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Feuilles début 2014

 

Série Ken­zie et Gen­naro, Den­nis Lehane (Un dernier verre avant la guerre, Ténèbres prenez-moi la main, Sacré, Gone Baby Gone, Prières pour la pluie, Moon­light Mile) : Bon, d’ac­cord, c’est encore de la triche. Mais que voulez-vous, j’ai décou­vert Lehane par Ténèbres prenez-moi la main, et puis j’é­tais fichue. Ken­zie et Gen­naro ne sont pas des flics, pour une fois, mais des détec­tives privés qui parvi­en­nent tou­jours à se met­tre dans des his­toires improb­a­bles. Ou plutôt, qui ont du mal à s’empêcher de met­tre leurs nezs dans les ennuis, même si d’un côté, on les com­prend. Patrick Ken­zie est au début du cycle un céli­bataire peut-être un peu trop soucieux de bien faire, drôle, et notre nar­ra­teur pour toute la série. Il nous fait vis­iter Boston à tra­vers lui, un peu cynique, par­fois réal­iste, et faisant amère­ment regret­ter au lecteur de ne pas avoir une carte de la ville sous la main ! Angela Gen­naro, dite Ang­ie, est mar­iée, battue par un mari vio­lent, et pour­tant si loin de l’im­age de la femme battue, pleine d’hu­mour et déter­minée. (non, ce n’est pas un spoil. L’in­fo est don­née dans les 50 pre­mières pages du pre­mier tome, si ce n’est moins) Dans la galerie des per­son­nages, nous avons aus­si Bub­ba, ami d’en­fance des deux enquê­teurs, con­sid­éré comme un peu stu­pide par eux, et surtout incroy­able­ment dan­gereux. J’ai adoré ce per­son­nage dont on ne sait pas trop s’il lui manque quelques cas­es, ou s’il n’a juste aucune con­science du dan­ger, ou encore, les deux. Ce que j’ai aimé dans cette série de polars ? Une écri­t­ure à la pre­mière per­son­ne, de l’hu­mour, le plaisir de décou­vrir une ville, les thèmes traités, même s’ils sont dif­fi­ciles. Une superbe série de polars ! (quand à moi, il ne me reste plus qu’à éplucher le reste de la bib­li­ogra­phie de l’au­teur)

Le monde de Rocan­non, Ursu­la Le Guin : Une lec­ture com­mune sur le Cer­cle Atu­an, qui n’a mal­heureuse­ment pas exer­cé son charme chez moi. Ce roman-ci sem­ble faire par­tie d’un cycle, j’ai eu l’im­pres­sion qu’il me man­quait énor­mé­ment d’in­for­ma­tions, et bref, impos­si­ble de ren­tr­er réelle­ment dans le réc­it. Tant pis !

Week­end à Port­me­iron, de Nico­la Upson : Encore une enquête de Joséphine Tey ! Tou­jours dans l’après-guerre anglaise, ce dernier (?) vol­ume des aven­tures de Joséphine nous présente un Hitch­cock bien dif­férent de ce qu’on pour­rait penser, et encore une fois une mer­veilleuse enquête. Un super polar his­torique pour les ama­teurs du genre !

La ruche, Arthur Loustalot : La Ruche est un roman choral, où trois soeurs nous par­lent de leurs vies, de leur mère, et surtout, de cette spi­rale destruc­trice qui les entraîne vers le fond. Le réc­it est loin d’être évi­dent, et les réflex­ions qui y sont émis­es par­fois dif­fi­ciles à com­pren­dre. Un roman certes sym­pa­thique, mais qui n’est pas vrai­ment par­venu à me con­va­in­cre.

Coeur d’aci­er, Bran­don Sander­son : Mes dernières lec­tures de l’au­teur datent un peu, et ce fut pour l’oc­ca­sion ma pre­mière ren­con­tre en lit­téra­ture jeunesse. Etant tou­jours aus­si dif­fi­cile en la matière, je craig­nais le pire, mais finale­ment, ce petit roman de sf m’a bien plu. Le per­son­nage prin­ci­pal n’est pas si imbuvable que ça, l’in­trigue bien con­stru­ite, c’est plutôt bien fichu.

Maîtresse de guerre, Gabriel Katz : J’avais déjà enten­du par­ler de l’au­teur pour sa trilo­gie chez les adultes sans ten­ter ma chance, et quand j’ai eu l’oc­ca­sion par mon tra­vail de lire Maîtresse de guerre, ça m’a paru être une bonne occa­sion de décou­vrir l’au­teur. Com­mençons par le côté négatif. La qua­trième de cou­ver­ture nous vante un roman basé sur l’his­toire d’une jeune fille qui veut être Maître d’armes, et dont ça s’avère com­pliqué de part un monde médié­val assez clas­sique où les femmes n’ont pas vrai­ment une place envi­able. Sauf que finale­ment, cette part là s’avère plutôt légère. Dans la pre­mière par­tie, celle qui m’a le moins plu, on décou­vre notre héroïne qui s’est engagée comme sol­date, et qui va se retrou­ver très vite réduite à l’é­tat d’esclave par ses enne­mis. La suite est plus intéres­sante, avec l’ap­pren­tis­sage de la jeune fille, et la guerre plus mise en avant, l’af­fron­te­ment de deux cul­tures bien dif­férentes. On s’a­muse bien, on suit les aven­tures de nos héros, et ça se lit avec plaisir. Ceci-dit, je ne suis pas totale­ment con­va­in­cue par ce roman. Peut-être à cause de cette ten­dance à atten­dre tou­jours plus des romans jeunesse, mais à mon sens, l’au­teur aurait pu exploité bien plus ce qui est van­té sur la qua­trième de cou­ver­ture. A reten­ter dans sa trilo­gie adulte à l’oc­ca­sion.

Cinq solu­tions pour en finir, Dominique Douay : Dif­fi­cile de savoir ici si nous sommes dans un roman ou dans un recueil, vous êtes prévenus ! Ici, il faut détru­ire l’hu­man­ité, donc, si vous vouliez du joyeux, pas de chance, vous êtes bons pour aller voir ailleurs ! Entre univers illu­soire, un autre monde où tout le monde change de vie au 31 décem­bre, l’au­teur vous fera décou­vrir bien des manières pour l’u­nivers de s’étein­dre. Un petit recueil sym­pa­thique, mais qui n’a pas vrai­ment réus­si à me mar­quer.

Mor­dre au tra­vers, Vir­ginie Despentes : Ma décou­verte de Despentes a démar­ré à la sor­tie de son essai “The king kong théorie” en poche, et même si je l’ai moins appré­ciée avec ce roman, ce petit recueil me ten­tait bien. Atten­tion par con­tre, si vous ne con­nais­sez pas Despentes ou que de nom, sachez que ces écrits sont tou­jours trash et avec la volon­té de cho­quer. Plus que d’autres textes, ce recueil est choquant, et je ne peux que le décon­seiller aux âmes sen­si­bles. Il ne m’a pas été facile de lire ces textes, mais quel tal­ent d’écri­t­ure !

Le monde per­du, Arthur Conan Doyle : Ce petit roman a atten­du longtemps. Très longtemps. Alors qu’une fois démar­ré, il fut lu en une journée. His­toire d’ex­plo­rateurs qui nous entraî­nent en Ama­zone, il est très facile de se laiss­er porter par ce petit bouquin. Et c’est tout de même vrai­ment appré­cia­ble d’avoir des romans jeunesse acces­si­bles mais avec du vocab­u­laire, et qui je l’e­spère poussent les enfants à la curiosité.… (en plus, ça par­le de dinosaures !)

Le monde per­du sous la mer, Arthur Conan Doyle : J’avais très peur que les deux his­toires ne se ressem­blent trop et du coup, ne m’in­téressent pas. Grosse erreur de ma part, puisque si c’est aus­si une his­toire d’ex­plo­rateurs, les deux réc­its sont bien dif­férents. On est ici dans le monde marin, et on revis­ite une ver­sion de l’At­lantide, avec une touche de mytholo­gie. Ca en fait un roman jeunesse aus­si sym­pa­thique que le précé­dent à lire !

Après l’amour, Agnès Van­nou­vong : Un pre­mier roman français, qui m’a attiré à cause de son thème. La nar­ra­trice se retrou­ve brusque­ment quit­tée par sa com­pagne, après des années de vie com­mune. Elle doit à présent se recon­stru­ire, sur­vivre à l’ab­sence, appren­dre à aimer de nou­veau. En fait, c’est un réc­it à la fois beau et pour­tant banal, qui m’a fait incroy­able­ment plaisir dans sa banal­ité. Peu importe qui on aime, au final.

La décrue/Les pil­lards, Robin Hobb : La suite de la série des Anciens est agréable à lire, mais je maud­is de tout mon coeur le découpage français. Les tomes sont très iné­gaux, et par­fois un peu vides. Dans ces tomes-ci, nos héros arrivent enfin à la cité per­due de Kels­in­gra, et com­men­cent à l’ex­plor­er. Les drag­ons devien­dront-ils un jour de “vrais” drag­ons ? Sus­pens. Cer­tains per­son­nages font aus­si enfin leur retour et me font souhaiter l’ar­rivée de la fin avec impa­tience, ça m’a l’air promet­teur !

 

shaya

2 réflexions sur « Feuilles début 2014 »

  1. Ha tiens je lai Coeur d’aci­er, gag­né à un con­cours. Mais j’at­tends que les suites soient sor­ties.

    C’est chou­ette que tu lis­es du Conan Doyle, j’aimerais bien à l’oc­ca­sion.

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