Un premier roman aux allures de conte, dans un univers, en voilà assez pour me convaincre de me plonger dans Un étranger en Olondre de Sofia Samatar, paru chez Argyll l’année dernière, et traduit par Patrick Duchesne.
Fils d’un riche marchand de poivre, Jevick a été bercé toute son enfance par les contes et légendes de la lointaine Olondre, une contrée merveilleuse où les livres s cc ont aussi communs qu’ils sont rares sur son île. Et voilà qu’à la mort de son père, afin de perpétuer le commerce familial, il doit se rend en Olondre.
Malheureusement, le rêve tourne au cauchemar lorsqu’au lendemain du festival des Oiseaux il se découvre hanté par le fantôme d’une jeune femme. Suspecté d’un crime religieux puis enfermé, Jevick devient rapidement un pion dans la lutte impitoyable qui se joue entre les deux principales religions olondriennes.
Dans un pays au bord de la guerre civile, s’il veut un jour retrouver sa liberté, Jevick devra affronter son fantôme, traverser les limites du monde et dépasser les frontières de ses connaissances…
Une chose est sûre : avec Un étranger en Olondre, Sofia Samatar nous promet du dépaysement, et on l’aura. L’histoire se déroule dans un pays imaginaire aux allures orientales, où nous rencontrons Jevick, fils d’un riche marchand de poivre. La famille vit sur une île isolée où les livres ne sont pas permis, et le jeune homme rêve d’aventures dans la lointaine Olondre, où son père se rend chaque année pour vendre son poivre.
Un jour, un étranger arrive sur l’île, les bras plein de livres, et fera encore rêver notre jeune homme, et nous avec, jusqu’au moment où son père meurt. Jevick doit prendre le relais, et, enfin, se rendre dans l’extotique Olondre pour vendre son poivre. Bien évidemment, rien ne se passe comme prévu, et notre héros se retrouvera bientôt hanté par un fantôme, loin de sa maison, et désormais devenu objet de pouvoir entre le gouvernement et les autorités religieuses.
L’écriture de Sofia Samatar est un délice : pleine de poésie, et très agréable à lire, merci au travail du traducteur Patrick Duchesne. Côté personnages, ceux-ci sont immersifs et il est aisé de s’identifier à Jevick en tant que jeune personne dans un endroit isolé, rêvant de découvrir le monde.
Un étranger en Olondre fait sans contester partie des romans qui auraient dû me plaire. Le problème pour moi, c’est que l’intrigue principale est un peu trop noyée dans les contes et histoires d’Olondre que l’autrice prend plaisir à nous conter. Je ne doute pas que ce soit le but recherché, mais allez savoir pourquoi, ça n’a pas bien fonctionné sur moi et m’a plutôt conduite à m’interrompre régulièrement dans ma lecture.
Le roman de Sofia Samatar plaira à celleux qui aiment une lecture qui se languit, dans un univers oriental empli de contes. Quand à moi, je ne manquerai pas de surveiller le travail de l’autrice !
D’autres avis : Vert, Sometimes a book, Yuyine, Book en stock, …
Ta chronique représente exactement ce dont j’ai peur avec ce roman, que je n’arrive pas à m’y accrocher suffisamment alors même que j’aime beaucoup le pitch. ^^’
Ben après l’intrigue principale est intéressante, mais c’est juste qu’on est beaucoup interrompu dans le récit par les légendes et tout.
Ta chronique t’entache pas mon envie de découvrir ce livre, ça m’attire plutôt un livre qui se perd dans ses contes et l’histoire de son univers :p
Tu m’en vois ravie 😀
Et bien je réalise que j’ai tout oublié de ce roman, il n’aura pas réussi à me marquer non plus
Oups ! Ca ne doit pas être fait pour nous alors !
Dommage que ça n’ait pas pris à 100%… Mais ça a l’air chouette quand même. J’ai relu la chronique de Vert, que j’avais, évidemment, totalement oubliée, et je pense que ça pourrait me plaire.
Oui ça l’est ! Il faut juste accepter de se laisser dans l’histoire plus que moi 🙂
Je pense que ça n’est pas pour moi, alors si en plus il faut s’accrocher…
Ben après ça dépend vraiment des gens, il y en a pour qui la magie a opéré de suite donc bon !