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Feuilles fin 2013

Série des Jack Caf­fery, Mo Haider (Bird­man, L’homme du soir, Rit­uel, Skin, Fétich­es) : Oui, je sais, vous pou­vez me traiter de feignasse. Mais c’est assez dif­fi­cile de par­ler de polars sans en dévoil­er franche­ment l’in­trigue, et gâch­er le plaisir. Bird­man est un ouvrage que j’avais lu au print­emps, afin de pré­par­er une opéra­tion polars. Soyons franc, c’est un polar très trash, mais qui rem­plit par­faite­ment son office de page-turn­er qu’on ne quit­tera plus jusqu’à la toute fin quitte à le ter­min­er à trois heures du mat’. Et quand me vint une nou­velle envie de polars, j’en ai prof­ité pour me faire toute la série. Jack Caf­fery est un inspecteur assez clas­sique, tor­turé, qui a ses défauts comme ses qual­ités, qu’on ver­ra sous dif­férents angles qui le ren­dent pro­fondé­ment humain. Le cycle ver­ra appa­raître un sec­ond per­son­nage impor­tant, Fléa, bien dévelop­pé égale­ment. Les intrigues sont bien menées, c’est bien écrit et franche­ment très agréable. Une série de polars pour tous ceux et celles qui ne craig­nent pas le trash cepen­dant, l’au­teur ne nous épargne pas 🙂

Tan­crède, Ugo Bel­lagam­ba : Cet auteur ne m’avait pas franche­ment ent­hou­si­as­mée lors de ma pre­mière ren­con­tre avec le dou­ble corps du roi, mais il me parais­sait assez juste de reten­ter ma chance avec un ouvrage ayant plus de chances de me plaire, une uchronie. L’his­toire se déroule au Moyen-Age, au temps des croisades, et c’est franche­ment intéres­sant. Rares ont été jusqu’à lors les occa­sions de me doc­u­menter réelle­ment sur cette péri­ode, et ce fut un vrai plaisir de les décou­vrir en com­pag­nie de Tan­crède. Le per­son­nage est bien fichu, et l’au­teur sem­ble bien doc­u­men­té, même si le tout n’a pas réelle­ment réus­si à me touch­er.

Trois grands fauves, Hugo Boris : Ce bouquin fai­sait par­tie de la sélec­tion finale pour le prix du roman Fnac, et comme il m’in­téres­sait, il fut lu. L’au­teur nous trace le por­trait de trois grands hommes, à savoir Dan­ton, Hugo, et Churchill, et surtout, il s’in­téresse à leur rap­port à la vie et à la mort. Une belle occa­sion de révis­er leurs biogra­phies et d’ap­pren­dre de nou­velles choses à leur sujet. Roman bien sym­pa­thique à lire, et acces­si­ble même avec peu de notions d’his­toire !

La mai­son des cha­grins, Vic­tor Del Arbol : On m’avait ven­du ce polar comme étant bon, c’est du Actes Sud, et bon, rap­pelons-le, j’aime sou­vent ce que fait cette mai­son d’édi­tions. Et pour­tant, quelle décep­tion dans ce polar qui n’en mérite pas vrai­ment le nom ! C’est long, l’in­trigue met une éter­nité à se met­tre en place, ça se traîne, et pour ma part il a fal­lu lut­ter pour ne pas aban­don­ner la lec­ture. Pour­tant, une fois l’in­trigue là, ça n’est pas si mal, mais le rythme est défini­tive­ment trop lent pour moi.

After Dolores, de Sarah Schul­man : Ce roman traî­nait dans ma PAL depuis une éter­nité, au point que je ne me sou­vi­enne même plus com­ment il est arrivé là. Mais il faut croire que cer­tains livres atten­dent leur heure patiem­ment, et ce fut le cas ici. Tout d’abord, il est impor­tant de sig­naler que s’il est sor­ti en 2008 en France, il a a été écrit dans les années 80, et n’est donc pas des plus “mod­ernes”. On a ici une sorte de polar, ou plutôt de roman noir, d’ex­plo­ration de l’u­nivers les­bi­en new-yorkais, à tra­vers le per­son­nage d’une serveuse qui vient de se faire pla­quer par Delores. Elle nous entraîne avec elle dans son périple, dans sa tristesse et sa douleur. Roman qui exclut presque totale­ment les hommes, pas­sion­nant, et qui finale­ment, nous mon­tre surtout la douleur d’une rup­ture.

L’échange des princess­es, de Chan­tal Thomas : Encore un texte his­torique me direz-vous ! Et oui, cette fois-ci, nous suiv­ons les his­toires de Made­moi­selle de Mont­pen­si­er et de l’In­fante d’Es­pagne, qui seront “échangées” en vue de mariages. Ca rap­pelle plutôt bien les intrigues poli­tiques de l’époque, les dif­fi­cultés d’in­té­gra­tion qui peu­vent sur­venir, et bien évidem­ment les dif­fi­cultés des mariages arrangés. Roman sym­pa­thique, sans être excep­tion­nel.

Le rire du grand blessé, Del­phine Coulon : Ce bouquin de la ren­trée lit­téraire m’in­triguait, j’ai vu pass­er quelques arti­cles sur lui, et c’é­tait par­ti pour ce qui s’est révélé être un bouquin de SF. Dans ce monde, pas d’ex­trater­restre ou autre, non, juste l’ab­sence de lec­ture. Les livres ont dis­paru. Intéres­sant, n’est ce pas ? Je n’en dis pas plus pour ne pas dévoil­er l’in­trigue, mais ce roman est franche­ment bien fichu même si très court, un peu dans la veine de Fahren­heit par exem­ple.

Fugi­tives, Alice Munro : Il m’a paru assez logique de ten­ter ma chance avec le Nobel de cette année, et mon choix s’est porté sur ce recueil de huit nou­velles. Elles por­tent toutes sur la fuite de femmes, de dif­férentes manières. Un recueil intéres­sant, mais qui ne m’a pas mar­qué pour autant, une écri­t­ure agréable, sans plus. Ceci dit, les nou­velles n’é­tant pas for­cé­ment ce que je préfère, il est prob­a­ble que cet ouvrage par­le plus aux ama­teurs de textes courts.

Les mutilés, Mar­i­anne Vic : Ce roman-ci m’avait paru promet­teur en le voy­ant arriv­er à la ren­trée lit­téraire, avec un sujet intéres­sant, à savoir une famille mar­quée par les drames de l’his­toire, une héroïne qui vit tant bien que mal, avec une soeur amputée de ses mem­bres. Les élé­ments sont réu­nis pour un réc­it som­bre et intri­g­ant, mais allez savoir pourquoi, la magie n’a pas fonc­tion­né avec moi. Des dif­fi­cultés à m’i­den­ti­fi­er à la nar­ra­trice, et un roman peut-être un peu trop âpre à mon goût.

L’é­corchée, Dona­to Car­risi : Mila Vasquez is back ! Sou­venez-vous, c’é­tait le héros du Chu­cho­teur, thriller superbe sor­ti en 2010. Impos­si­ble pour moi de rater cette suite qui n’en est pas réelle­ment une, puisqu’au final, même si l’on retrou­ve la même enquêtrice, les affaires sont elles dif­férentes. Vous trou­verez ici un polar extrême­ment som­bre, dés­espéré­ment pes­simiste, et qui marche mer­veilleuse­ment bien. Un plaisir à lire qui se dévore très rapi­de­ment.

Le soleil à mes pieds, Del­phine Bertholon : Encore un titre de la ren­trée lit­téraire de cette année ! L’au­teur a fait pas mal couler d’en­cre par son précé­dent roman, Grâce, et un con­cours de cir­con­stance m’a per­mis d’en décou­vrir son dernier-né. Nous avons la Grande, une nymphomane tyran­nique, très attirée par la mort, qui gou­verne sa jeune soeur, la Petite, jeune femme effacée et timide, toutes les deux vic­times d’une enfance et d’une vie chao­tique. Tout d’abord, il est impor­tant de pré­cis­er que ce roman vous met­tra très prob­a­ble­ment mal à l’aise. Nous entrons de plein fou­et dans l’u­nivers fer­mé et meur­trie de la Petite, qui survit, qui refuse de sor­tir de sa cham­bre telle un cocon pro­tecteur, et la vio­lence dés­espérée de la Grande. Ne vous méprenez pas : à mon sens, ce roman est superbe, servi par une écri­t­ure très belle, et qui est très franche­ment à décou­vrir. En tout cas, je compte con­tin­uer à explor­er l’oeu­vre de l’au­teur.

No pasaran le jeu, Chris­t­ian Lehmann : Ma mémoire me joue peut-être des tours, mais il est à peu près cer­tain que ce roman est en fait une relec­ture, puisqu’il est sor­ti en 1996. On par­le là d’un sujet tout à fait appro­prié aujour­d’hui, à savoir les jeux vidéos, et plus pré­cisé­ment leur addic­tion, à tra­vers un trio d’ado­les­cents qui vont décou­vrir un jeu fan­tas­tique, qui leur fera décou­vrir des guer­res, et mais est-ce vrai­ment un sim­ple jeu ? L’au­teur nous par­le ici de cette vio­lence quo­ti­di­enne relayée par les médias, dev­enue banale, et de la vio­lence en général. Vous trou­verez là un roman très vio­lent, par­fois écoeu­rant, mais qui con­stitue à mes yeux un très bon livre de lit­téra­ture ado­les­cente.

Réseau(x), Vin­cent Villeminot : Ma col­lègue m’a van­té la précé­dente série de l’au­teur, Instinct, et c’est donc tout naturelle­ment que j’ai prof­ité de la sor­tie de son dernier ouvrage. Nous sommes ici dans un futur proche, où les réseaux soci­aux ont pris une influ­ence folle sur la vie, et où d’é­tranges vidéos ressem­blent forte­ment à des rêves postés sur le web.… Snuff-movies ou sim­ples vidéos ? Lu avec plaisir mais sans y accrocher réelle­ment, ce thriller est claire­ment un roman puz­zle, à la mul­ti­tude de per­son­nages, très intéres­sants, et qui plaira sans souci à des ado­les­cents comme à des adultes.

The body find­er, Kim­ber­ly Dert­ing : Un roman pour ado­les­cents qui démarre avec une héroïne capa­ble de sen­tir les morts, ça démarre plutôt bien, vous ne trou­vez pas ? On a des per­son­nages assez bien faits, un peu d’en­quête, cepen­dant ça reste un tome de démar­rage. Un roman young adult plutôt sym­pa­thique.

shaya

3 réflexions sur « Feuilles fin 2013 »

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