans Serviteur des enfers, nous suivons Acatl, grand prêtre des morts, qui va devoir mener une enquête pour sauver son frère guerrier, Neutemoc, accusé de la disparition mystérieuse de la prêtresse Eluia.
Dès le démarrage du roman, nous sommes plongés dans la culture aztèque : notre prêtre n’hésite pas un seul instant à sacrifier des animaux, et les sacrifices sont évoqués très calmement dans l’intégralité du roman. Ames sensibles, vous êtes prévenu.e.s. Forcément, qui dit empire aztèque dit noms à coucher dehors pour nous autres occidentaux : un petit temps d’adaptation est nécessaire avant d’arriver à différencer tous les différents personnages, mais ça s’est fait assez vite pour moi.
Nous sommes également immergés dans la religion aztèque, très présente dans cette société où les prêtres et les guerriers occupent le sommet de la société. L’enquête d’Acatl est rondement menée mais pas aisée, et nous plongera très vite dans la magie, elle aussi très présente dans cette société.
J’ai adoré découvrir cet univers et la cité mexicaine de Tenochtitlan, l’univers aztèque étant, à ma connaissance, assez peu exploité en imaginaire. Serviteur des enfers nous permet à travers Acatl, d’avoir à la fois l’aspect enquête, mais aussi un aspect mystique très intéressant à mes yeux, et également d’avoir un aperçu de la politique aztèque, car bien évidemment, tout est lié.
L’écriture est efficace, l’enquête aussi, l’intrigue et l’univers proposé très original, et bien que l’on soit sur le premier tome des Chroniques Aztèques, Serviteur des enfers reste un roman avec un début et une fin, et se lit de manière indépendante sans problème. Pour moi, je croise tout de même les doigts pour que Mnémos reprenne la suite et vous le recommande chaudement.
D’autres avis : Book en stock, ….
Eh bien moi aussi je me dis depuis longtemps qu’il faudrait que je découvre l’autrice. Et vu ce que tu en dis, moi aussi je pourrais commencer avec celui-ci, surtout s’il y a une vraie fin.
Et bien je ne peux qu’approuver cette idée, lance toi !
Ca a l’air très alléchant, merci pour la découverte 🙂
Mais de rien, c’est avec plaisir !
Génial ! C’est un univers tellement riche et tellement peu (jamais !) exploité !!
On est d’accord ! Je croise les doigts pour une traduction de la suite.
J’espère que la suite sera traduite ! J’aurais adoré lire un roman dans ce genre d’univers à une époque.
Moi aussi ! Maintenant l’univers te tente moins ?