Bon, d’accord, j’avoue tout. Cette saga est celle qui m’a fait déroger à ma bonne résolution 2016 : ne plus acheter de livres. Mais j’avais une bonne raison ! Pour la petite histoire, j’ai lu le premier tome de la série il y a bien quelques années, aussitôt acheté le tome 2, qui ne fut lu que récemment, à savoir ce mois-ci. Tout le problème est que n’ayant pas chroniqué le premier tome, son souvenir en est un peu lointain…. J’ai souhaité ne pas renouveler cette « mauvaise » expérience en poursuivant rapidement la série, quitte à l’acheter.
Nous sommes à la fin du XVème, et nous retrouvons notre héroine, Cendres, dans un champ de bataille opposant la Bourgogne aux Wisigoths.
Malheureusement pour notre capitaine de mercenaires, la bataille est loin de se passer comme prévu, et elle est bien vite faite prisonnière, et emmenée comme esclave à Carthage…. Avec ce tome-ci, commence bientôt la longue bataille contre l’ennemi.
Il est bien difficile de vous en dire plus sur l’histoire sans vous spoiler, aussi je m’arrêterai là concernant le résumé de cette saga.
Tout d’abord, le style d’écriture de Mary Gentle me plaît beaucoup. J’aime cette histoire quelque peu inclassable, et dont je serai bien incapable de vous dire si nous sommes face à de la fantasy ou à de la SF. Non ici, nous sommes dans un passé qui pourrait bien être le nôtre, et l’historien qui commente l’histoire nous mettra bien le doute jusqu’au bout : pouvons-nous être réellement sûrs des faits qui remontent au XVème siècle ? N’ont-ils pas été modifiés en se transmettant à travers les siècles ?
Les personnages sont également passionnants, à commencer par Cendres, le personnage central de l’histoire. Mary gentle a choisi de nous présenter une femme forte, mercenaire, chose qui pourrait surprendre (et personnellement je me demande bien si à cette époque les mercenaires femmes étaient courantes ou pas, du coup !), mais aussi humaine. Dans les premiers tomes, on la voit découvrir l’amour et les plaisirs qu’ils engendrent, mais nous la verrons aussi de nombreuses fois en proie au doute, qu’il soit religieux ou plus concret.
Florian, le médecin de la compagnie, est une femme noble qui se travestit pour vivre sereinement ses amours féminines et son métier avec les mercenaires. Son personnage prendra de l’importance au fil des tomes, et est plutôt intéressant à observer.
S’il faut un petit bémol à cette saga, ce serait peut-être la fin pour moi. Celle-ci m’a paru quelque peu difficile à comprendre, et surtout bien différente au niveau de son atmosphère. Heureusement j’avais déjà eu quelques échos sur ce point-ci, et avais bien suivi les échanges entre l’historien et son éditrice, qui servent « d’interstices ».
Pour finir, la saga du Livre de Cendres est réellement un cycle que j’ai adoré et qui passe dans mes coups de coeur. L’atmosphère de la saga, son époque, ses personnages, et l’écriture de Mary Gentle, m’ont largement convaincue malgré la fin en demi-teinte.
Et en plus, il compte pour l’item 8 « Lire un livre SFFF parlant d’une ou de femme(s) dans la guerre », du défi SFFF et Diversité du RSF Blog !
Un petit écart de temps en temps, ça fait pas de mal :p
Je suis bien d’accord :p Et puis c’était pour la bonne cause toute façon !
Je confirme que la fin n’est pas des plus simples (en fait je pense que je n’ai pas compris grand chose). Mais le souffle de l’épopée sur le reste de l’histoire fait oublier ça ^^.
Je suis d’accord, c’est un peu décevant comme fin, mais bon, la série en elle-même est tellement bien que ça n’est pas si gênant que ça ! Et puis il fallait bien justifier les « interstices » je suppose !
Quoi, ne plus acheter de livres!!!
Le livre à l’air assez particulier, je ne le connaissais pas du tout, à voir.
Hé oui, je fais une petite pause dans mes achats tant que ma PAL n’aura pas franchi la barre des 50 ! C’est vrai que c’est un peu particulier, mais c’est très chouette ! Il faut voir avec le premier volume si tu accroches ou pas 🙂