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La millième nuit d’Alastair Reynolds

Oui, je ne suis pas une fanatique des novellas, mais ça ne m’empêche de lire pratiquement chaque UHL à un moment ou à un autre. La millième nuit d’Alastair Reynolds me tentait particulièrement, d’autant plus après avoir lu La maison des soleils dans le même univers.

Dans plusieurs millions d’années…
Ayant essaimé à travers l’ensemble de la Galaxie, l’humanité s’est divisée en une myriade de cultures et civilisations adaptées à des contraintes environnementales et des modes de vie aux variétés pour ainsi dire sans limites. Ainsi en est-il de la Lignée Gentiane, mille clones immortels ou presque, issus d’une souche unique, qui arpentent les étoiles depuis des centaines de milliers d’années. Si, au fil du temps, chaque membre de la Lignée s’est singularisé, explorant et poursuivant ses intérêts propres, tous les deux cent mille ans, selon une antique tradition œcuménique, l’étrange fratrie se réunit pour partager ses expériences, souvenirs et projets – des célébrations grandioses qui culminent lors de la Millième Nuit. Jusqu’à ce qu’un grain de sable ternisse les dernières retrouvailles… Un détail, une anomalie insignifiante derrière laquelle pourrait bien se cacher un complot à l’échelle proprement astronomique…

Dans la théorie, il faut lire La millième nuit avant La maison des soleils, l’intrigue se passant. Dans la pratique, j’ai fait l’inverse. Oups, ne faites pas comme moi. Cet opus sorti en août 2022 de la collection UHL est traduit par Laurent Queyssi et illustré par Aurélien Police.

Nous suivons ici Campion et Purslane, clones de la lignée Gentiane, pratiquement immortels. Tous les deux cent mille ans, les différents clones de la lignée se retrouvent pour des festivités et pour partager leurs souvenirs. En fait, chacun d’entre eux prépare une sorte de visionnage du temps écoulé depuis la dernière rencontre, partagé avec tous les autres.

L’ennui dans tout ça, c’est que nos deux héros vont détecter des « anomalies » dans certains récits proposés, et s’en inquiéter. Un complot serait-il à l’oeuvre ? Des traîtres parmi la lignée ? L’enquête commence….

Connaissant déjà l’univers dans lequel on se trouve, je suis un peu biaisée : mais l’aspect partage avec tous les autres clones est plutôt intéressant, tout comme la mise en scène faite pour l’événement, et les relations entre Campion et Purslane, clairement désapprouvées.

J’avoue avoir passé un long moment dans la novella à faire des comparatifs internes entre les deux oeuvres,  mais fort heureusement elles sont assez différentes. On y retrouve dans La millième nuit le formidable sens of wonder de La maison des soleils, et une complexité légèrement moindre, appréciable pour démarrer dans cet univers complexe, où la vie est infinie, ou presque. Lisez Alastair Reynolds !

shaya

7 réflexions sur « La millième nuit d’Alastair Reynolds »

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