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La ronde des esprits, Nalo Hopkinson

A la base, La ronde des esprits rentrait dans mon challenge ABC Littératures de l’Imaginaire avec une contrainte spéciale autrice organisé par MarieJuliet. Sauf que si j’ai lu ce roman dans les temps, la chronique, elle, n’arrive que maintenant…. Tant pis pour le challenge, je partage quand même !

La ronde des esprits de Nalo Hopkinson

 Toronto, fin du XXe siècle. Émeutes et guerre civile sont le lot quotidien d’une cité devenue un bidonville géant, où la criminalité règne en maître, tandis que les nantis ont fui vers des banlieues qui se sont érigées en remparts contre la ville « maudite ». Le truand Rudy Sheldon, à la tête d’une bande de trafiquants de drogues, tient le centre-ville sous sa coupe, usant de pouvoirs occultes que lui procure la pratique de rites ancestraux.
Et c’est vers lui que se tourne le gouvernement pour le mandater d’une mission secrète : trouver un cœur humain afin d’accomplir la greffe dont le Premier ministre a un besoin vital. Tony, l’un des hommes de confiance de Sheldon, prend en main l’affaire, pensant trouver là l’occasion d’échapper à l’emprise de son « protecteur ».
Une quête qui va l’amener à croiser la route de Ti-Jeanne, son ancienne fiancée, membre d’une famille versant dans les arcanes de la sorcellerie afro-caribéenne.
Tout d’abord, précisons que La ronde des esprits a été lauréat du John W. Campbell Award du meilleur auteur 1999 et du Prix Locus 1999 du meilleur premier roman, et que son autrice, Nalo Hopkinson, est une Jamaicaine vivant au Canada.

Pour ce qui est de l’histoire, nous nous trouvons à une époque proche de la notre, mais qui n’y ressemble plus beaucoup. Toronto a été ravagé par les émeutes et s’est transformé en bidonville gouverné par les gangs et par Ruby Sheldon, trafiquant de drogues usant de pratiques occultes. Dans cette atmosphère, la Première Ministre a besoin d’une greffe de coeur, mais la politique étant ce qu’elle est, refuse les coeurs porcins proposés pour en exiger un humain. Et vers qui se tourner pour en obtenir un ? Vers notre trafiquant de drogues bien sûr !

Ce n’est pourtant pas ce cher Ruby que nous suivrons comme personnage principal, ne rêvons pas, il ne va pas assumer lui-même les basses besognes. Non, nos personnages principaux seront donc Tony, toxico et homme de confiance,
et Ti-Jeanne, antillaise, et aussi ex-fiancée de Tony. Il est honnêtement difficile de s’attacher quelque peu à Tony, qui est un véritable looser en puissance, qui n’a pas franchement l’air très motivé pour s’en sortir. Le personnage de Ti-Jeanne, en revanche, m’a beaucoup plu. La jeune femme provient d’une famille pratiquant la magie,e t vit avec sa grand-mère, Mi-Jeanne, pour tenter de s’en sortir et d’élever sa fille.

L’intrigue elle-même, ne nous mentons pas, n’est pas exceptionnelle. Cependant, l’ambiance qui coule dans ce roman est intéressante. On parle peu (à ma connaissance) en imaginaire du vaudou et de la magie issue des Caraïbes, et le dépaysement est franchement bienvenu. Côté écriture, c’est efficace, sans plus.

Pour finir, La ronde des esprits s’avère un premier roman plutôt intéressant et non dépourvu de qualité, qui se détache du lot par son originalité. Malheureusement, les autres romans de Nalo Hopkinson n’ont pas été traduits en français à ma connaissance.

D’autres avis : Noosfère, manifestez-vous !

shaya

10 réflexions sur « La ronde des esprits, Nalo Hopkinson »

  1. « On parle peu (à ma connaissance) en imaginaire du vaudou » : t’ai-je déjà parler d’un auteur du nom de Lucius Shepard ? Mais je suis d’accord, ça arrive en tout cas peu jusqu’à nous. Cela dit, pas sûr que ça suffise à me donner envie de lire ce livre. ^^’

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