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La terre sauvage, l’intégrale, Julia Verlanger

Tout fan de SF a déjà enten­du par­ler de Julia Ver­langer, ne serait-ce que par l’in­ter­mé­di­aire du prix qui porte son nom et qui est remis chaque année aux Utopi­ales. Mais com­bi­en l’ont-ils lu ? Ce n’é­tait pas mon cas et il était grand temps de répar­er cette erreur en inté­grant cette autrice dans le chal­lenge ABC Lit­téra­tures de l’Imag­i­naire 2020, avec ma con­trainte spé­ciale autrice jamais lue.

La terre sauvage de Julia Verlanger

Dans une France en proie au chaos d’une guerre bac­téri­ologique, Gérald tente de sur­vivre en gag­nant le sud quand il tombe sur Annie, une fille qui a pour idée fixe d’aller à Paris.

Pour y arriv­er, il leur fau­dra remon­ter L’Autoroute sauvage. Entre les mares de bac­téries, les poches de gaz hal­lu­cinogènes et les ban­des de pil­lards, le voy­age promet d’être chaud !

Et puis il y a La Mort en billes, ces globes gélatineux qui se col­lent aux squelettes pour les ani­mer. Le havre de paix qu’ils finis­sent par trou­ver ne résis­tera pas à un raid d’esclavagistes.

Pour venger leurs amis de L’Île brûlée et retrou­ver Annie, Gérald et son ami Thomas devront affron­ter une nou­velle men­ace…

Tout d’abord, pré­cisons que cette inté­grale pub­liée chez Bragelonne con­tient les trois romans de la trilo­gie de la Terre Sauvage, à savoir L’Au­toroute sauvage, La mort en billes, et L’Île brûlée, ain­si que trois nou­velles dans le même univers. A savoir égale­ment, Julia Ver­langer, ou plutôt Héliane Gri­maître de son vrai nom, est égale­ment con­nue sous le nom de Gilles Thomas, sous lequel ses romans ont été pub­liés à l’o­rig­ine, chez Fleuve Noir Antic­i­pa­tion. Cette inté­grale a été dirigée par Lau­rent Gene­fort, et sa belle cou­ver­ture réal­isée par Ben­jamin Car­ré pour la présente édi­tion.

Nous sommes dans un avenir proche, où la France a été détru­ite par des guer­res bac­téri­ologiques. Dans ce monde aux allures post-apoc­a­lyp­tique, Gérald, soli­taire endur­ci, survit en suiv­ant une autoroute, jusqu’au jour où il croise le chemin d’An­nie, et avec la pos­si­bil­ité d’un reste d’hu­man­ité. Car dans cette France démolie, l’hu­man­ité sem­ble elle aus­si rev­enue à l’é­tat sauvage : le can­ni­bal­isme est de mise pour sur­vivre, et les femmes sont réduites à des fonc­tions moyenâgeuses : ménage, cui­sine, et sexe pour ces messieurs.

Vous suivez l’autoroute, en direction du sud. A pied, bien sûr. Vous avez déjà pas mal de problèmes : l’eau, la bouffe quotidienne et votre peau à défendre contre les groupés. Alors si, en plus, vous tombez sur une fille qui a une idée fixe dans le crâne : aller à Paris… Paris ! Vous imaginez ça ? Les rats pesteux, les poches de gaz hallucinogènes, les mares de bactéries…

La trilo­gie de La Terre sauvage est écrite à la pre­mière per­son­ne, puisque nous avons seule­ment le point de vue de Gérald, vieux à 25 ans, qui a tou­jours con­nu cette sit­u­a­tion et pour­ra donc paraître insen­si­ble à cer­tains pas­sages aux yeux du lecteur, mais heureuse­ment, il est loin d’être le pire per­son­nage de la trilo­gie. Annie, comme d’autres per­son­nages féminins, a ten­dance à être très stéréo­typée dans son com­porte­ment de femme, et par­fois bien agaçante.

Côté style, on est sur du min­i­mal­isme et un lan­gage par­lé assez châtié, logique vu le per­son­nage suivi, mais aus­si et surtout sur de l’ef­fi­cace : on a envie d’aller à Paris avec nos deux com­pagnons et de trou­ver nous aus­si un remède à la ter­ri­fi­ante Peste Bleue, et de ne surtout pas crois­er de morceaux de zom­bies en bille, ou encore d’esclavagistes télé­pathes.

D’après ce que racontait Jo, dans le temps, il existait un mouvement féminin qui réclamait l’égalité. Tout à fait d’accord, seulement, dans notre monde actuel, un homme, c’est généralement plus costaud qu’une femme. Et voilà tout. Pas plus compliqué que ça.

Certes, à notre époque où on con­naît tous Mad Max, La Route, etc, La Terre Sauvage ne sem­ble pas être une trilo­gie par­ti­c­ulière­ment inno­vante et l’ob­jec­tif est plus d’être des romans effi­caces, que l’on dévore et ça fonc­tionne très bien. En revanche,  on peut chang­er d’avis en apprenant que L’Au­toroute sauvage, pre­mier tome de la trilo­gie, est sor­ti en 1976, soit avant les œuvres précédem­ment citées.

Pour finir, j’ai claire­ment adoré cette pre­mière inté­grale de Julia Ver­langer, et j’ai bien hâte de con­tin­uer ma décou­verte de cette autrice avec le reste des inté­grales parues chez Bragelonne.

D’autres avis : Le chien cri­tique, .…

Chronique écrite dans le cadre du chal­lenge ABC Lit­téra­tures de l’Imaginaire organ­isé par MarieJuli­et, et me per­met de com­pléter la let­tre V de Ver­langer. Retrou­vez mon bil­let d’inscription à ce chal­lenge ici !

shaya

21 réflexions sur « La terre sauvage, l’intégrale, Julia Verlanger »

  1. Héhé, com­mandé ce lun­di. J’at­tends le livre avec impa­tience. J’ai fini l’ Autoroute Sauvage ce W‑E et j’ai hâte lire la suite des aven­tures avec Gérald.

  2. “mais heureuse­ment, il est loin d’être le pire per­son­nage” : ah, ouf, j’ai eu peur, à un moment j’ai cru qu’il y aurait des moments agréables dans ce livre. =P
    (Post-apo “clas­sique”, je passe. ^^)

  3. J’ai bien aimé me balad­er avec Gérald. Sans esbroufe, on prend un réel plaisir à le lire et à faire le par­al­lèle avec Thomas Geha.
    Et j’ai tou­jours très envie de décou­vrir les autres tomes de cette inté­grale.

  4. Mer­ci pour la décou­verte! Je ne con­nais pas du tout cette autrice, à part de nom. À cause du prix. C’est intéres­sant de voir qu’elle a écrit ça à une époque où ça n’avait pas encore été fait. Je ne pense pas que ça me plairait telle­ment (même si je pub­lie aujour­d’hui mon bil­let sur les Res­i­dent Evil, où il y a une ambiance sim­i­laire… 😀 ), donc je n’es­sairai pas de les lire, mais c’est bon à savoir.

  5. Je ne con­nais­sais pas du tout non plus, mer­ci pour la décou­verte ! Je n’ai pas beau­coup lu de post-apo mais ça me donne bien envie. Il y a La Route que j’aimerais bien ten­ter aus­si.

    1. Mais de rien ! La route est un chou­ette roman aus­si 🙂 il y a un con­cours jusqu’au 31 mai sur ma page FB pour ce roman 🙂

  6. Il faudrait que je lise des textes de cette autrice, ne serait-ce que pour met­tre des idées der­rière le prix qui lui est asso­cié ^^

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