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Les attracteurs de Rose Street, de Lucius Shepard

Avant tout, pré­cisons que Les attracteurs de Rose Street de Lucius Shep­ard est le pre­mier texte de l’au­teur que je lis. Il n’y aura donc pas de com­para­i­son pour moi avec les autres textes, notam­ment le célèbre Drag­on Gri­aule.

Les attracteurs de Rose Street nous emmè­nent dans un Lon­dres du XIX siè­cle, et on y imag­ine très bien son ambiance de ville un peu grisâtre, recou­verte par la brume. Nous suiv­rons ici Samuel Prothero, aliéniste de son état, et mem­bre du sélec­tif club des Inven­teurs, où se réu­nis­sent divers sci­en­tifiques, et notam­ment le richissime mais à la mau­vaise répu­ta­tion Jef­frey Rich­mond, inven­teur. Ce dernier a besoin des ser­vices de notre aliéniste, qui ne peut bien sûr pas refuser son offre…

En effet, Jef­frey Rich­mond a inven­té des machines des­tinées à puri­fi­er l’air lon­donien, mais dont l’une cap­ture des fan­tômes à la place, et c’est là qu’in­ter­vient Samuel Prothero. En effet, la sœur de l’in­ven­teur, Chris­tine, déte­nait un bor­del dans Rose Street, quarti­er pau­vre et sul­fureux de Lon­dres, et est décédée dans d’é­tranges con­di­tions. La mis­sion de notre aliéniste ? Élu­cider le mys­tère de sa mort !

C’est en huis-clos que nous décou­vrirons cette his­toire de fan­tôme, dans une mai­son (et un quarti­er) pour le moins angois­sant, tous les per­son­nages, excep­té notre nar­ra­teur, se révélant petit à petit par­ti­c­ulière­ment étranges et/ou tor­dus. Mais dans le fond, le vrai sujet de cette novel­la est il réelle­ment les fan­tômes ? On peut en douter. A tra­vers deux anci­ennes pros­ti­tuées tou­jours présentes dans la mai­son, Lucius Shep­ard nous donne à voir un aperçu de la vie des femmes de cette époque, peu envi­able, et celui don­né par Chris­tine l’est encore moins.

Lucius Shep­ard a choisi dans cette novel­la de nous plonger dans un roman goth­ique, mais surtout dans une ambiance qui devien­dra quelque peu oppres­sante au fil des pages. Son écri­t­ure ciselée est très appré­cia­ble et nous emporte volon­tiers dans l’his­toire.

Mal­gré toutes ces belles qual­ités, l’in­trigue de cette novel­la ne m’a pas totale­ment hap­pée, mais ça n’en reste pas moins un très beau texte et une belle décou­verte de l’au­teur pour ma part. Notons égale­ment que comme à chaque nou­velle paru­tion dans la col­lec­tion Une Heure-Lumière, la cou­ver­ture d’Au­rélien Police est sub­lime. A ce sujet, si vous avez des sug­ges­tions de romans de cet auteur, n’hésitez pas !

Chronique écrite dans le cadre du chal­lenge Sum­mer Short Sto­ries of SFFF (S4F3), le roman ne faisant que 160 pages.

shaya

21 réflexions sur « Les attracteurs de Rose Street, de Lucius Shepard »

  1. J’ai beau lire des chroniques pos­i­tives, je con­tin­ue de douter d’ap­préci­er l’am­biance. =/
    En tout cas, sache que Gri­aule veut que tu lis­es “Le Drag­on Gri­aule” !

  2. Gri­aule bien sûr ! 😀
    Mais si tu préfères les romans, je te con­seillerais plutôt… Gri­aule ! 😀 Et plus pré­cisé­ment “Le cal­ice du drag­on”. Que je n’ai pas lu, mais que je prévois de faire bien­tôt, et dont j’ai enten­du beau­coup de bien. 😉

  3. Ha pas mal. Ça me tente assez. 🙂 J’adore ta phrase ” des machines des­tinées à puri­fi­er l’air lon­donien, mais dont l’une cap­ture des fan­tômes à la place”, c’est excel­lent.

  4. Arf dom­mage. C’est pas grave tu peux tou­jours lire Le drag­on Gri­aule ou Le cal­ice du drag­on 😀
    (sinon dans mon sou­venir il a aus­si écrit un roman de vam­pires mais mes sou­venirs sont trop loin­tains pour te dire si c’é­tait bien ou non ^^)

    1. Mer­ci du con­seil pour les vam­pires, mais je crois que je vais être oblig­ée de suiv­re l’avis général sur le Drag­on Gri­aule XD

  5. C’est le 2ème livre du Bélial que je lis, sym­pa mais j’ai un peu de mal à me sou­venir de la fin, il ne me lais­sera pas une trace indélé­bile en mémoire, mais il s’est lu facile­ment donc pourquoi pas ten­ter l’au­teur dans un autre titre

    1. Effec­tive­ment il ne plaît pas à tout le monde 🙂 (En très très bien dans cette col­lec­tion, je con­seille beau­coup Un pont sur la brume de Kij John­son)

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