Il n’est pas certain que ce livre aurait atterri chez moi sans l’intervention d’une bonne âme conseillère, qui l’a tout simplement mis dans mes mains en me disant « c’est génial ». Soit. Le nom de Charles Stross ne me disait rien, la quatrième de couverture a parlé. Services secrets, enquêtes, Londres, ok, vendu !
Naturellement, en bon fan de SF, vous savez tous que l’Histoire apprise à l’école n’est qu’un leurre pour cacher la triste vérité, n’est-ce pas ? Bob Howard, informaticien, travaille pour la Laverie, le service secret le plus secret des services secrets britanniques. Sa mission s’il l’accepte : sauver un chercheur auquel s’intéressent d’un peu trop près des terroristes qui rêvent d’ouvrir l’accès à d’autres mondes terrifiants.
Je pense que vous l’avez déjà compris, mais nous avons ici un roman complètement déjanté, avec un personnage principal qui colle parfaitement au cliché du geek hacker qui a voulu pirater la mauvaise base de données et qui s’est retrouvé catapulté agent secret, le tout sans qu’on lui demande son avis. Un personnage sympathique qu’on suit avec plaisir même s’il tente parfois de perdre le lecteur à travers des théories mathématiques complexes (la thaumaturgie mathématique, vous connaissez ?).
Une chose est sûre en sortant de ce livre : l’administration britannique est très probablement un aspect non négligeable de l’Enfer. La preuve en est ce pauvre Bob qui doit justifier chaque dépense faite pour sauver le Monde (ben oui, faut pas déconner quand même, les notes de frais, c’est vital, tout le monde le sait !), entre autres.
Une chose à noter est que ce roman n’est pas réellement un roman, en fait deux nouvelles plutôt longues et dont l’intrigue n’est pas en rapport, même si on a toujours notre cher Bob en personnage principal.
Si vous aimez les bouquins complètement déjantés comme moi, Le Bureau des Atrocités est tout bonnement fait pour vous. Si vous pensez qu’on ne nous dit pas tout, et que les complots sont partout, la même. Fans de Lovecraft, pareil. En bref, un gros de cœur pour ce roman qui m’a fait mourir de rire et passionnée.
Le bureau des atrocités, 2009, Charles Stross.
Charles David George Stross, né à Leeds le 18 octobre 1964, est un écrivain britannique résidant à Édimbourg. Son œuvre navigue entre science-fiction, horreur et fantasy.
Charles Stross publie sa première nouvelle, The Boys, dans Interzone en 1987. Son premier roman, Crépuscule d’acier (Singularity Sky) fut publié par Ace en 2003 et décrocha une nomination pour le prix Hugo du meilleur roman. Un recueil de nouvelles Toast: And Other Rusted Futures est publié en 2002, dont plusieurs seront nominées pour les prix Hugo et Nebula. La nouvelle La Jungle de béton (The Concrete Jungle), publiée dans le recueil Le Bureau des atrocités, remporte le prix Hugo du meilleur roman court en 2005. Son roman Accelerando remporte le prix Locus du meilleur roman de science-fiction en 2006. Son roman The Apocalypse Codex a obtenu le prix Locus du meilleur roman de fantasy 2013.
De Stross, je n'ai lu que "Palimpseste", novella que j'ai bien aimée même si je n'ai pas tout compris !^^
Un truc déjanté comme ça, ça peut me plaire. 😉
Ben moi c'est le seul que j'ai lu de lui, mais si Palimpseste est bien, je vais le noter aussi dans un coin ^^
Ta présentation m'intrigue, faudra que je pense à l'emprunter à la bibliothèque un de ces 4 ^^
C'est une excellente idée, ça vaut le coup ^^
J'avais vraiment bien aimé.
Et c'est très différent de Palimpseste, c'est un Men in Black lovecraftien.