Ce roman m’a été offert par les éditions Alire, que je ne peux que remercier, à l’occasion des Utopiales, en novembre dernier.
Faustin est un orphelin qui vit avec son oncle, le curé Lamarre, et qui travaille comme bedeau (=assistant du curé). Lamarre fait partie de l’ordre des arcanistes, ordre presque disparu à l’heure du récit. Mais un soir, la vie tranquille de Faustin va être bouleversée par l’enlèvement de Rose Latulipe, la fille du maire, et par une sombre divination exercée par son oncle…
Neveu du curé Lamare, Faustin travaille comme bedeau au presbytère de Notre-Dame des Tempérances. S’il sait que son oncle fait partie des arcanistes survivants, il n’en est pas moins surpris quand, après une pénible divination pratiquée le soir du Mardi gras, le vieil homme le conjure de ramener au plus vite Rose Latulipe, la fille du maire. Or, quand Faustin, accompagné du vicaire François Gauthier, se présente chez le notable, la jeune fille a été enlevée par un mystérieux étranger.
La rencontre de Shaor’i, une Indienne aux pouvoirs arcanistes étonnants, lance les deux hommes sur des sentiers inconnus, d’abord pour recevoir l’aide du chamane Otjiera, puis vers le Mont à l’Oiseau de sinistre réputation, avec pour guide l’homme fort Baptiste Lachapelle.
Pour Faustin, qui découvre avec stupéfaction que des gens peuvent se changer en harfangs, que les lutins et les loups-garous existent tout autant que la bête à grand’queue et les jacks mistigris, c’est la fin de l’innocence… et le début d’une quête dont l’aboutissement final transformera à jamais son existence !
L’ensorceleuse de Pointe-Lévy est le premier roman de l’auteur québécois Sébastien Chartrand, et on peut qu’il s’en sort plutôt bien. Il réussit à créer un univers qui sort un peu du lot en plaçant son récit au Canada, avec une forme de magie un peu particulière, basée sur les arcanes.
Je ne vous cacherai pas cependant que ce roman de fantasy tombe un peu dans le piège du roman initiatique : on retrouve un adolescent orphelin (ou presque), tout ce qu’il y a de plus « normal », et qui va soudainement se retrouver propulsé dans une intrigue bien plus grande que lui, et se découvrir un destin fabuleux….
Si on excepte ce petit défaut, L’ensorceleuse de Pointe-Lévy est un roman qui se lit plutôt bien, et qui est très agréable. Il faut se faire au vocabulaire québécois parfois surprenant, et s’immerger dans le monde créé par l’auteur. Les personnages sont assez fouillés, celui de Shaor’i, indienne acarniste, est particulièrement intéressant. J’ai également beaucoup apprécié le système de la magie arcanique, original.
Il est probable que si la suite du roman passe sur mon chemin, je la lirai, même si le premier tome peut se lire seul. Si vous aimez la fantasy et que vous n’êtes pas rebuté par un roman qui reste dans les classiques du genre, mais qui se lit très bien, n’hésitez pas à tenter votre chance 🙂
Il compte pour le challenge SFFF et diversité, en qualité de « livre écrit par un auteur francophone mais non français » !
Editions Alire – 16.95$ – Sébastien Chartrand – Illustrateur Bertrand Duchesne
Hum hum je ne suis pas sûre que ça me.plaira. Mais le lirai tout de même. Je dois avouer être plus attirée par Montreel que celui-ci.
Comme Tigger Lilly, je ne suis pas sûr que ça s’adresse à moi…
On verra, pour un hypothétique jour où je ne saurais pas quoi lire… 😉
@Lorhkan, @Tigger Lilly : ça ne me surprend pas. A mon avis, c’est le genre de roman qui plaît beaucoup à ceux et celles qui découvrent la fantasy, et pas à ceux qui en lisent depuis longtemps.
Je pense que ça peut passer avec moi, le côté initiatique est certes un peu usé mais ça fonctionne pas trop mal chez moi en général ^^
Ce côté « classique » ne m’a pas dérangé, tant le côté Québec et fin XIXème siècle était original.
Et tant mieux 🙂