A propos de l’auteur
Jean-Louis Marteil est également l’auteur de la trilogie « La Relique », « L’os de frère Jean » et « Le vol de l’aigle », chez le même éditeur.
Quatrième de couverture
Mai 1221. Un échafaudage s’écroule : deux morts (dont une poule imprudente). Le vent a tué, prétend aussitôt la rumeur… Un architecte meurt noyé et étranglé (ou l’inverse), et l’eau a tué… Un artisan est étouffé par une poignée de terre, et la terre tue à son tour… Un incendie criminel et meurtrier se produit, et l’on accuse le feu… Ce que nul ne peut imaginer, en revanche, c’est qu’il existe un cinquième élément et qu’il commande peut-être à tous les autres… Mais que pourraient en connaître le capitaine Mord-boeuf; le tavernier Tranche-tripe, le routier Tape-buisson ou le gabarrier Rince-fût, et autres personnages qui, pour être parfois fort inquiétants et dangereux, n’en sont pas moins complètement loufoques ? Sur fond d’humour (noir évidemment), situations burlesques et dialogues absurdes se succèdent ici, tandis que le drame se joue et que le maître des Enfers rôde, à la recherche de proies…
Ressenti
Tout d’abord, vous ne vous y tromperez pas, vous êtes dans un roman historique, et le vocabulaire de l’auteur vous le fait bien comprendre, en étant parsemé de termes qui ne sont plus en usage actuellement, mais qui sont heureusement pour le lecteur expliqués en bas de page.
Même l’action paraît débuter très vite, au final le roman a un rythme assez lent, qui prend son temps pour vraiment nous situer les personnages et la situation. Par exemple, nous découvrons tout un tas de personnages subalternes, pas toujours très utiles, mais drôles et qui nous donnent des éléments de compréhension de l’époque.
L’intrigue en elle-même manque du coup d’un peu de rythme à mon goût, et met beaucoup de temps à nous prendre vraiment. En effet, nous avons en parallèle de l’enquête une romance entre Domenc l’employé et Braïda, cadette de l’usurier, mais qui n’est pas vraiment passionnante pour moi. Assez souvent, nous avons des péripéties qui sont aussitôt suivies de descriptions, alors que l’on a envie d’avancer dans l’enquête. De même, Braïda semble en fait faire en secret sa propre enquête, que le lecteur aimerait sans doute suivre.
En revanche, les personnages sont travaillés, et ont chacun une personnalité bien particulière. Leur stupidité les rend parfois très drôles, mais aussi affligeants tel le neveu du Lombard, mais les scènes entre Bertrand le Cahoriens et le Lombard sont à mourir de rire.