La mythologie fait partie des sujets que je trouve intéressant, et quand ce nouvel essai de Murielle Szac, édité chez L’Iconoclaste, tout comme Titiou Lecocq, a croisé ma route, je me suis dit que c’était l’occasion d’en découvrir plus.
Une relecture féministe des mythes.
Déesses, héroïnes, guerrières, amantes, magiciennes, tisserandes… Injustement oubliées, les femmes de la mythologie grecque sont incandescentes. Elles ne demandent qu’à être reconnues : Aphrodite n’est pas une déesse vamp, mais la victime d’un mariage forcé.
Pénélope n’est pas l’épouse nunuche et infidèle qu’on a trop souvent présentée, mais la clé de voûte de l’Odyssée. Phèdre est scandaleuse parce qu’elle incarne le désir féminin. Clytemnestre pose avec force la question de la place des femmes, Artémis est l’ancêtre de l’écoféminisme… Toutes sont animées par un souffle de liberté et une rage de vivre qui résonnent avec nos vies d’aujourd’hui.
Murielle Szac raconte depuis vingt ans les drames et les épopées de la mythologie grecque dans des Feuilletons à succès. Peu à peu, elle a pris conscience de l’importance des femmes dans les mythes, jusqu’ici toujours racontés du point de vue des hommes.
Si vous avez déjà parcouru un rayon de littérature jeunesse, vous avez certainement croisé la route du Feuilleton d’Ulysse, ou de Thésée, écrits par Murielle Szac. Pour ma part, je ne la connaissais que par ce biais, sans avoir lu les deux titres précédents.
Dans L’odyssée des femmes, on quitte le rayon jeunesse pour celui des adultes, et pour parler relecture des mythes. En effet, les mythes grecs ont majoritairement été traduits par des hommes, imprimant volontairement ou non leur point de vue dans ces histoires. Nous retrouvons donc avec des mythes qui ont tendance à privilégier le point de vue masculin.
Une chose est certaine : Murielle Szac est une excellente conteuse, et sa réécriture des mythes se lit toute seule. L’écriture est fluide, parsemée d’anecdotes personnelles, que ce soit face aux enfants qu’elle a souvent eu en intervention en milieu scolaire, ou tout simplement pendant l’écriture de ses textes.
Chaque texte est accompagné d’une analyse du personnage : on comprendra un peu mieux par exemple un peu Hélène, épouse fidèle mais pas que, Héra, épouse jalouse, mais aussi trompée en permanence, la chasseresse Artemis, présentée comme écoféministe presque moderne, et bien d’autres personnages seront évoqués.
Cependant, si vous vous attendiez à une véritable analyse critique des textes mythologiques grecques, ce texte n’est peut-être pas pour vous. En effet, L’odyssée des femmes, est, comme son nom l’indique, plus une réécriture des mythes qu’une analyse. Et franchement, il ne fait pas de mal de remettre un peu en lumière toutes ces héroïnes, trop souvent effacées ou oubliées au profit du protagoniste masculin de leur histoire.
D’autres avis : manifestez-vous !
Ça donne l’impression que ce sont des vraies figures historiques, ayant toutes existées, le traitement a l’air identique en tout cas, c’est assez « marrant » à voir.
*retourne apprendre la mythologie en jouant à Hadès*
C’est tout à fait vrai, même si quelque part, vu leur importance, ce sont presque des personnages historiques à mes yeux ^^
Ça ne m’intéresse pas suffisamment pour m’y mettre, moi, mais ça a l’air fort intéressant dans l’absolu.
Et ça l’est 😉