Avant de commencer, mettons les choses au clair : il est sorti en 2005 chez Denoël une grosse intégrale de Rudy Rucker, contenant le roman Le maître de l’espace et du temps, mais aussi un second roman ainsi que des nouvelles. Cette intégrale porte le nom du premier roman, MAIS ce n’est pas l’objet de cet article. En effet, ayant obtenu le livre par un prof pendant ma formation en libraire, je ne l’ai qu’en éditions Présence du Futur, avec le roman seul.
Petit résumé par l’éditeur :
Imaginez que vous rencontriez le Maître de l’espace et du temps ? Incroyable… surtout quand ledit Maître n’est autre que votre vieux pote Harry, un inventeur un peu tordu dont le « blonzeur » (c’est le nom de l’invention) lui permet de modifier la réalité à sa guise, en modifiant la physique même de notre univers. Une fois blonzé, on peut voir se réaliser tous ses voeux : devenir beau et riche. Voler.
Supprimer la faim dans le monde (à coups d’arbres à côtelettes et de pommiers à beignets). Mais tout n’est pas si simple, et comme dans tout conte, il y a une morale, même si celle-ci fait intervenir la physique quantique, la constante de Planck et les gluons.
Ce roman de Rudy Rucker nous plonge directement dans le bain : nous sommes dans la peau de Joe Fletcher, un scientifique un peu banal. Ce dernier va soudainement voir des mini Harry Gerber, un ami scientifique, dans sa voiture, et les voir lui raconter une bien drôle d’histoire. Harry aurait inventé un « blonzeur », un appareil permettant de modifier la réalité.
A partir de là, tout devient possible. Les deux savants fous peuvent à présent émettre des voeux et les voir se réaliser, un peu à la manière de la lampe magique d’Aladin. Supprimer la faim dans le monde à l’aide d’arbres sur lequel poussent des entrecôtes et des beignets ? Pas de problème ! Voler ? Aucun souci !Sauf que bien évidemment, rien n’est sans conséquence, et nos deux compères vont bien vite se retrouver face à quelques imprévus….
Je ne connaissais pas du tout Rudy Rucker, mais ce roman est une très belle découverte. C’est à mourir de rire, quelques passages scientfiques se glissent dans le récit mais ne gênent pas la lecture. Le paradoxe temporel est lui aussi très bien géré : le risque pour moi avec ce genre de romans est de se retrouver rapidement perdu dans la temporalité du texte, ici, pas de soucis !
Ce roman a été un chouette moment passé en compagnie de Joe et d’Harry, et je partirai bien volontiers à la découverte de ses autres écrits.
Chronique qui compte pour le challenge S4F3 (Challenge Summer Short Stories of SFFF) puisqu’il fait 224 pages !
J’ai l’intégrale dont tu parles au début de l’article, et tu donnes envie d’y plonger rapidement !
En revanche, il me semble que les autres récits de l’intégrale n’ont rien à voir avec celui que tu présentes, le ton est très différent, nettement moins humoristique.
Alors n’hésite plus ! Comme ça j’aurai un avis sur le reste de l’intégrale, en plus xD
J’ai aussi l’intégrale mais n’ai lu que ce récit. Le très grand enthousiasme a eu raison de moi : j’apprécie l’humour absurde mais l’intrigue était trop perchée pour moi.
Ah oui ? Dommage, moi j’ai bien aimé mais heureusement que le texte est assez court 🙂
A ce stade, je me demande aussi si ce serait pas trop perché pour moi XD
Non, faut se dire que c’est une belle tranche de déconnade complet qui est marrante à lire xD