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Dans la toile du temps d’Adrian Tchaikovsky

De la hard-sf, ça me par­le. Et quand on voit fleurir des avis posi­tifs un peu partout sur les blogs des copains, ça par­le encore plus. Résul­tat ? Dans la toile du temps d’Adri­an Tchaikovsky a gag­né le droit d’être une de mes lec­tures esti­vales, d’au­tant plus que cer­tains par­laient aus­si d’une ressem­blance avec les textes de David Brin, auteur que j’ap­pré­cie beau­coup.

Dans la toile du temps est un roman qui se déroule en deux temps : dans l’un, nous suiv­ons une sci­en­tifique qui tente d’ap­porter la sapi­ence à des singes via un nanovirus, sur une planète spé­ciale­ment ter­rafor­mée pour le coup. Le prob­lème ? Son expéri­ence ne se passera absol­u­ment pas comme prévu, le nanovirus trou­vera une autre espèce pour hôte : des araignées. Dans l’autre fil tem­porel, les humains ont pra­tique­ment détru­it la Terre, et n’ont plus qu’un seul espoir : colonis­er un monde ter­rafor­mé, celui de Kern, qui est aus­si celui de l’ex­péri­ence passée. Nous suiv­ons donc un petit groupe d’hu­mains à bord d’un vais­seau colonisa­teur, en quête dés­espérée d’un nou­v­el habi­tat pour sauver ce qui reste de l’hu­man­ité.

Du côté des araignées, Adri­an Tchaikovsky a choisi de nous faire partager leur lente évo­lu­tion, et nous les retrou­vons sur des mil­lé­naires, évolu­ant en société, assis­tant à la créa­tion de villes, de l’ex­plo­ration spa­tiale, et même de l’é­gal­ité mâle-femelle (parce que oui, se faire dévor­er par les femelles suite à l’acte sex­uel ne réjouit étrange­ment pas les mâles), en pas­sant par la trans­mis­sion du savoir.

Au démar­rage du roman, un aspect qui est pour­tant très réus­si m’a quelque peu empêché d’ac­crocher à l’his­toire : ici, il n’y a pas d’an­thro­po­mor­phisme, et les araignées restent donc des araignées, avec leur sys­tème de pen­sée et leur société bien dif­férente de celles des humains, l’au­teur étant mer­veilleuse­ment bien doc­u­men­té. Cet aspect de l’his­toire rend un peu dif­fi­cile au départ de s’at­tach­er aux dif­férents per­son­nages, d’au­tant plus que les humains de l’his­toire ne sont pas plus très intéres­sants. En effet, on suit l’équipage sur une très longue péri­ode, et celui-ci a une fâcheuse ten­dance à être réveil­lé seule­ment pour régler un prob­lème, et ren­dor­mi aus­si sec.

Cepen­dant ras­surez-vous, passé le démar­rage, il est très aisé d’être pris de pas­sion pour nos araignées et de suiv­re atten­tive­ment leurs aven­tures, y com­pris la fameuse Grande Guerre con­tre les Four­mis, l’en­ne­mi mor­tel.

Côté style, l’écri­t­ure d’Adri­an Tchaikovsky est très agréable, et, bien que cer­tains aspects sci­en­tifiques soient abor­dés (logique, pour la hard-sf), ça reste com­préhen­si­ble même sans avoir fait des études sci­en­tifiques, ouf ! On peut égale­ment not­er que l’au­teur fait un très bel hom­mage à l’ex­cel­lent cycle de l’Elé­va­tion de David Brin. La con­clu­sion de tout ça ? Dans la toile du temps, paru chez Denoël dans la col­lec­tion Lunes d’en­cre est un très bon roman de SF que je recom­mande à tous.

D’autres avis ici : Xapur, Lhis­bei, Aldobo, Black­wolf, Lorhkan, Gro­movar, Lune, Yogo

Chronique écrite dans le cadre du chal­lenge Sum­mer Star Wars épisode VIII du RSF Blog

 

shaya

14 réflexions sur « Dans la toile du temps d’Adrian Tchaikovsky »

  1. “qui se déroule en temps” -> il manque un 2, je crois :p
    Moi aus­si j’ai très envie de lire ce livre, d’au­tant que je suis beau­coup moins effrayée par la hard SF depuis que j’ai pris mon pied en lisant des nou­velles de Greg Egan.

  2. J’ai adoré, notam­ment la par­tie sur les araignée, telle­ment bien pen­sé sur ce côté non-anthro­po­mor­phique.
    Et le roman utilise de nom­breux thèmes de SF mod­erne (IA, arche stel­laire, tran­shu­man­isme, etc…), c’est pas­sion­nant.

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