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La trilogie des Flèches, Mercedes Lackey

La semaine dernière, une chronique de Lianne sur un tome de la trilo­gie du Dernier héraut mage de Mer­cedes Lack­ey m’a don­né envie de relire cette trilo­gie, puis l’in­té­gral­ité des Hérauts de Valde­mar. Ayant tout relu d’un coup, j’ai choisi de découper tout ça par trilo­gie, ici La trilo­gie des flèch­es !

  Une petite fille dans une forêt pro­fonde, mon­tée sur un cheval blanc mag­ique. Talia a treize ans lorsqu’elle s’en­fuit de la ferme où elle est née. Pro­jetée dans un monde qui n’est pas le sien, la cour de Valde­mar et l’é­cole des Hérauts, elle doit y être plus qu’une sim­ple élève à la décou­verte de ses tal­ents sur­na­turels. Car elle est appelée à devenir Le Héraut de la Reine, son amie, sa soeur, sa gar­di­enne, sa con­seil­lère. Elle doit dès le début ten­ter de se rap­procher de la princesse, Elspeth, petit mon­stre insup­port­able et imbu de sa per­son­ne, soumise à des influ­ences néfastes au roy­aume. Et cette démarche lui vaut des enne­mis mys­térieux, anonymes mais tout-puis­sants : on la per­sé­cute, on tente de lui faire peur et de la ren­dre folle, on cherche à la tuer. Elle doit se bat­tre et vain­cre ou mourir.

Par­lons un peu chronolo­gie : si on se base sur la chronolo­gie de l’his­toire des Hérauts de Valde­mar, la trilo­gie des Flèch­es se situe un peu après­la duolo­gie L’hon­neur et la gloire, et est com­posée de Les flèch­es de la Reine, L’en­vol de la Flèche, et La chute de la Flèche. Elle con­stitue le début d’un cycle se déroulant à Valde­mar, puisque les trilo­gies des Flèch­es, des Vents et des Tem­pêtes se suiv­ent directe­ment ou presque. Si on se base sur l’écri­t­ure, cette trilo­gie a été la pre­mière écrite par Mer­cedes Lack­ey. Pour plus d’in­for­ma­tions sur la chronolo­gie de cette saga, je vous con­seille ce lien.

Côté per­son­nage, nous suiv­ons Talia, 13 ans, petite fille qui vit dans un véri­ta­ble car­can et qui rêve d’être un Héraut de Valde­mar, ces pro­tecteurs du roy­aume. Manque de chance pour elle, son avenir est tout tracé et le pro­gramme annonce mariage for­cé, et la pau­vrette finit par fuir de chez elle pour crois­er la route des Hérauts, et finale­ment en devenir un elle-même. La trilo­gie suiv­ra son évo­lu­tion dans ce monde bien dif­férent du sien et ces dif­fi­cultés.

Vous l’avez com­pris, la Trilo­gie des Flèch­es est une trilo­gie de romans d’ap­pren­tis­sage assez clas­sique : après avoir trou­vé une nou­velle famille, Talia va devoir affron­ter divers­es épreuves avant de trou­ver l’amour et l’équili­bre. Mer­cedes Lack­ey nous présente ici un univers plein de clichés, où les bons et les méchants sont assez mar­qués, mais allez savoir pourquoi, un je-ne-sais-quoi nous fait s’at­tach­er à cette petite fille ren­fer­mée sur elle, timide et qui va devoir vivre des événe­ments com­plex­es. Il faut aus­si avouer qu’il s’ag­it d’une trilo­gie que j’ai lu ado­les­cente, et que je ne suis donc pas très objec­tive.

Le Com­pagnon n’avait pas de cav­a­lier. Il était entière­ment équipé, sel­lé d’ar­gent et de bleu. Talia n’avait jamais vu un cheval ayant cette puis­sance, cette allure aéri­enne. Il était blanc, comme tous les Com­pagnons, mais d’un blanc radieux, éthéré, qui sem­blait irréel.

Cepen­dant, au-delà de l’his­toire de Talia, cette trilo­gie est très intéres­sante dans l’u­nivers des Hérauts de Valde­mar car c’est celle qui explique le plus en détail les rôles et fonc­tions des Hérauts, et il faut avouer que leur fonc­tion est assez orig­i­nale. Ils ser­vent à la fois de juges de prox­im­ité, de pro­tecteurs du roy­aume, et ont la tâche de répan­dre les nou­velles de la cap­i­tale dans des régions plus reculées du roy­aume. Côté magie, on est sur du assez clas­sique, à savoir de la télé­pathie, empathie, télék­inésie, etc.

Côté écri­t­ure, Les hérauts de Valde­mar est sou­vent con­sid­érée comme de la roman­tic fan­ta­sy, à savoir une fan­ta­sy qui se con­cen­tre sur les rela­tions sociales et amoureuses, et c’est très vrai dans cette trilo­gie. Le style de Mer­cedes Lack­ey est sim­ple mais effi­cace, et on la com­pare assez sou­vent avec Mar­i­on Zim­mer Bradley ou encore Anne McCaf­frey, autri­ces avec lesquelles elle a col­laboré dans le passé.

En con­clu­sion, La trilo­gie des Flèch­es fait par­tie de mes coups de coeur d’ado­les­cente, mais son côté un peu niais peut en rebuter certain.e.s, d’au­tant plus que Mer­cedes Lack­ey ne révo­lu­tionne claire­ment pas le genre. Cepen­dant, il s’ag­it aus­si de romans de fan­ta­sy met­tant en scène des per­son­nages féminins non clichés (ou pas trop), et parus en 1987 pour la ver­sion orig­i­nale.

D’autres avis : Vert, Lianne, …

shaya

12 réflexions sur « La trilogie des Flèches, Mercedes Lackey »

  1. Je lis la série dans l’or­dre de pub­li­ca­tion. C’est donc la pre­mière série que j’ai lu pour décou­vrir l’autrice.
    Et si j’ai adoré le pre­mier tome, et le sec­ond même si un peu moins (il ne se pas­sait pas grand chose), j’avoue que j’ai vrai­ment détesté le dernier.
    J’avais l’im­pres­sion de lire autre chose, écrit par quelqu’un d’autre. Le rythme était mau­vais, et ça pas­sait de fan­ta­sy gen­til­lesse et fleurs à un truc hor­ri­ble et mal traité en plus.
    J’avoue que j’ai eu une douche froide.

    1. Ah oui ? C’est vrai que dans le troisième tome on sort du roman d’ap­pren­tis­sage pour quelque chose de beau­coup plus vio­lent, je peux com­pren­dre la douche froide !

  2. Uh uh, j’au­rais telle­ment adoré lire ça quand j’é­tais plus jeune. Main­tenant, je ne sais pas. Mais je garde ça dans un coin de ma tête.

    1. Hon­nête­ment je ne te con­seille pas cette trilo­gie pour tester du Valde­mar. C’est peut-être les pre­miers dans l’or­dre chronologique, mais ce ne sont pas les meilleurs.

  3. De l’u­nives de Mer­cedes Lack­ey, je n’ai lu que cette trilo­gie et celle des tem­pêtes. C’est vrai que décou­vrir le rôle des Hérauts de Valde­mar et quelques recrues iconiques était sym­pa. Il y a quand même un bon con­den­sé de clichés pour moi. Ceci dit, l’héroïne sor­tie de son monde pour être bal­ancée dans un autre dont elle ne con­nait rien est intéres­sant, surtout qu’elle devient une per­son­nage forte et indépen­dante.

    1. Les clichés ça y va c’est sûr, mais comme tu dis, l’héroïne qui devient forte et indépen­dante est intéres­sante ^^ Tu n’as pas eu trop de soucis avec l’his­toire en ne lisant pas la Trilo­gie des Vents ?

  4. Ce ne sera pas pour moi… mais je me sou­viens avoir lu une trilo­gie de cette autrice étant plus jeune : Le Grif­fon noir, Grif­fon blanc et Grif­fon d’argent, je ne sais pas si ça se situe dans le même monde. J’avais bien aimé (la preuve, j’avais lu les 3 tomes !)

    1. Je te com­prends, cette trilo­gie est vrai­ment jeunesse et clas­sique 😉 oui La trilo­gie sur les Grif­fons fait par­tie de Valde­mar elle est chou­ette !

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