Avec cet article, inauguration d’un nouveau système, qui deviendra théoriquement mensuel. N’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez !
Dans tes veines, Morgane Caussarieu :
Une famille de vampires dépravés débarque à Bordeaux. Leur chemin croisera celui d’une adolescente marginale. Un récit gore et jouissif, pétri de culture underground.
Je suis ton ombre, a obtenu le Prix Planète-SF des Blogueurs en 2015. Nous commençons par suivre une adolescente gothique, à l’écart des autres adolescents à l’exception de sa meilleure amie. En parallèle, l’auteure nous propose de découvrir une famille de vampires bien particulière : un musicien raté des années 80, junkie, un jeune homme mystérieux, « grand Frère », dont on ne sait pas grand chose, une asiatique et un enfant aux airs angéliques. Si vous avez déjà lu Anne Rice, vous savez déjà probablement qu’il faut se méfier de ces derniers. Cette petite famille débarque à Bordeaux en fuite, et va créer de véritables massacres dans la ville. Et ne parlons pas de leur rencontre avec l’adolescente citée plus haut…. Le roman est bien écrit, et si vous cherchiez du gore, pas de panique, vous êtes au bon endroit. Les personnages principaux sont plutôt bien exécutés, mais il y a pourtant un petit bémol pour moi. Je savais que ce roman était gore, et en temps normal, ça ne me pose pas de problème. Cependant ici, c’est un poil trop pour moi, d’autant plus que ça ne sert pas forcément à grand chose. Conclusion ? Ce n’est pas un roman coup de cœur, mais c’est tout de même avec plaisir que je lirais son second roman.
Le féminisme, petite bibliothèque des savoirs, Anne-Charlotte Husson et Thomas Mathieu :
Il s’agit ici d’un tout petit livre illustré, mais passionnant et indispensable. On y parle féminisme (vous vous en doutiez peut-être :p), et on vous explique en 7 citations les concepts-clés qui font le féminisme (IVG, le genre, le slut-shaming, etc.) Il s’agit sans l’ombre d’un doute d’un petit livre à placer entre toutes les mains et d’un gros coup de cœur pour moi !
Wild Heart, Lily Haime :
« Es-tu en colère Gabriel ? »
Cette question, le docteur Grant la lui a posée pendant trois ans, à chaque début de séance, durant toute sa détention au centre correctionnel de Red Wing. Quand Gabriel en sort, elle reste dans sa tête comme un disque rayé.Bien sûr qu’il est en colère, il l’a toujours été et il l’était surtout au lycée, où il voyait Vicky, ce garçon un peu trop souriant, un peu trop heureux. Ce garçon aux habits colorés, aux yeux gris, et qui semblait le regarder différemment. Un jour, Gabriel l’a poussé un peu trop fort. L’instant d’après, Vicky gisait au bas d’un escalier, sa jambe brisée. Handicapé, à jamais…
Les histoires d’amour, ce n’est pas mon truc. Cependant, il fallait bien tester pour ne pas mourir stupide, et c’est à présent chose faite avec ce roman slash (NB : Slash = littérature mettant en scène des héros gays). Gabriel est un héros jeune, mais qui s’avère sympathique. Nous ne sommes pas sur un personnage jeune et stupide, mais plus sur un jeune homme qui a souffert, et peu connu l’amour familial. Forcément, quand l’amour, celui avec un grand A, lui tombe dessus, il est un peu déboussolé… Au final, l’histoire est intéressante, mais nous sommes plus à mon sens sur un parcours de vie, sur un homme qui tente de se réinsérer tant bien que mal dans la vie après la prison. Un chouette roman.
Le club, Michel Pagel :
Longtemps, ils avaient été CINQ. François, Claude, Mick, Annie et Dagobert, quatre enfants et un chien, ont autrefois formé un Club et vécu bien des aventures extraordinaires. Trente ans plus tard, le chien est mort depuis longtemps quand trois membres du Club, devenus adultes, séparés par la vie, sont invités par le quatrième à l’endroit même où ils passaient leurs vacances dans leur enfance. Bientôt, alors que la maison est isolée par d’importantes chutes de neige, la vieille mère de Claude est assassinée… Mick est-il le responsable, comme semble le penser François ? À moins qu’un assassin se dissimule dans les environs enneigés ? Et pourquoi Claude se retrouve-t-elle régulièrement projetée sur un rivage anglais, à la rencontre d’enfants et d’un chien ressemblant singulièrement à ceux qu’ils étaient autrefois, elle et ses cousins ?
J’ai lu ce roman à cause de Vert, qui l’a chroniqué il y a quelques mois de ça. Enfant, le Club des Cinq a été lu et relu, tant et si bien qu’il m’était impossible de passer à côté d’une histoire où nos héros sont devenus adultes. Bien évidemment, difficile aussi de ne pas se méfier. Retrouverai-je mes souvenirs d’enfance par la même occasion ? Mais l’auteur nous retranscrit des personnages réalistes, bien plus noirs qu’on ne les aurait imaginés enfants. L’intrigue en elle-même m’a un peu moins plu, mais c’était un plaisir de retrouver nos héros pour une dernière enquête !
Tant que je serai noire, Maya Angelou
Figure emblématique de l’histoire des États-Unis, Maya Angelou s’est engagée corps et âme dans le xxe siècle américain. Tant que je serai noire débute en 1957 lorsque, décidée à devenir écrivain, elle part avec son fils, Guy, pour rejoindre Harlem, épicentre de l’activité intellectuelle des Noirs américains. Elle participe aux bouleversements de l’époque et rencontre des artistes comme Billie Holiday et James Baldwin, et les leaders du mouvement des droits civiques, Malcolm X et Martin Luther King. Enfin, conquise par Vusumzi Make, qui se bat pour la liberté des Noirs d’Afrique du Sud, elle part vivre en Afrique, théâtre des luttes anticolonialistes, où elle devient journaliste. Ce récit autobiographique dessine le portrait d’une femme exceptionnelle qui a intégré, jusqu’au coeur de sa vie intime, une véritable révolution mondiale, culturelle et politique.
Cette biographie fait partie de celle que je n’aurais jamais lu si je n’avais pas récupéré ce roman pendant une opération commerciale. Maya Angelou ne fait pas partie des femmes que je connaissais jusqu’à présent, probablement parce que je connais le racisme aux USA et le combat des racisé-e-s. Cette femme a pourtant eu un parcours militant impressionnant : d’abord aux Etats-Unis, puis mariée à un homme d’état africain. Il est très intéressant d’observer cette contradiction intérieure : se battre pour les droits des femmes et des noir-e-s, mais avoir le besoin d’être la parfaite femme d’intérieur qui fait bien à manger pour son homme et qui tient bien la maison etc. Être militante (et donc ne pas avoir forcément le temps de se consacrer à son foyer) sera complexe pour Maya Angelou. Son parcours de vie décrit ici est intéressant, surtout si vous vous intéressez à ces sujets.
Mass Effect Andromeda, la révolte du Nexus
La préquelle du jeu vidéo Bioware très attendu Endormis pendant des siècles à bord de leur vaisseau, les colons ont rêvé d’un nouveau foyer au cœur de la galaxie d’Andromède. Mais lorsqu’ils s’éveillent enfin, leurs espoirs volent en éclats. Turiens, Galariens, Asari et Humains se retrouvent soudain face à des dangers qui surpassent leurs pires cauchemars. Le Nexus, pivot de l’exploration de leur nouvelle colonie, a subi des dégâts critiques avant même l’arrivée des arches. La mission compromise, la chef de sécurité Sloane Kelly doit rétablir l’ordre dans la station et identifier au plus vite la nature de la menace qui pèse sur ses résidents. Son échec sonnerait le glas de l’Initiative Andromeda.
En bonne fan de Mass Effect, inutile de vous préciser que le jeu n’a pas fait long feu chez moi. Puisqu’une novellisation était sortie en même temps que le jeu, autant tester ça pour la première fois. Soyons honnête : l’écriture est simple et efficace, l’histoire aussi. Ça permet notamment d’éclaircir certains points du jeu et de donner de la profondeur à certains personnages. Cependant, je ne suis pas certaine que le roman soit apprécié par quelqu’un qui n’a pas joué à la saga Mass Effect, et au dernier épisode en date. A réserver aux aficionados donc !
42 jours, Silène Edgar
Eté 1942. Sacha, douze ans, et Jacob, son petit frère, sont à la fois surpris et très contents de partir en vacances avant la fin de l’année scolaire. D’autant qu’ils auront la chance de séjourner dans la pension de leur oncle Jean, un manoir breton au bord de la mer ! Une fois sur place, ce n’est pas tout à fait la colonie de vacances qu’ils s’imaginaient – les pensionnaires sont de drôles d’adultes qui se prennent pour Victor Hugo, Louis XIV, Néfertiti… –, mais les garçons ne s’y ennuient pas une minute avec les jumeaux Éléanore et Léandre. Sans compter que le manoir abonde en secrets sur lesquels enquêter : qui fait ces bruits étranges dans le grenier ? Que sont ces loups qui rôdent dans les parages ?
Silène Edgar, c’est une auteure déjà découverte auparavant avec Adèle et la Reine Margot, un roman historique destiné aux plus jeunes, sur la fameuse Reine et par la même occasion la Saint-Barthélémy. Dans ce roman, nous explorons la seconde guerre mondiale, à travers l’histoire de Sacha et de son petit frère, qui partent en « vacances » en Bretagne, dans un asile d’aliénés…. Au-delà de l’histoire légère, c’est l’occasion pour le personnage principal qu’on veut garder dans l’enfance de grandir, et de comprendre un peu mieux ce qui se passe. A travers ce roman, on découvre la seconde Guerre Mondiale vue par ce pré-adolescent. Un roman passionnant, à partir de 9 ans.
Génésis, le défi des Etoiles, Claudia Gray
Noemi Vidal se bat pour l’indépendance de la planète Genesis, une ancienne colonie de la Terre, dans une guerre qui oppose depuis des années son peuple et les armées de robots terriens… Lors d’une attaque-surprise, Noemi se réfugie dans un vaisseau abandonné où elle rencontre Abel, le prototype le plus sophistiqué jamais conçu. Abel devrait être son ennemi juré… mais la programmation de celui-ci l’oblige à obéir aux ordres de Noemi. Même si cela implique de combattre son propre camp, il devra l’aider à sauver Genesis. Tandis qu’ils traversent la galaxie, Noemi comprend qu’Abel est plus qu’un robot… et ce qu’Abel ressent dépasse toutes les limites de la programmation.
Les dystopies jeunesse et moi, en règle générale, ça fait deux. L’approfondissement de l’histoire n’est pas toujours au rendez-vous, à mon grand désespoir. Ici, nous avons une jeune fille devenue soldat dans l’espoir de sauver sa planète, et un robot ennemi aux allures bien humaines, le tout dans un univers où la Terre vieillissante tente de contrôler à tout prix des colonies réclamant l’indépendance. Ces deux-là vont se croiser à travers une situation improbable, mais surtout, s’unir dans cette guerre. Cette histoire de robots n’est pas que survolée, on évite notamment l’écueil de l’histoire d’amour un peu bateau, et la fin laisse même espérer une vue intéressante sur la guerre en cours.
L’Effet Domino, François Baranger
Paris, 1907. Un mystérieux « tueur à répétition » fait trembler la capitale en s’attaquant à l’entourage de personnalités célèbres et aux policiers qui enquêtent sur son cas. En plus de la terreur, il sème derrière lui de curieux symboles ésotériques et, dans la gorge de ses victimes, un domino double. La presse accuse « Double Six », un ancien bagnard au torse tatoué, dont la rumeur dit qu’il aurait plusieurs vies.
Le nom de François Baranger m’était déjà connu par Dominium Mundi, dont j’avais vu passer des critiques intéressantes sur la toile. C’était donc l’occasion de découvrir sa plume en polar. Attention, les fans de suspens ne seraient peut-être pas satisfaits ici : l’auteur nous emmène dans le Paris du début 1900, avec une passionnante enquête empreinte de mystère ésotérique. J’ai adoré découvrir ce vieux Paris, et ce roman policier m’a clairement beaucoup plu.
Histoire d’une mère, Amanda Prowse
Jess porte l’enfant de l’homme qu’elle aime. Elle est folle de joie et attend avec impatience « l’heureux événement ». Ceux à qui elle a annoncé la bonne nouvelle n’ont que ce mot à la bouche. À commencer par sa mère, qui lui assure que l’amour maternel est une véritable révélation. Hélas, à la naissance de sa fille, Jess ne ressent rien. Est-ce à dire qu’elle est une mère indigne, comme le suggère son entourage ? Incapable de tisser un lien avec son enfant, Jess part à la dérive. Seule face à cette épreuve, elle redoute le pire.
Avertissement : ce roman est déprimant. Nous suivons Jess, internée dans un hôpital psychiatrique, et qui nous raconte par son journal ce qui l’a menée ici. Au fil des pages, nous découvrons une jeune femme épanouie, heureuse avec son mari, satisfaite par sa vie, jusqu’au jour où le couple a un enfant. Toutes les futures mamans ont probablement cette crainte au plus profond d’elles : vais-je aimer cet enfant ? Et la majorité des mères leur diront qu’elles l’aimeront au premier regard. Mais qu’en est-il de ces femmes comme Jess, qui n’a qu’une pensée en voyant son bébé pour la première fois : « ce n’est pas mon enfant, je n’en veux pas ! ». Ce roman nous raconte l’histoire terrifiante de ces femmes qui font une dépression à la naissance de leur enfant, de la difficulté de l’accepter quand la société nous dit que si on est une jeune mère, on doit être heureuse.
Avant de t’oublier, Rowan Coleman
Claire mène une vie heureuse en compagnie de son mari et de ses deux filles. Mais son bonheur est de courte durée : elle découvre qu’elle est atteinte de la maladie d’Alzheimer. Sa mémoire part à la dérive, et elle oublie ce qu’elle croyait gravé en elle pour toujours. Pour lutter contre sa disparition, son mari lui offre un carnet dans lequel elle notera tout ce qu’elle n a pas encore oublié. Une façon de faire comprendre à ses filles que même si ses jours sont comptés, la vie a encore de beaux jours devant elle.
Voilà encore un roman qui est triste. L’histoire est racontée par Claire, atteinte d’Alzeihmer précoce. Elle nous fait découvrir sa vie de femme qui s’en va par lambeaux, la difficulté de perdre petit à petit des morceaux de sa vie, la crainte de ne plus reconnaître son mari, son enfant, de ne plus savoir s’habiller. Ce roman alterne pourtant entre moments de joie, et moments tristes, tout simplement parce que la malade ne se rend plus compte de la gravité de son état. Comment se soucier du chagrin d’un homme qu’on jurerait connaître à peine ?
Je me méfie un peu de « Dans tes veines », de toute façon j’ai encore « Je suis ton ombre » à rattraper… Et je suis ravie que « Le club » ne t’ai pas complètement traumatisée 😀
Ah ben tu me diras comment tu trouves Je suis ton ombre du coup, je vais attendre un peu pour celui-là :p
Je pense le plus grand bien de ce système, c’est super de savoir ce que tu lis en-dehors des billets plus détaillés. Ici on a un mélange bien varié et, si je n’en ai lu aucun, c’est super intéressant à découvrir!
Merci ! C’est vrai que sinon à part en photo, difficile de se rendre compte de toutes mes lectures 🙂 Du coup tu vas peut-être en découvrir certains ?
Je suis fan de Mass effect, ùais je passerai quand même sur le roman. En revanche, je pioche L’effet Domino.
Cool, ce format aussi, cela fait très estival!
Ah ben j’espère bien que ça te plaira L’effet Domino ! Et merci pour le format xD
Je pioche celui-là: Le féminisme 😀 C’est cool d’avoir ton retour dessus, ça me conforte dans l’envie de l’acheter.
Tu as joué à Andromeda ? C’était bien ?
J’aime plutôt bien ce genre de billets, surtout si ça te permet de trouver un compromis pour nous parler de tes lectures malgré un emploi du temps chargé, par contre il y a beaucoup de titres d’un coup ça fait beaucoup d’infos à engranger. Je serais pas contre une scission en 2 parties (ou alors t’as qu’à lire moins à la fin zut alors XD)
Tu fais bien pour le féminisme il est top ! Oui j’ai joué à Andromeda, il est pas mal buggué mais sinon pas mal d’autres, il faudrait que j’en fasse un billet ! Pour la longueur effectivement là c’est très long :p Le but étant d’en faire un par mois par la suite, les suivants seront normalement plus courts !
J’utilise ce même format depuis quelques mois et j’aime beaucoup le principe parce qu’on a pas forcement le temps de chroniquer en détails toutes nos lectures et que du coup c’est un bon palliatif pour continuer à donner son avis =)
Une belle compilation de lecture, je dois dire que le Club m’attire pas mal rien que pour le coté nostalgique, et L’effet Domino pourrait me plaire aussi !
Merci pour ce commentaire ! Je suis totalement d’accord, quand on manque de temps (ou d’énergie) c’est parfait comme format xD Bonnes lectures alors si tu te laisses tenter par le Club et L’Effet Domino !
Oh cette photo d’illustration est la tienne ? Réussie ! J’aime les bilans mensuels – sinon je ne continuerai pas les miens depuis plusieurs années -huhu) – ; par contre, je n’ai lu aucun des livres mentionnés.