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La trilogie du dernier Héraut-Mage, Mercedes Lackey

En juillet dernier, une chronique de Lianne sur un tome de la trilogie du dernier Héraut-Mage de Mercedes Lackey m’a donné envie de relire cette trilogie, puis l’intégralité des Hérauts de Valdemar. Ayant tout relu d’un coup, j’ai choisi de découper tout ça par trilogie, ici La trilogie du dernier Héraut-Mage !

 

 

Le jeune Vanyel est l’Héritier du Domaine de son père. À ce titre, on attend de lui qu’il se comporte comme les guerriers de sa famille. Mais le jeune homme, beau et fragile, n’aspire qu’à la musique dans laquelle il se réfugie. Méprisé par son père et ses frères, il est envoyé auprès de sa tante Savil, Héraut-Mage chargée de reprendre en main son éducation.
Mais ce sont des leçons bien différentes qu’il y recevra : là-bas, Vanyel va plonger dans les intrigues de cour, et rencontrer l’amour. Un amour profond et absolu, qui lui fera découvrir ses propres Dons magiques… impossibles à contrôler, même par Savil. Or, tant que Vanyel n’aura pas appris à les maîtriser, ils menaceront non seulement sa vie, mais aussi tout Valdemar.

Tout d’abord, faisons le point « Chronologie ». Cette histoire se situe quelques siècles avant La trilogie des Flèches, et quelques siècles après La trilogie de la Guerre des Mages. Pour en savoir plus sur la chronologie de Valdemar, je vous invite une fois de plus à consulter ce lien.

Au démarrage de La trilogie du dernier Héraut-Mage, l’histoire de Vanyel semble quelque peu semblable à celle de Talia dans la trilogie des Flèches : deux jeunes gens qui vivent dans des sociétés qui ne veulent pas d’eux, et qui vont devoir se débrouiller tant bien que mal à la capitale. Cependant, la ressemblance s’arrête là. Vanyel n’a certes pas eu une enfance simple, mais il est incroyablement beau, a un certain talent pour la musique, préfère les hommes, et est orgueilleux, surtout au démarrage du premier tome.

Mais au-delà de ça, Vanyel est surtout un mage d’une puissance incroyable, dont les pouvoirs vont se déchaîner, hors de contrôle. Ce sera aussi l’occasion de rencontrer (ou de revoir, selon votre ordre de lecture) les Tayledras, ces nomades chargés par la Déesse de « guérir la Terre » des maux de la guerre des Mages.

Ames sensibles, soyez prévenu.e.s et préparez vos mouchoirs : l’histoire de Vanyel est de loin la plus émouvante de tous les cycles de Valdemar. Derrière ce jeune homme orgueilleux, on découvrira une personnalité extrêmement sensible, solitaire, et dépourvu d’estime de soi. Mais ce n’est pas là que se situe la véritable émotion du cycle à mes yeux. Les histoires d’amour font partie intégrante des romans de Mercedes Lackey : mais celle derrière cette trilogie est incroyablement triste et émouvante.

Cette trilogie est aussi l’occasion pour Mercedes Lackey de nous parler vraiment homosexualité : en effet, des personnages lesbiens, gays, asexuels, etc, sont présents dans la majorité de ses romans si ce n’est tous, mais il me semble que cette trilogie est la seule où le personnage principal est ouvertement gay. Y est notamment abordé la difficulté de s’accepter dans un monde majoritairement hétérosexuel, mais aussi celle de faire accepter sa différence à son entourage. Il est aussi intéressant de constater qu’ici, l’entourage homophobe n’est pas complètement diabolisé.

Le titre de la trilogie n’en fadit pas mystère : Vanyel sera le dernier des Hérauts-Mages. A l’époque de La trilogie du dernier Héraut-Mage, Valdemar est en guerre de tous les côtés, mais surtout avec Karse, et les Hérauts-Mages meurent les uns après les autres. D’une puissance incroyable, Vanyel doit peu à peu près prendre beaucoup d’importance pour le royaume, et subir la terrible solitude que ça implique.

Pour terminer, La trilogie du dernier Héraut-Mage a certainement des défauts, mais l’émotion dégagée par ces romans l’emporte sur tout le reste pour moi. Soulignons également qu’un personnage principal ouvertement gay en fantasy n’était pas si courant lors de la parution de ce cycle, entre 1989 et 1990.

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shaya

3 réflexions sur « La trilogie du dernier Héraut-Mage, Mercedes Lackey »

  1. Je viens de m’intéresser à cette trilogie et je me suis demandé si tu l’aurais lue. J’ai bien fait de venir jeter un oeil à ton blog, c’est exactement ce que je cherchais. Je n’ai plus qu’à la trouver en VO. Je suis content qu’il existe une traduction complète, car, apparemment, la première traduction, celle de Pocket, sabrait une grande partie du texte en lien avec l’homosexualité du personnage.

    1. Ah c’est marrant pour le coup je n’ai jamais entendu parler d’une édition tronquée à ce point, même si Pocket était effectivement à l’époque assez mauvais pour les traductions. En fait c’est même difficile de voir comment tronquer ça, c’est tout de même une grosse partie de l’histoire.

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