Si j’avais vu Player One, le roman d’Ernest Cline, passer dans les nouveautés, je l’avais aussi un peu oublié après coup. Jusqu’à ce qu’il recroise mon chemin par hasard, chez une amie. Et puisque ça parle jeux vidéos, pourquoi ne pas tenter ma chance ?
Nous sommes en 2044. Le monde fait face à des crises, et la Terre se meurt petit à petit. La majorité de l’humanité, dont Wade, adolescent, passe son temps dans l’Oasis, un monde virtuel sans limite ou presque. Wade, passionné de jeux vidéos, y passe le plus de temps possible, pour ne pas penser à la misère dans laquelle il vit.
Seulement, le créateur de l’Oasis, James Halliday, est mort quelques années plutôt sans héritier, et a organisé un jeu sans précédent pour permettre à une personne de lui succéder. Les joueurs doivent se lancer une chasse au trésor impliquant des records à certains jeux vidéos, des références à la culture des années 80, et bien d’autres choses encore… Une foule de personnes tente bien évidemment de trouver les solutions, en vain.
Jusqu’au jour où Wade, notre héros, résoud sans trop savoir comment la première épreuve. Il se retrouve aussitôt impliqué dans une lutte sans merci contre les autres joueurs, qui le dépasse quelque peu….
Si j’aime jouer aux jeux vidéos, il faut admettre que ça n’est pas non plus ma grande passion. Point de console chez mes parents, juste une vieille Gameboy, et un vieux pc, et surtout un grand frère qui passait beaucoup de temps à jouer aux jeux d’aviation. Ce n’est donc pas totalement ma culture, et je crains fort d’avoir manqué des références, car le point fort de ce roman, ce sont toutes les références aux jeux vidéos et globalement à la culture des années 80 qui sont glissées dans le roman.
Cependant, ce qui m’a marqué ici est plus le réalisme de ce roman. Car oui, on imagine parfaitement une réalité virtuelle d’ici 30 ans, où beaucoup d’entre nous préféreront s’évader, aujourd’hui nombreux le font déjà par l’intermédiaire de MMORPG. L’anonymat sur le web est inexistant, il est difficile de l’ignorer, et Player One en fait un rappel retentissant. Nous pouvons choisir des avatars qui ne nous ressemblent pas, qui n’ont pas le même genre, nom de famille, etc, mais Big Brother vous retrouvera quand même.
Ce roman plaira très certainement aux geeks. Après tout, qui résisterait à un Easter Egg ? Are you ready, Player One ?
Editions Pocket – Player One d’Ernest Cline – Traduit par Arnaud Regnauld – 10€