Accueil » Challenge » Les feux du ciel : la Roue du Temps, tome 5, de Robert Jordan

Les feux du ciel : la Roue du Temps, tome 5, de Robert Jordan

Vous vous en souvenez peut-être, j’avais entrepris il y a quelques années de relire La Roue du Temps, écrite par Robert Jordan, à l’occasion d’une lecture commune proposée sur Livraddict.

Vous vous demanderez peut-être pourquoi je n’ai pas fait de billet sur la saga passé les trois premiers tomes. La raison en est tout simple : à un certain stade de l’histoire, il est difficile pour moi d’en discuter sans en dévoiler l’histoire au moins en partie, et donc spoiler certains d’entre vous. Ce billet constitue donc un exercice sur la chronique d’un tome d’une loooongue saga, et nous verrons si c’est concluant.

Tout d’abord, précisons que si j’ai commencé ma relecture en poche, avec la traduction d’Arlette Rosenblum, je suis passée par la suite à la traduction de Jean-Claude Mallé, éditée chez Bragelonne. Tout simplement pour tester d’abord cette nouvelle traduction, et finalement [collectionnite aigüe] pour avoir un jour la saga dans une même édition, pour que ça soit beau. [/collectionnite aigüe].

Avertissement : s’agissant d’un tome 5 d’une saga, cet article contiendra probablement des spoilers. Parcourez la suite à vos risques et périls ! (Et pour la chronique du tome 1, c’est ici)

Spoiler
Rand Al’Thor, le Dragon Réincarné, entreprend enfin de sortir du désert des Aiels, à la poursuite du clan Shaidos, qui refuse de le reconnaître comme chef, et se dirige vers le Carhien. A la Tour Blanche, Siuan Sanche a été déchue tandis qu’Elaida, de l’Ajah Rouge, a pris le pouvoir. Nynaeve et Elayne, quant à elles, croisent le chemin de Galad, qui veut les ramener à la Tour. Contraintes de fuir, les voici réfugiées dans une ménagerie en attendant de rejoindre la faction rebelle de la Tour, à Salidar.

Vous le savez certainement si vous me lisez depuis longtemps, j’aime les pavés et les longues séries qui permettent de m’immerger dans un univers. Celui créé par Robert Jordan est extrêmement riche, et on ne peut que rêver d’avoir des chapitres entiers sur certains lieux et évènements. Je ne serai pas vraiment mécontente d’en savoir plus pour ma part sur Mat et ses mémoires, ou encore sur le passé de Birgitte.

Dans ce tome-ci, l’histoire s’accélère un peu : Rand Al’Thor a grandi, et commence enfin à prendre les commandements qui lui reviennent, guidé à contrecoeur par Moiraine, l’Aes Sedai. A Carhein, il  va devoir se frotter à une noblesse qui a perdu sa reine, Morgase étant donnée pour morte, et qui ne rêve que d’une chose : s’écharper entre eux pour savoir qui sera le prochain sur le Trône (et surtout pas le Dragon, merci bien.)

Les personnages quant à eux ont évolué, et pas seulement Rand. Mat se retrouve face à ses responsabilités, et ne peut plus fuir comme à l’accoutumée, en éternel joueur insouciant. C’est bien appréciable, même si j’attends avec impatience d’en savoir plus sur ce ta’veren. Egwene Al’Vere, qui apprend à marcher dans les rêves comme apprentie des Matriarches Aielles, devient également plus intéressante : nous redécouvrons un personnage féminin assoiffé de connaissances, respectueuse, et qui a perdu ses aspects d’enfant capricieuse présent dans certains tomes. Nous continuons également à en savoir toujours plus sur le passionnant peuple Aiel, et leurs coutumes, ce qui n’est pas pour me déplaire.

Cependant depuis le début de cette saga, Robert Jordan a un énorme défaut : les personnages féminins. Certes, l’auteur a fait le choix de nous proposer des personnages féminins forts, guerrières comme Reine, ou Aes Sedai, dans une époque médiévale, et c’est un bon point. Le mauvais point, c’est qu’il sombre bien trop souvent dans la caricature. La majorité des femmes du récit ne rêvent que d’une chose : contrôler leur monde, et surtout les hommes, ces bons à rien incapables de faire quoi que ce soit correctement *zic*. Nyaneve et Elayne sont particulièrement dans ce travers, extrêmement agaçant. Pour elles, impossible de ne pas voir le mal dans chaque homme, leurs idées seront forcément mauvaises et stupides, dépourvues de tout bon sens.

De même, le sentimentalisme féminin est malvenu : nous en verrons la preuve avec une Matriarche Aielle, amoureuse et jeune mariée, qui se voit vite traitée d’enfant par ses aînées.

Malgré ce défaut, la Roue du Temps reste pour moi une histoire passionnante dont je dévore les pages (en essayant de ne pas aller trop vite, vu que la fin ne sera pas publiée de sitôt en VF)). Ce tome-ci était tout aussi passionnant que d’autres, et c’est avec plaisir que je le recommande, et plus globalement la saga de Robert Jordan.

Livre chroniqué dans le cadre du challenge Pavé de l’été, organisé par Brize, avec 863 pages à son actif.

pavc3a92016moyen

shaya

6 réflexions sur « Les feux du ciel : la Roue du Temps, tome 5, de Robert Jordan »

    1. Merci ! De toute façon j’apprécie beaucoup en général les loooooongues saga avec plein de tomes et de détails xD J’espère que le reste de la série te plaira !

  1. Une excellente saga, mais une seconde traduction bien décevante après tant de tapage. 🙁
    À part cela, oui, la misogynie rampante de Robert Jordan est plutôt pénible. Dommage, car quel univers bien conçu !
    Bien cordialement

    1. C’est vrai, après, pour cette nouvelle traduction, ce que j’apprécie vraiment c’est que le découpage VO est respecté. Celui fait par Pocket desservait vraiment le texte sur certains tomes. Et pour la misogynie, malheureusement, on est obligés de faire avec sur cette saga !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Revenir en haut de page