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L’oiseau moqueur de Walter Levis

L’oiseau moqueur de Walter Lewis est un roman qui trainait depuis un moment depuis la PAL, et il était temps de l’en sortir. C’est parti pour cette découverte de l’auteur.

« Pas de questions, détends-toi ». C’est le nouveau mot d’ordre des humains, obsédés par leur confort individuel et leur tranquillité d’esprit, déchargés de tout travail par les robots. Livres, films et sentiments sont interdits depuis des générations. Hommes et femmes se laissent ainsi vivre en ingurgitant les tranquillisants fournis par le gouvernement. Jusqu’au jour où Paul, jeune homme solitaire, apprend à lire grâce à un vieil enregistrement. Désorienté, il contacte le plus sophistiqué des robots jamais conçus : Spofforth, qui dirige le monde depuis l’université de New York. Le robot se servira-t-il de cette découverte pour aider l’humanité ou la perdre définitivement ?

Pour ne rien vous cacher, le souvenir de pourquoi et comment ce roman est entré en PAL m’échappe, mais ça n’est parfois pas plus mal , pour oublier les attentes qu’on a eu avoir à l’achat.

L’oiseau moqueur nous présente une société futuriste où les humains ne semblent plus vraiment décisionnaires de leurs propres vies, entourés de robots qui régissent absolument et incités à la « détente ». Détente, mais surtout pas avec des films, livres, ou quoi que ce soit qui pourrait inciter l’humain à penser par lui-même.

L’humanité est en déclin, rares sont les enfants, le savoir disparaît petit à petit, et les humains semblent devenus « stériles », vides d’émotions ou de libre arbitre. Parmi eux, Spofforth, robot sophisitiqué et aussi suicidaire qui semble diriger le monde malgré lui. Le lecteur rencontrera aussi Paul, un homme qui, par miracle, a réussi à se sortir de sa torpeur et apprend à lire.

Par la lecture, le savoir. Paul apprend ainsi à penser par lui-même, re-découvre le passé et découvre la voie dangereuse où se trouve la race humaine, non loin de l’extinction.

Dans L’oiseau moqueur, ne cherchez pas l’action : il n’y en a presque pas. Ce roman est pour moi une ode à la lecture et une réflexion sur l’industrialisation. Jusqu’où doit-on aller ? Accepterons-nous de ne pas tout contrôler et de ne pas avoir une vie aseptisée ? Quelle place laisser aux robots, à l’intelligence artificielle, à la technologie en règle générale ?

Walter Levis a écrit ce roman dans les années 80, et c’est bien  loin de se ressentir. J’ai tout simplement adoré L’oiseau moqueur malgré l’absence d’action, nous sommes invité.e.s à la réflexion, et je ne peux que vous inviter également.

D’autres avis : Yuyine, Baroona, Lune, Tmbm,…. manifestez-vous !

shaya

12 réflexions sur « L’oiseau moqueur de Walter Levis »

  1. Un chef-d’oeuvre ! Je suis ravi que tu l’aies apprécié, c’est vraiment un livre injustement méconnu alors qu’il a, comme tu le dis, très bien vieilli.

      1. Ahah bien essayé! Je l’achèterai si je tombe dessus d’occasion en VO, ce qui est peu probable. Il y a tellement de choses que je veux plus lire qu’il ne rentrera pas dans mes achats délibérés, genre la seule fois dans l’année où je prends du neuf…
        (Damned! Une semaine plus tard, et sur le même navigateur, ton site ne se souvient pas de moi. ^^)

        1. Ou alors il faudrait qu’il croise ton chemin en italien ou en russe, c’est ça ? Je comprends très bien xD (snif pour le navigateur)

  2. Ca a l’air vraiment génial ce livre !

    (mon nom n’est pas enregistré depuis mon dernier passage, je sais pas si tu as le contrôle sur la durée du cookie mais si oui rallonge-la stp )

  3. Un chef d’œuvre ! Le site actuSF avait un papier dessus il y a… 15 ans ? 20 ? quand il était encore chez FolioSF sous le nom étrange de L’oiseau d’Amérique (à priori pour éviter les confusions).
    L’homme tombé du ciel est aussi très bon, beau dans son genre, mais a moins bien vieilli.

    1. Ah oui ? Il faudrait que je regarde si c’est toujours en ligne par curiosité. Merci de la recommandation, je note !

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