Accueil » Fantasy » Or et nuit, de Mathieu Rivero

Or et nuit, de Mathieu Rivero

Or et Nuit est présenté comme une suite des Mille et une nuits, où Shéhérazade, après avoir survécu à son mari et confié ses enfants à sa soeur, est partie explorer le monde en anonyme, se voulant femme libre.

Mais en Ori­ent, à cette époque, il ne fait pas  bon d’être une voyageuse seule, fût-elle célèbre comme Shéhérazade. La voici cap­turée par une troupe de brig­ands menés par Tariq, ban­dit de grand chemin. Afin de sauver sa vie, elle va devoir à nou­veau con­ter, et choisit pour ce faire l’his­toire de deux princes : Azi Daha­ka et Abû Bakr.

15

Le pre­mier est le dernier d’une lignée de rois drag­ons : la légende dit que son grand-père aurait vain­cu un djinn et volé ses pou­voirs pour créer la ville de Yazad, dont il est aujour­d’hui sou­verain avec l’aide de ses con­seillers, Yus­suf, Kaveh le vizir et son général Ashurra­bi. Le sec­ond est le futur roi de Baby­lone, mal dans sa peau, affublé d’une mère sur­pro­tec­trice, Fit­na, qui gou­verne pour lui.

On croise assez rarement de la fantasy orientale, et c’est bien ce qui m’a intriguée dans ce roman. Les légendes des Mille et Une Nuits me tentent depuis des années, et c’est à la fois ce qui me tentait et me faisait craindre quelque peu ce roman. Je ne suis en effet définitivement pas du calée sur ces contes, à mon grand regret.

L’écri­t­ure de Math­ieu Rivero m’a directe­ment trans­portée en Ori­ent, et plongée dans ce con­te fan­tas­tique. Pen­dant une bonne par­tie du roman, j’y ai même accordé une plus grande impor­tance qu’à la par­tie avec notre con­teuse et son ravis­seur, avant que tout ne se rejoigne.

Les per­son­nages sont mer­veilleuse­ment bien écrits, nous avons d’un côté deux ado­les­cents bien dif­férents, l’un sûr de lui, un poil mys­térieux et aven­tureux de nature, l’autre timide, mal dans sa peau, écarté du pou­voir, et pas franche­ment charis­ma­tique. De l’autre, nous avons Shéhérazade, femme forte et impres­sion­nante de par sa survie, et surtout Tariq, le mys­térieux ban­dit, qui est bien éloigné des stan­dards du mal­fai­teur, cul­tivé et bien intri­g­ant.

L’his­toire en elle-même met du temps à démar­rer : nous sommes dans une légende, et Shéhérazade prend tout son temps afin de faire lan­guir Tariq et le lecteur par la même occa­sion. La dernière par­tie est peut-être celle qui m’a le moins con­va­in­cue : la magie et le monde des djinns y pren­nent soudain une place prépondérante. J’au­rais aimé en savoir un peu plus sur ce monde-là dans le reste du roman.

Malgré ce petit défaut, Or et Nuit a réussi à me transporter dans le monde de Shéhérazade, et à m’inciter découvrir les contes de l’Orient. Si vous aimez les romans avec un ton de légendes, celui de Mathieu Rivero ne manquera sans doute pas de vous plaire !

D’autres avis chez Black­wolf, Ptitelfe, Joyeux Drille

shaya

3 réflexions sur « Or et nuit, de Mathieu Rivero »

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Revenir en haut de page