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Hier, les oiseaux, Kate Wilhelm

Encore une autrice incon­nue au batail­lon pour moi avant le démar­rage de mon chal­lenge ABC Lit­téra­tures de l’Imag­i­naire avec la con­trainte spé­ciale autri­ces ! Mais le résumé de Hier, les oiseaux, écrit par Kate Wil­helm était claire­ment très intri­g­ant, et il était donc plus que temps de la décou­vrir !

Hier, les oiseaux de Kate Wilhelm

La planète est exsangue, rav­agée par la pol­lu­tion, la guerre, la mal­adie. Les Sum­n­er, de rich­es pro­prié­taires ter­riens, pressen­tent que l’effondrement du monde est proche. Ils déci­dent de con­stru­ire à Bear Creek, dans leur domaine de Vir­ginie, un cen­tre de recherch­es sci­en­tifiques et d’y organ­is­er la vie en autar­cie. Après le cat­a­clysme, les hommes et les femmes se révè­lent stériles et dis­parais­sent en qua­si-total­ité. Créer des bébés par clon­age sem­ble pal­li­er la repro­duc­tion sex­uée. Mais, au fil des généra­tions, les clones sont-ils encore des humains ? Le retour inflex­i­ble de la Nature va-t-il oblig­er une microso­ciété à bout de ressources à franchir les fron­tières pour explor­er le monde ?
Pub­lié en 1976, Hier, les oiseaux, devenu un clas­sique de la sci­ence-fic­tion, inter­roge avec une implaca­ble acuité un avenir pos­si­ble de l’humanité.

L’his­toire com­mence alors que l’apoc­a­lypse n’a pas encore lieu, mais presque. Nous suiv­rons tout d’abord David, sci­en­tifique qui aidera à met­tre au point des tech­niques de clon­age pour pal­li­er à la stéril­ité qua­si-totale des humains, puis Mol­ly, une clone alors que ceux-ci devi­en­nent majori­taires, et enfin Mark, enfant naturel, seul par­mi les clones.

Il est intéres­sant de com­mencer le réc­it qui ressem­ble dan­gereuse­ment au nôtre, où ceux qui par­lent d’apoc­a­lypse et de fin du monde passent pour des illu­minés, alors que, du moins ici, ils pos­sè­dent la vérité, et vont très vite se focalis­er sur quelque chose de plus grand qu’eux : com­ment faire sur­vivre la race humaine ? En effet, après la cat­a­stro­phe, le taux de fécon­dité de la pop­u­la­tion est cat­a­strophique, d’où l’idée du clon­age.

Le clon­age n’est étrange­ment pas un thème que l’on voit très sou­vent en sci­ence-fic­tion (du moins, dans celle que je lis), mais c’est pour­tant assez intéres­sant. Ici, Kate Wil­helm s’in­téresse à ce qui fait de nous des êtres humains. Sommes-nous humains sans indi­vid­u­al­ité, sans émo­tions ? Vous ne le saurez qu’en lisant ce roman !

Avec la stéril­ité, est aus­si abor­dée la place de la femme, ici réduite à l’é­tat d’in­cu­ba­teur humain. Jusqu’où serait-on capa­ble d’aller pour la survie de la race ? Mépris­erait-on la femme au pré­texte qu’elle est la seule à pou­voir porter un enfant ?

Hier, les oiseaux souf­fre cepen­dant d’un petit défaut : son réal­isme. Il est dif­fi­cile d’imag­in­er qu’après un cat­a­clysme ter­ri­ble, la nature reprenne ses droits un peu comme si rien n’é­tait passé à peine 5 ans plus tard. Si on parvient à pass­er sur ce point, on ne se doutera prob­a­ble­ment que ce roman a été écrit en 1976.

En con­clu­sion ? Un roman post-apoc­a­lyp­tique qui ne fait pas son âge et qui est bien agréable à lire mal­gré quelques défauts !

D’autres avis : Lhis­bei, …

Chronique écrite dans le cadre du chal­lenge ABC Lit­téra­tures de l’Imaginaire organ­isé par MarieJuli­et, et me per­met de com­pléter la let­tre W de Wil­helm. Retrou­vez mon bil­let d’inscription à ce chal­lenge ici !

shaya

12 réflexions sur « Hier, les oiseaux, Kate Wilhelm »

  1. Quand je vois Prix Hugo et Prix Locus sur la cou­ver­ture, je me lais­serais bien ten­ter par ton intéres­sante chronique 😉 C’est vrai que 5 années pour que la nature se relève, c’est bien peu ^^ Mais cela ne devrait pas me frein­er dans le cadre d’un emprunt en bib­lio­thèque, si ce titre est mis à dis­po­si­tion. Mer­ci !

  2. Ce roman a l’air très intéres­sant. De là à le lire, il y a tout un fos­sé, mais j’es­sairai de retenir. 🙂
    @Baroona: Bein oui, Tig­ger LIl­ly a rai­son, les chats, bien enten­du.

  3. Même si c’est pas trop ma came y’a l’air d’avoir des thé­ma­tiques intéres­santes ^^.
    Par con­tre “Aujour­d’hui les chats” ça fait roman de Bernard Wer­ber, faites gaffe xD

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