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Une vie psychosomatique, de Carl Watson

 

Auteur : Carl Wat­son — Tra­duc­teur : Thier­ry Mari­gnac
Edi­teur : Vagabonde — Paru­tion : Sep­tem­bre 2010
ISBN : 9782919067015 — Prix : 18 €

A propos de l’auteur

Carl Wat­son est l’au­teur du roman Hôtel des actes irrévo­ca­bles et du recueil de réc­its Sous l’empire des oiseaux. Il vit à New York et dans les Catskills.

Résumé

« J’ai vu toutes mes rela­tions d’autrefois devenir des hommes d’affaires, des employés, des artistes, des poivrots et des con­tremaîtres de l’information. Moi, je ne voulais pas. Je ne voulais pas de ce genre de mort. Mais quelle dif­férence finale­ment avec ma dévo­tion d’esclave pour le fan­tasme ? Je peux penser à toutes sortes de jus­ti­fi­ca­tions rationnelles. Je peux atta­quer n’importe quelle émo­tion sous n’importe quel angle, mais je ne peux plus juger de la nature de ce que je ressens ou de l’intensité de mes sen­ti­ments. »

Ressenti

Si vous cher­chiez un roman plein de gaité et léger, autant vous le dire tout de suite, vous pou­vez pass­er votre chemin ! Vous faites face à un roman noir, com­plexe, et qui ne plaira pas à tout le monde.

Le per­son­nage prin­ci­pal de notre his­toire n’est jamais nom­mé, et est sim­ple­ment qual­i­fié de “il”, ou “lui”. Cela pour­rait nous faire un per­son­nage dif­fi­cile à suiv­re, et ça l’est par­fois ici, mais ses pen­sées restent recon­naiss­ables par la vio­lence qui les imprègne.

Dès le début, on nous par­le d’un meurtre, d’une arme, et de vio­lence. Une femme pren­dra place dans le réc­it, une femme dom­i­na­trice, un cou­ple qui n’en est pas vrai­ment un, un cou­ple qui s’a­gresse mutuelle­ment.

C’est un ouvrage que j’ai trou­vé dif­fi­cile à com­pren­dre, parce que si on com­prend la volon­té de l’au­teur de nous par­ler de la vio­lence, le fait de ne pas avoir de repères tem­porels, et de ne jamais nom­mer les per­son­nages, peut ren­dre ce livre com­pliqué à suiv­re.

Il ne sem­ble pas non plus y avoir réelle­ment de chronolo­gie ici, même si on retrou­ve des élé­ments, et qu’il est pos­si­ble de le reli­er. Mais ce que j’ai appré­cié ici, c’est cet aspect de la vio­lence vue de l’in­térieur, vu de celui ou de celle qui les com­met.

Une vie psy­cho­so­ma­tique n’est pas un livre que je con­seillerais à tout le monde car la vio­lence est très présente, et le côté décousu, même voulu par l’au­teur, peut rebuter cer­tains et per­dre le lecteur. Mais il pousse à la réflex­ion sur ce sujet, et nous offre la pos­si­bil­ité de voir ça d’un point de vue bien inhab­ituel.

Un grand mer­ci à Livrad­dict et aux édi­tions Vagabonde pour cette sym­pa­thique décou­verte.

shaya

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