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Sur les écrans #4

Oui, je sais, il n’y a pas eu d’ar­ti­cles le mois dernier sur mes vision­nages films/séries. La faute à un bing­watch­ing de Grey’s Anato­my, une vie IRL chargée, et qua­si­ment pas de séance de ciné.

Séries

  • Penny Dreadful, saisons 1 à 3

Dans le Lon­dres de l’époque Vic­to­ri­enne, Vanes­sa Ives, une jeune femme puis­sante aux pou­voirs hyp­no­tiques, allie ses forces à celles d’Ethan, un garçon rebelle et vio­lent aux allures de cow­boy, et de Sir Mal­colm, un vieil homme riche aux ressources inépuis­ables. Ensem­ble, ils com­bat­tent un enne­mi incon­nu, presque invis­i­ble, qui ne sem­ble pas humain et qui mas­sacre la pop­u­la­tion…

PennyDreadful

Com­ment ? Vous n’avez pas encore vu cette mag­nifique série ? Allez répar­er sur le champ cette erreur ! Ca oui, cette série vaut le coup, à com­mencer par le cast­ing. Nous avons Eva Green en per­son­nage prin­ci­pal, qui incar­ne mer­veilleuse­ment bien la mys­térieuse Vanes­sa Ives., Rory Kin­n­ear qui nous fait une très belle créa­ture de Franken­stein, pour ne citer qu’eux.

Vous l’avez com­pris en lisant le syn­op­sis, nous plon­geons dans le Lon­dres vic­to­rien, et allons explor­er le genre du fan­tas­tique. Au pro­gramme, Franken­stein, Dori­an Gray, Van Hels­ing et bien d’autres. La série exploite mer­veilleuse­ment bien ces his­toires à tra­vers la vie un peu triste de Vanes­sa Ives, qui tente dés­espére­ment de vain­cre ses démons. Autour d’elle, Ethan Chan­dler, un mer­ce­naire améri­cain loup-garou, qui s’ef­force de con­juguer sa nature mon­strueuse avec ses con­vic­tions. Enfin, Sir Mal­colm, un homme dans la force de l’âge, père spir­ituel de Vanes­sa. Par­lons aus­si de Vic­tor Franken­stein et de sa créa­ture, Clare.

Cha­cun d’en­tre eux ver­ra son his­toire dévelop­pée au tra­vers des trois saisons de la série, et tout fini­ra par trou­ver sa place, y com­pris l’in­trigue de Clare, qui m’a sem­blé un peu à l’é­cart des autres per­son­nages une bonne par­tie de la série.  Une petite con­clu­sion ? Si vous aimez le fan­tas­tique, Lon­dres, et que vous voulez admir­er les per­for­mances d’une Eva Green envoûtée : fon­cez.

  • Orange is the new black, saison 4

Piper Chap­man est incar­cérée dans une prison de sécu­rité min­i­male pour quinze mois car elle a trans­porté une valise d’ar­gent issu du traf­ic de drogue, dix ans plus tôt, pour son amante d’alors, Alex Vause. Elle tente de se faire à la vie en prison, entre le clanisme, les réseaux et les fortes per­son­nal­ités des autres détenues.

OINTB
 

Cette série occupe une place dans mes vision­nages, puisque je n’ai jamais pu sup­port­er son per­son­nage prin­ci­pal, Piper Chap­man. Heureuse­ment pour moi, la série se con­cen­tre depuis un moment main­tenant sur les his­toires des autres per­son­nages présents, et c’est pas­sion­nant. Spoil­ers inside.

Spoil­er
Si OINTB ne nous a pas habitué à du con­tenu léger, je ne m’at­tendais pas à ce change­ment d’am­biance, plus noire dans cette dernière sai­son. En effet, les gar­di­ens ont changé, et pas en bien, puisqu’on a la nette impres­sion d’avoir à faire à une sorte de gestapo. Caputo en directeur de prison est très intéres­sant à observ­er, puisque tout sim­ple­ment per­du entre la poli­tique de “l’en­tre­prise”, et la volon­té de traiter les occu­pantes de la prison comme des humaines. J’ai adoré décou­vrir (enfin !) l’his­toire de Suzanne, alias Crazy-Eyes, si triste, et son his­toire bien étrange avec Mau­reen Kuku­dio. Celle de Lol­ly est égale­ment atro­ce­ment triste et bien faite. Cette sai­son m’a sem­blé celle qui nous par­le au final des trou­bles men­taux, à tra­vers ces deux his­toires, et aus­si avec Lor­na, qui se retrou­ve inca­pable de con­trôler sa jalousie. Mais nous avions aus­si le grand retour de Nicky (Yes !) et de Sophia, que l’on ver­ra plus je l’e­spère la sai­son prochaine. Enfin, cette sai­son mar­que la dis­pari­tion du per­son­nage Poussey, avec une mort hor­ri­ble, qui n’est pas sans rap­pel­er l’ac­tu­al­ité aux USA. Il est très dif­fi­cile de ne pas être émue par le sort de ce per­son­nage lumineux, qui vivait douce­ment son his­toire d’amour avec Soso, et à qui est un très bel hom­mage est ren­du dans le dernier épisode.

En con­clu­sion : cette sai­son est ter­ri­ble­ment som­bre, mais les sujets abor­dés sont pas­sion­nants, et pour ma part, je vote pour.

 

  • Orphan Black, saison 4

Sarah, une mar­ginale orphe­line éduquée dans la rue, revient à Toron­to après avoir dis­paru pen­dant 10 mois. À une sta­tion du réseau mét­ro­pol­i­tain, elle est témoin du sui­cide d’une femme qui lui ressem­ble beau­coup, et décide de pren­dre son iden­tité. Elle va alors se frot­ter à un univers mys­térieux, et se ren­dre compte que les deux femmes sont toutes deux des clones, qu’il en existe d’autres, et qu’un assas­sin essaie de les tuer, une à une, pen­dant qu’une organ­i­sa­tion essaie de sur­veiller ces clones, mais pour en faire quoi ?

orphanblack

Si Orphan Black fait par­tie des séries que j’adore, je suis néan­moins oblig­ée de recon­naître que les saisons sont assez iné­gales. Notam­ment, la sai­son 3 était net­te­ment un cran au dessous du reste. Fort heureuse­ment pour cette sai­son 4, annon­cée comme l’a­vant-dernière (snif), on remonte d’un niveau. Avant de pass­er aux spoil­ers, rap­pelons aux non-ini­tiés la per­for­mance excep­tion­nelle de Tatiana Maslany, qui joue TOUS les clones féminins. L’ac­trice est donc régulière­ment amenée à jouer plusieurs per­son­nages dans une même scène, et s’en tire très bien. De même, elle incar­ne des clones extrême­ment dif­férents : de la mère de famille bour­geoise d’ap­parence un peu coincée, à l’Ukraini­enne meur­trière psy­chopathe, en pas­sant par la sci­en­tifique geek.

Spoil­er
La sai­son précé­dente, avec les clones du pro­jet Cas­tor, n’é­tait pas pas­sion­nante. Les pro­duc­teurs sem­blent l’avoir bien com­pris, puisque cette intrigue a dis­paru de la série. La sai­son 4 com­mence fort avec deux épisodes presque inté­grale­ment en flash­back, cen­trée par le per­son­nage de Beth, qu’on ne con­naît jusqu’à présent que par les sou­venirs d’Archie, Cosi­ma et Alli­son. C’est un plaisir de décou­vrir réélle­ment ce per­son­nage, bien plus tor­turé que je ne l’imag­i­nais. Nous décou­vrons ain­si un nou­veau clone, MK, qui reste longtemps mys­térieuse. On devine le per­son­nage de l’Eu­rope de l’Est, sans pou­voir en dire beau­coup plus. La ten­sion monte d’un cran avec la décou­verte d’un remède pour Cosi­ma, Char­lotte, et tous les clones malades. J’ai beau­coup appré­cié de retrou­ver enfin Rachel en mode “guer­rière” déter­minée à récupér­er son poste ou même mieux.

Con­clu­sion ? Cette sai­son remonte claire­ment le niveau, et même si je suis un peu attristée qu’Or­phan Black s’achève l’an­née prochaine, ce n’est pas plus mal, et j’e­spère en con­séquence une dernière sai­son en apothéose.

 

  • Killjoys, saison 2, épisode 1

Une équipe de chas­seurs de primes – Dutch, John, et D’avin – appelés Killjoys, opérant dans le sys­tème plané­taire nom­mé « Quad », a pour mis­sion de chas­s­er et de cap­tur­er des crim­inels. Ils ont juré entre eux de rester neu­tres lors d’une guerre sanglante de class­es sociales qui men­ace de détru­ire le Quad.

killjoys
Cette petite série de space-opéré avait été un bon diver­tisse­ment à regarder l’été dernier, sans plus de pré­ten­tion. C’est donc tout naturelle­ment que j’ai voulu pour­suiv­re la série qui vient juste de repren­dre. Sauf que les pro­duc­teurs ne con­nais­sent apparem­ment pas l’in­térêt du “rap­pel des épisodes précé­dents”. On entre directe­ment dans le vif du sujet, et c’est un peu trop pour moi, qui me suis per­due en cours de route dans l’épisode. En effet, j’ai la mémoire courte, et un peu de rap­pel pour me sou­venir de ce qui s’é­tait passé la sai­son précé­dente est tou­jours utile. Cet épisode a aus­si été l’oc­ca­sion d’in­tro­duire un nou­veau per­son­nage que j’au­rai bien vu dans l’équipe prin­ci­pale, mais que je crains fort de ne pas revoir.… Ceci dit, l’in­trigue prin­ci­pale sem­ble intéres­sante, et c’est bien pour ça que cette série garde sa chance cet été.

 

  • Dark Matter, saison 2, épisode 1

Six per­son­nes se réveil­lent à bord d’un vais­seau livré à lui-même. Elles n’ont aucun sou­venir de leur passé, ni de leur iden­tité. Aidés par un Androïde, ces six nou­veaux mem­bres d’équipage vont ten­ter de sur­vivre à tra­vers l’e­space et de com­pren­dre pourquoi ils sont là et surtout, con­naître qui ils sont.

Dark_Matter

Oui, je sais, ENCORE une série esti­vale, de Syfy, et du space-opéra. Sauf que cette série-ci est plus intéres­sante que Killjoys ! Dans cette nou­velle sai­son, la majorité de nos héros ne con­nait tou­jours pas sa véri­ta­ble iden­tité ni son passé, et ça va les met­tre dans les ennuis jusqu’au cou.… Mal­gré ça, ils restent (presque) soudés, et cherchent des solu­tions. En tout cas le redé­mar­rage de Dark Mat­ter est très bon, le passé de cer­tains per­son­nages com­men­cent à ressor­tir, et j’ai bien hâte de voir la suite !

Films

 

  • Julieta, Pedro Aldomovar

À la veille de quit­ter Madrid pour s’in­staller au Por­tu­gal avec son amant Loren­zo, Juli­eta ren­con­tre for­tu­ite­ment Beat­riz, amie d’en­fance de sa fille Antía. Elle apprend ain­si que cette fille qui est par­tie sans plus don­ner de nou­velles il y a plus de douze ans vit encore, en Suisse, avec trois enfants. Juli­eta décide alors de rester à Madrid, dans l’im­meu­ble qu’elle occu­pait autre­fois, et de se con­fron­ter à ses sou­venirs, à sa soli­tude, à sa folie. Elle écrit à Antía tout ce qu’elle n’a pas eu l’oc­ca­sion de lui dire, en com­mençant par la nuit où elle a ren­con­tré son père Xoan, lors d’un voy­age en train.

julieta

J’é­tais absol­u­ment ravie d’aller voir le nou­veau film d’Al­do­movar, ayant adoré les précé­dents avec cette touche de folie. Mal­heureuse­ment pour moi, Juli­eta est très éloigné de ses précé­dents films. Tout d’abord, il est lent, très lent. Nous sommes plus dans un por­trait de Juli­eta et de sa fille, de la manière dont elle va la per­dre et la rechercher dés­espéré­ment par la suite. Le réc­it est en fait parsemé de flash­backs qui nous explique l’ado­les­cence d’An­tia, la fille de Juli­eta. Ensuite, par­lons de la fin. Celle-ci est hor­ri­ble­ment abrupte, et il est bien dif­fi­cile de com­pren­dre pourquoi Aldo­movar a choisi d’ar­rêter là son réc­it, au lieu de le pro­longer un peu et de clore vrai­ment son his­toire.

En con­clu­sion ? Le film d’Al­do­movar souf­fre de l’ab­sence de ce petit grain de folie habituelle­ment présent, mais surtout de son rythme incroy­able­ment lent. Une décep­tion pour moi, tant pis !

Au pro­gramme le mois prochain .… Plus de films, espérons-le !! Le mois n’a pas été fructueux par manque de temps, je ne suis pas cer­taine que ça soit beau­coup mieux cet été, mais on va faire ce qu’on peut ! En séries, je prévois un revi­sion­nage de Friends en VO pour amélior­er mon anglais, Twin Peaks, et peut-être Gotham !

shaya

8 réflexions sur « Sur les écrans #4 »

  1. Je suis en cours de vision­nage de la sai­son 3 de Pen­ny Dread­ful donc je reviendrai plus tard sur ton arti­cle 🙂 La sai­son 4 de OITNB est très prenante, très som­bre aus­si. Ah non, tu viens de m’ap­pren­dre que la sai­son 4 d’Or­phan Black était l’a­vant-dernière, snif. Je trou­ve l’ac­trice tou­jours aus­si douée, je suis admi­ra­tive.

    1. Je suis totale­ment d’ac­cord pour Orphan Black, j’é­tais triste aus­si en apprenant la nou­velle, mais bon, s’ils arrivent à don­ner une belle fin à la série, pourquoi pas. Ce n’est pas plus mal qu’ils ne cèdent pas à la grande mode des séries à ral­longe qui per­dent de leur intérêt au fil des saisons.

  2. space-opéré ce sont des gens qui sont opéré dans l’e­space ? 😀 Par­don je sors.

    Trop la S4 de OITNB. Un jour je regarderai Pen­ny Dread­ful. En plus si j’ai bien com­pris la série est finie, trois saisons ça devrait pou­voir le faire.

    1. Ca peut tou­jours faire une belle inno­va­tion tech­nologique, opér­er dans l’e­space :p Et OUI, regarde Pen­ny Dread­ful, ça vaut le coup !

  3. C’est sûr que Juli­eta est moins bar­ré que Les amants pas­sagers, ceci dit il m’a beau­coup fait pen­sé à ses anciens films (surtout Tout sur ma mère et un peu Volver aus­si) pour le côté his­toires de femmes très dra­ma­tiques mais tou­jours un petit quelque chose de déjan­té.

    1. Ah c’est pos­si­ble je n’ai pas vu les films plus anciens d’Al­do­movar en réal­ité. Il faudrait que je teste à l’oc­c­ca­sion, mais je suis moins sûre d’ap­préci­er.

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