A propos de l’auteur
Réalisateur et romancier, Marcel Theroux vit à Londres. Au nord du monde est son premier roman traduit en français.
Résumé
Nous sommes en Sibérie, dans un monde post-apocalyptique, où Makepiece est le shérif d’une petite ville en ruine, abandonnée par les humains. Elle tente de survivre, désespérée dans ce monde, jusqu’au jour où un avion traverse son ciel, signe d’espoir. La civilisation humaine a peut-être une vie meilleure ailleurs ?
Ressenti
Le fait de ne pas savoir exactement ce qui s’est produit pour qu’on se retrouve en Sibérie, où le froid est mortel, espace presque désertique, ça peut être un peu gênant. Et puis on s’y habitue. Dans le fond, ça n’a pas grande importance.
Pour une raison obscure, les parents de Makepiece ont cru que s’exiler en Sibérie était une chance de recommencer à zéro, et malheureusement, leur race s’éteint peu à peu. Le personnage de Makepiece est original, puisque c’est clairement une survivante dont on sait très peu de choses au début. Une femme qui a toujours vécu ici, et qui rêve de l’ancienne civilisation, celle d’où viennent ses parents, qui pense que cette civilisation était meilleure.
Le monde décrit est cruel, froid, empli de méchanceté et de désespoir, et l’auteur parvient très bien à nous le rendre ainsi. On imagine à la perfection les terres désolées, les villes abandonnées, et ce paysage arctique.
Joyeux, ce roman ne l’est pas, puisqu’il nous raconte l’histoire d’une femme désespérée, dans un monde où on ne voudrait pas vivre. Pourtant, on se laisse très vite prendre au jeu de l’auteur dans ce très beau roman.