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Amaz, Lisa Goldstein

Pour mon chal­lenge ABC Lit­téra­ture de l’Imag­i­naire, il a bien fal­lu une autrice avec un nom de famille com­mençant par un G. Lisa Gold­stein est une autrice dont le nom ne m’é­tait pas incon­nu, mais je n’avais pas eu l’oc­ca­sion jusque là de décou­vrir son oeu­vre, peu éditée aujour­d’hui en France. Amaz a cepen­dant été réédité chez les Mou­tons Elec­triques en 2017 (la pre­mière édi­tion date de 1991, sous le nom de Touristes, chez Denoël), et c’é­tait donc l’oc­ca­sion de décou­vrir cette autrice.

Pour le Dr. Mitchell Par­menter, ori­en­tal­iste améri­cain venu pass­er un an dans la cité d’A­maz pour y étudi­er une anci­enne épopée dont il a retrou­vé le man­u­scrit, comme pour son épouse et ses deux filles, c’est un séjour plein de promess­es qui s’an­nonce.

Presque des vacances. Mais Amaz, où s’in­ter­pénètrent l’u­nivers mag­ique des Mille et une nuits et le cli­mat con­flictuel du Moyen-Ori­ent con­tem­po­rain, n’est pas une ville de tout repos. Les rues sem­blent y chang­er de tracé d’un jour à l’autre, les nou­velles se trans­met­tent par l’in­ter­mé­di­aire de jeux de cartes div­ina­toires, une guerre sécu­laire y oppose secrète­ment les par­ti­sans de deux types d’écri­t­ure…

Avec Amaz, Lisa Gold­stein nous plonge directe­ment dans l’am­biance du Moyen-Ori­ent, à tra­vers l’his­toire de Mitchell Par­menter, sci­en­tifique améri­cain, qui est venu pass­er un an à Amaz, suite à la décou­verte d’un man­u­scrit, et il emmène ses filles et son épouse avec lui.

On décou­vri­ra bien vite l’im­age d’une famille dys­fonc­tion­nelle assez clas­sique : le père, Mitchell, détaché de sa famille, Claire, la mère, est une alcoolique con­trainte d’a­ban­don­ner sa car­rière pour ses enfants ; la fille aînée, intel­li­gente juste commr il faut pour se plonger dans les ennuis, et la cadette, Ang­ie, plongée dans son monde imag­i­naire.

Mais ces per­son­nages sont-ils vrai­ment les per­son­nages prin­ci­paux ? On peut en douter, et plac­er plutôt la ville elle-même d’A­maz au cen­tre du réc­it. D’ailleurs, il s’ag­it réelle­ment d’une cité étrange, impos­si­ble à car­togra­phi­er, et où les rues sem­blent chang­er con­tin­uelle­ment de place. Les habi­tants n’y sont pas franche­ment ami­caux avec les étrangers, et une sorte de secte sem­ble vénér­er la mai­son où vit la famille Par­menter. La mai­son aurait été celle du Roi des Gemmes, per­son­nage his­torique qui est le sujet de l’épopée étudiée par Mitchell.

De plus, la ville est empreinte de magie et sem­ble régie par les super­sti­tions : on y trou­ve notam­ment un jeu de cartes dont les fig­ures changent régulière­ment, et un restau­rant où tout ira bien tant qu’une per­son­ne malchanceuse n’y ren­tre pas ! On décou­vri­ra égale­ment au fil du réc­it les habi­tants et surtout l’his­toire de la Rue du 25-novem­bre, absol­u­ment fasci­nante.

La vis­ite est intéres­sante, mais s’avère beau­coup trop rapi­de : 200 pages, ce n’est pas beau­coup, et le réc­it manque un peu de ratio­nal­ité à mon goût. Je m’ex­plique : beau­coup d’événe­ments seront réglés à  la fin du roman sans qu’on ait aucune expli­ca­tion fournie, mag­ique ou pas. J’au­rais égale­ment aimé suiv­re un peu plus cer­tains mem­bres de la famille : la cadette, Ang­ie, s’en sort un peu trop facile­ment, et Claire, sa mère, est un per­son­nage très intéres­sant.

Du coup, le roman de Lisa Goldstein me laisse un peu sur sa fin : la ville et sa magie sont passionnantes, les personnages attachants (j’aurais vraiment voulu en savoir plus sur notre cadette et sur Claire), mais tout va trop vite et manque d’explications. Dommage pour moi !

D’autres avis : Vert, avec qui j’ai lu en com­mun Amaz !, Boudic­ca

Chronique écrite dans le cadre du chal­lenge ABC Lit­téra­tures de l’Imag­i­naire organ­isé par MarieJuli­et, et me per­met de com­pléter la let­tre G de Gold­stein. Retrou­vez mon bil­let d’in­scrip­tion à ce chal­lenge ici !

shaya

12 réflexions sur « Amaz, Lisa Goldstein »

  1. Je sors aus­si d’une lec­ture qui m’a un peu lais­sée sur ma faim, c’est frus­trant quand tu sens que les bons ingré­di­ents sont là mais pas exploités jusqu’au bout.
    Bon sinon, autrice qui m’est incon­nue… Et il ne sem­ble pas que ce soit avec ce titre que je la décou­vri­rai hein.
    (pas grave).

    Tu feras atten­tion, il manque quelques mots dans cer­taines de tes phras­es. Rien de gênant mais tant qu’à faire, je me per­me­ts (sans vouloir t’of­fenser du tout) de te le dire si jamais tu veux rec­ti­fi­er. Pas tou­jours évi­dent de ne pas voir nos coquilles :p

    1. Je pense aus­si que ce n’est pas le meilleur roman pour la décou­vrir. Mer­ci pour les coquilles, ça m’ap­pren­dra à me dire que je suis super en retard pour pub­li­er mon arti­cle et à le relire en qua­trième vitesse, c’est cor­rigé nor­male­ment !

      1. C’est mar­rant, je sors de la lec­ture du bil­let de Vert et de son côté, elle a plutôt réus­si à me con­va­in­cre de m’in­téress­er à ce roman. C’est bien d’avoir 2 avis, à moi de tranch­er!

        (des coquilles on en a tous.tes qu’on laisse pass­er même en se relisant 150 fois :p )

  2. Intéres­sant. Moi ça me tente plutôt, ce que tu en dis (ce qui rejoint mon impres­sion quand j’ai lu le bil­let de Vert). Un jour, peut-être, s’il croise mon chemin.

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