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Braises de guerre, Gareth L. Powell

Une envie soudaine de space-opéra, la cou­ver­ture de Brais­es de guerre (pub­lié chez Denoêl dans la col­lec­tion Lunes d’En­cre) qui attire mon oeil, et me voici aus­sitôt embar­quée dans ce pre­mier roman traduit en français de Gareth L. Pow­ell !

Braises de guerre de Gareth L. Powell

Après la guerre, la bataille pour la paix com­mence !
Le Chien-à-Prob­lèmes est un croiseur lourd, con­stru­it pour semer la vio­lence. Doué de con­science, c’est aus­si une ado­les­cente dégoûtée par le rôle qu’elle a joué dans le géno­cide d’une planète entière. Le Chien, recon­ver­ti dans le sauve­tage des naufragés spa­ti­aux, et sa cap­i­taine, Sal­ly Kon­stanz, reçoivent l’or­dre de venir en aide aux éventuels sur­vivants d’un paque­bot en perdi­tion au coeur d’un sys­tème con­testé. De l’é­pave émerge Ona Sudak, poétesse dis­simulée sous une fausse iden­tité pour échap­per à l’hor­reur de la guerre. À quelques années-lumière de là, Ash­ton Childe, un agent des ser­vices secrets mis au plac­ard, fait équipe avec un mem­bre d’une fac­tion adverse pour par­tir à la recherche de la rescapée. Le Chien, Kon­stanz et Childe risquent de se retrou­ver, bien mal­gré eux, au coeur d’un con­flit qui men­ace d’embraser à nou­veau toute la galax­ie.

Ma grosse crainte en enta­mant ce roman a été que ce soit en fait du young-adult, genre que je n’ap­pré­cie que rarement. Heureuse­ment, Brais­es de guerre est un roman choral et le nar­ra­teur n’est pas seule­ment l’ado­les­cente-vais­seau, mais aus­si sa cap­i­taine, Sal­ly Kon­stanz, ain­si que la poétesse Ona Sudak.

Nous sommes ici dans de la SF mil­i­taire, mais bien loin d’Honor Har­ring­ton et autres. En effet, l’IA du “Chien-à-Prob­lèmes”, croiseur lourd con­stru­it pour la guerre, a été trau­ma­tisée par les guer­res menées et a décidée de se recon­ver­tir en vais­seau de sauve­tage, très loin de ses fonc­tions ini­tiales. Ils doivent porter sec­ours à un vais­seau en détresse en zone de guerre, et dont la mys­térieuse Ona Sudak est recher­chée par les ser­vices secrets.

Sal Kon­stanz, cap­i­taine du Chien-à-Prob­lèmes, doit donc se débrouiller tant que bien mal avec un vais­seau-ado­les­cente rebelle, des agents de ser­vices secrets qui ne pensent qu’à la poli­tique ou presque, et sa mis­sion en zone de guerre. On en con­vien­dra, pas une par­tie de plaisir pour elle. La pre­mière par­tie du roman est focal­isée sur cette intrigue, mais la deux­ième change assez brusque­ment, avec le point d’Ona Sudak.

Le résumé nous l’a dit, Ona Sudak n’est pas Ona Sudak. La poétesse va se retrou­ver embar­quée dans quelque chose de plus qu’elle en échouant avec le vais­seau sur le “Cerveau”, sys­tème stel­laire arti­fi­ciel mais dont on ne sait pas grand-chose, lecteurs comme nar­ra­teurs.

Brais­es de guerre com­prend plusieurs thé­ma­tiques, et si cer­taines s’im­briquent, d’autres m’ont un peu lais­sées sur le bord de la route. Pour exem­ple, Gareth L. Pow­ell nous par­le beau­coup des trau­ma­tismes de la guerre à tra­vers Ona et Le-Chien-à-Prob­lèmes, mais aus­si de la venue à la con­science d’une IA et des dif­fi­cultés que ça implique, notam­ment au niveau moral. En revanche, la dernière par­tie du roman vient un peu en sur­plus à mon goût et ne m’a claire­ment pas pas­sion­née.

Pour con­clure, Brais­es de guerre est un space-opéra effi­cace, assez clas­sique, et qui peut intéress­er les lecteurs et lec­tri­ces qui aiment la thé­ma­tique des IA, mais dont la fin ne m’a per­son­nelle­ment pas con­va­in­cue. A not­er qu’un sec­ond vol­ume est sor­ti en ver­sion orig­i­nale.

D’autres avis : Black­wolf, Lianne, …

shaya

12 réflexions sur « Braises de guerre, Gareth L. Powell »

  1. Je com­prends que la cou­ver­ture t’ait attirée: elle vend du rêve. (Même si je sup­pose qu’elle est assez clas­sique…) J’aime bien cette idée de “vais­seau-ado­les­cente rebelle”. Dom­mage que le roman ne soit pas con­va­in­cant au final. Avec tout ce qu’il y a à lire, je n’es­sairai pas. ^^

    1. Ben après c’est vrai­ment la dernière par­tie qui m’a moins plu, le reste est tout de même intéres­sant. Même si, hon­nête­ment, sur le même thème, j’ai préféré Chien de guerre.

  2. J’é­tais prêt à être con­va­in­cu et puis pffftt­trr (sub­tile ono­matopée d’un bal­lon qui se dégon­fle). Pas com­plète­ment one-shot et pas com­plète­ment bon, je crois que je vais aus­si m’ori­en­ter vers autre chose pour le moment. ^^

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