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La porteuse de mort de Stark Holborn

Stark Holborn est une autrice anglaise que je ne connaissais pas du tout, notamment car La porteuse de mort est son premier roman traduit en français. Le résumé et quelques critiques m’ont donné envie, donc, c’était parti pour cet été !

Ancienne médecin militaire, elle répond au nom de Dix Low, car elle a passé dix ans en prison. Depuis la fin de la guerre, elle survit sur Factis, une lune pénitentiaire désertique qu’on dit hantée par une espèce extraterrestre énigmatique et invisible : les Si. Parce qu’elle entretient un rapport particulier, intime, avec les Si, on la surnomme la Porteuse de mort. Une nuit, sans doute pour tenter d’expier ses péchés, Dix Low sauve une adolescente – la seule survivante – des décombres d’un vaisseau spatial qui vient d’être abattu. Première surprise : Gabriella Ortiz n’est pas une gamine ordinaire. Issue d’un programme de génétique militaire, elle est générale, rien que ça. Mais il y a pire : le crash n’était pas une attaque opportune, mais une tentative d’assassinat ciblé. Pour essayer de quitter Factis et échapper à leurs nombreux poursuivants, les deux femmes, issues de camps adverses, mettent de côté leur inimitié et concluent un pacte… qui pourrait bien voler en éclats si Ortiz découvre le rôle véritable que la Porteuse de mort a joué durant la guerre.

La porteuse de morts a été publié en France par Albin Michel Imaginaire en novembre dernier, traduit par Laurent Philibert-Caillat et illustré par Manchu.

Stark Holborn a choisi pour ce roman un monde désertique, prétendumment hantée par une mystérieuse race extraterrestre, les Si. C’est sur cette lune que nous suivrons Dix Low, ex-détenue aujourd’hui médecin, qui aide à sauver des vies pour le « Compte », le compte des vies sauvées. Personnage à la fois fort et torturée, Dix Low va sauver la vie de Gabriella Ortiz, aka la Générale, aka une jeune fille génétiquement modifiée et vouée à l’Accord, l’organisation qui gère les différentes planètes.

Premier problème : Dix Low, dont nous ne connaîtrons pas les crimes tout de suite et dont on ne parlera pas en détail ici pour ne pas gâcher l’intrigue, a combattu dans une faction adverse à l’Accord. La Générale la considère donc automatiquement une ennemie. Deuxième problème : sur Factis, notre fameux monde désertique, chacun lutte pour sa vie, et on découvrira très vite qu’on en veut à la Générale, et par conséquent à la doctoresse qui lui a sauvé la vie.

L’ambiance de La porteuse de la mort fait très clairement penser à un western mixé à de la science-fiction, et à un peu de road movie, nos deux héroïnes étant sur les routes pour tenter de survivre. Au programme, course-poursuite des attaquants de la Générale, mais aussi des terrifiants Chercheurs, trafiquants d’organes. On verra au passage Dix Low renouer avec des bribes du passé, pour tenter de sauver leurs peaux.

Côté personnage, impossible pour moi de ne pas m’attacher à Dix Low. On sait que le personnage a un passé difficile, qui sera dévoilé au fil de l’intrigue, est loin d’être une sainte, mais elle est pourtant extrêmement touchante et résiliante. Au contraire, impossible pour moi de m’attacher à la Générale. Elle est censée être une enfant de 13 ans, mais, ayant été modifiée génétiquement et éduquée pour commander des armées, n’en a absolument pas l’attitude. Gabi se montre hostile, désagréable, et rude, avec un petit côté de Madame Je-sais-tout.

Avec tout ça, La porteuse de mort traîte de nombreux sujets. On abordera les horreurs de la guerre, la manipulation génétique, mais aussi la rédemption, le tout avec des héroïnes on ne peut plus badass. Stark Holborn nous propose un roman atypique, mais que j’ai beaucoup apprécié et recommande. Attention cependant, les âmes sensibles ne sont pas épargnées ici !

D’autres avis : Feygirl, Le rocher des livres, Stéphanie Chaptal, ….

shaya

4 réflexions sur « La porteuse de mort de Stark Holborn »

  1. Je n’ai rien qui me tente particulièrement, si ce n’est peut-être l’aspect western, mais j’ai quand même envie de lui donner une chance. Même si tu m’as fait un peu peur avec ce « les âmes sensibles ne sont pas épargnées ici » final.

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