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Sur les écrans #14

Lors du dernier épisode de Sur les écrans, je vous avais promis que cet arti­cle serait l’un des rares sans films, et c’est pari tenu, même si les films vus ces temps-ci se font bien rares pour moi.

Films

  • Les filles du docteur March, 2019

Une nou­velle adap­ta­tion des “Qua­tre filles du Doc­teur March” qui s’inspire à la fois du grand clas­sique de la lit­téra­ture et des écrits de Louisa May Alcott. Relec­ture per­son­nelle du livre, Les filles du Doc­teur March est un film à la fois atem­porel et actuel où Jo March, alter ego fic­tif de l’auteur, repense à sa vie.

Les filles du docteur March

Vous le savez peut-être déjà, les romans Les qua­tre filles du doc­teur March font par­tie de mes livres jeunesse préférés, et c’est bien pour ça que j’ai vu longtemps après sa sor­tie cette adap­ta­tion. Le film est rel­a­tive­ment fidèle à l’oeu­vre, mais la chronolo­gie du film est assez étrange : Gre­ta Ger­wig a choisi de faire beau­coup de flash-backs, et m’a per­son­nelle­ment per­due dans l’his­toire, alors que je la con­nais pour­tant bien. Il m’a été dif­fi­cile de resituer tous les événe­ments, et il est par­ti­c­ulière­ment dif­fi­cile de don­ner un âge au per­son­nage d’Amy. Un film fidèle à l’oeu­vre orig­i­nale, sym­pa­thique, mais qui peut être dif­fi­cile à suiv­re au niveau tem­porel.

  • Parasite, 2019

Toute la famille de Ki-taek est au chô­mage, et s’intéresse forte­ment au train de vie de la richissime famille Park. Un jour, leur fils réus­sit à se faire recom­man­der pour don­ner des cours par­ti­c­uliers d’anglais chez les Park. C’est le début d’un engrenage incon­trôlable, dont per­son­ne ne sor­ti­ra véri­ta­ble­ment indemne..

Parasite

Par­a­site est un film qui ne m’at­ti­rait pas de prime abord, bien que j’ai appré­cié Transperceneige et pas accroché à Okja. Mais ce fim a reçu tant de prix et de bonnes cri­tiques, que j’ai fini par prof­iter d’un pas­sage au ciné­ma pour le voir. Par­a­site, c’est l’his­toire de Ki-teak et de sa famille, une famille qui est en galère, au chô­mage, et qui vit dans une mis­ère ter­ri­fi­ante. Jusqu’au jour où Ki-teak devient pro­fesseur par­ti­c­uli­er pour une famille richissime, les Park.

Petit à petit, la famille tente de s’en sor­tir par des moyens plus ou moins hon­nêtes, et s’en­fonce au final de plus en plus, jusqu’à ce que la sit­u­a­tion devi­enne totale­ment incon­trôlable. Il est intéres­sant de se rap­pel­er jusqu’où cer­taines per­son­nes peu­vent aller pour se sor­tir de la pau­vreté et de la mis­ère, mais aus­si ter­ri­fi­ant. Cepen­dant, la dernière par­tie du film est beau­coup trop absurde pour moi et m’a sor­tie du film. Il n’en reste pas moins intéres­sant, mais prob­a­ble­ment pas pour moi.

  • Dans l’ombre de Staline, 2019

Pour un jour­nal­iste débu­tant, Gareth Jones ne manque pas de culot. Après avoir décroché une inter­view d’Hitler qui vient tout juste d’accéder au pou­voir, il débar­que en 1933 à Moscou, afin d’in­ter­view­er Staline sur le fameux mir­a­cle sovié­tique. A son arrivée, il déchante : anesthésiés par la pro­pa­gande, ses con­tacts occi­den­taux se dérobent, il se retrou­ve sur­veil­lé jour et nuit, et son prin­ci­pal inter­mé­di­aire dis­paraît. Une source le con­va­inc alors de s’in­téress­er à l’Ukraine. Par­venant à fuir, il saute dans un train, en route vers une vérité inimag­in­able…

L'ombre de Staline

Atten­tion : ce film néces­site d’avoir le coeur bien accoché. Nous sommes en 1933 en Russie, et Gareth Jones, jour­nal­iste bri­tan­nique, veut inter­view­er Staline. A cette époque, le monde occi­den­tal est admi­ratif de lu monde sovié­tique, où tout sem­ble aller pour le mieux dans le meilleur du monde. Sauf qu’en Russie, la presse est con­trôlée, sous sur­veil­lance, la pro­pa­gande est de mise et son tra­vail jour­nal­is­tique devient bien vite très com­pliqué à exercer. Jones va finir par aller en Ukraine, où il décou­vri­ra la ter­ri­ble réal­ité des sovié­tiques. Pau­vreté extrême, famine, tant de choses qui sont cachées au reste du monde. Le jour­nal­iste va devoir faire face à ces ter­ri­bles événe­ments et ten­ter par la suite de faire éclater la vérité. Un excel­lent film pour les passionné.e.s d’his­toire.

Séries

  • Carnival Row, saison 1

Dans un monde fan­tas­tique à l’époque vic­to­ri­enne, où les créa­tures mythologiques doivent cohab­iter avec les humains, le détec­tive Rycroft Philostrate et une fée réfugiée du nom de Vignette Stonemoss vivent une dan­gereuse rela­tion au cœur d’une société de plus en plus intolérante.

Carnival Row

Car­ni­val Row est une série vis­i­ble sur Ama­zon Prime, avec Orlan­do Bloom et Cara Delav­i­gne au cast­ing. On ne con­nait pas vrai­ment le passé de ce monde fan­tas­tique à l’am­biance vic­to­ri­enne, à part que suite à une guerre de ter­ri­toire, les créa­tures mythologiques, fées, pucks, géants, etc., ont fui sur les ter­res des humains, qui n’en sont pas vrai­ment ravis. Dans ce monde, nous suiv­ons Rycroft Philostrate, alias Phi­lo, et Vignette, une fée qui vient d’ar­riv­er. Phi­lo est en charge d’une enquête à la suite de plusieurs meurtres de fées, et les com­pères doivent faire face au racisme très présent dans ce monde.

J’ai adoré l’esthé­tique léchée de la série, et les deux acteurs prin­ci­paux sont très bien dans leurs rôles. Je recom­mande à tous les fans de fan­ta­sy et de fan­tas­tique !

  • Broke, saison 1

Un fils à papa riche à mil­lions voit sa vie com­plète­ment boulever­sée le jour où son père décide de lui couper les vivres. Un imprévu de taille qui les force, sa femme et lui, à aller s’installer chez la sœur de madame, une mère céli­bataire qui tente de join­dre les deux bouts en gérant un bar.

Broke

Broke est une série que je n’au­rais claire­ment jamais regardé sans la présence de son actrice, Pauley Per­rette, con­nue pour le rôle d’Ab­by Sci­u­to dans NCIS. La série est claire­ment présen­tée comme une sit­com, rires enreg­istrés et for­mat court au pro­gramme. Jack­ie est une mère céli­bataire qui se débrouille tant que bien mal avec son fils, jusqu’au jour où sa soeur et son beau-frère, un fils à papa mil­liar­daire accom­pa­g­né de son assis­tant, Luis, débar­quent pour s’in­staller chez elles. Les per­son­nages de la soeur et de son mari sont on ne peut plus car­i­cat­u­raux : Eliz­a­beth, mécon­tente de devoir revenir dans son quarti­er d’en­fance alors qu’elle a con­nu la vie de mil­liar­daire qui ne fait rien, Javier, son mari, qui n’a pas la moin­dre notion d’une vie nor­male et qui est bien trop habitué à ce que Luis fasse tout à sa place.

En con­clu­sion, Broke ne vend pas du rêve mais un sim­ple diver­tisse­ment, bien que quelques épisodes aient un peu plus de sens et de cri­tique sociale. La série a été annulée après cette pre­mière sai­son, et, même si je n’ai pas passé un mau­vais moment devant, ce n’est pas plus mal.

  • Safe, mini-série en 8 épisodes

Récem­ment veuf, Tom est à l’aube d’une nou­velle vie avec ses deux filles, au sein d’une com­mu­nauté priv­ilégiée et pro­tégée. Mais des secrets pro­fondé­ment enfouis vont venir boule­vers­er tout ce bel équili­bre. Dis­pari­tion mys­térieuse, adultères, assas­si­nat… Tom réalise qu’il ne con­nait pas réelle­ment ceux qui l’entourent. Parvien­dra-t-il à pro­téger ses proches con­tre les dan­gers qui les guet­tent ?”

Safe

Safe est une série adap­tée d’un roman d’Har­lan Coben, et promet­tait donc une bonne série poli­cière, avec Michael C. Hall et Audrey Fleu­rot au cast­ing. Mon avis va être très bref pour cette série, pour la sim­ple bonne rai­son que je m’en sou­viens à peine, et c’est bien la preuve que ça n’a pas mar­qué mon esprit dans le bon sens. Les acteurs jouent bien, je ne me sou­viens pas être morte d’en­nui devant la série, mais voilà, aus­sitôt vue, aus­sitôt oubliée.

  • Self made, inspired by the life of Madam C.J. Walker, mini-série, 4 épisodes

L’in­croy­able his­toire vraie de Madam C.J. Walk­er, pre­mière Afro-Améri­caine à être dev­enue mil­lion­naire par ses pro­pres moyens. 

Self Made est une des mini-séries Net­flix qui vaut le coup d’être vues : on nous racon­te l’his­toire de Sarah Breedlove, fille d’esclaves améri­cain, qui tra­vaille au début de l’his­toire comme blan­chisseuse et vend des pro­duits de beauté capil­laire pour Annie Mal­one. Elle décide par la suite d’ou­vrir sa pro­pre entre­prise et de ven­dre ses pro­pres soins, et devien­dra la pre­mière Afro-Améri­caine mil­liar­daire par elle-même. L’his­toire se déroulant dans les années 1900, tout est encore mar­qué par l’esclavage, la dif­fi­culté de la vie pour les afro-améri­cains, mais aus­si par la dif­fi­culté d’en­tre­pren­dre en étant une femme noire, issue d’une classe sociale pau­vre. Une série inspi­rante que je vous recom­mande.

  • The L Word Generation Q, saison 1

Elles ont la quar­an­taine ou pas encore trente ans. Elles sont les­bi­ennes et fières de l’être, même si ce n’est pas tou­jours facile. Amours, décon­v­enues, épreuves et réus­sites, leur vie dans la Cité des Anges n’a décidé­ment rien d’un long fleuve tran­quille…

The L Word Generation Q

The L Word Gen­er­a­tion Q, c’est avant tout la suite de la célèbre série (du moins dans le monde LGBT) The L Word. The L Word est con­nue pour être une des pre­mières séries télévisées met­tant en scène des per­son­nages ouverte­ment les­bi­ens, à Los Ange­les. Gen­er­a­tion Q se déroule 10 ans après la fin de la série, et c’est l’oc­ca­sion de retrou­ver cer­tains per­son­nages emblé­ma­tiques, à com­mencer Shane, coureuse de jupon invétérée qu’on retrou­ve mar­iée, Bette Porter, lancée à présent dans la poli­tique mais plus avec Tina, ou encore Alice, jour­nal­iste de plus en plus con­nue.

Les nou­veaux per­son­nages présents s’avèrent assez intéres­sant, même si on a bien l’im­pres­sion que cer­tains sont des copi­er-collers (coucou mini-Shane). On retrou­ve une cer­taine diver­sité avec des per­son­nages bi, trans­gen­res, la série est claire­ment dans l’air du temps. Cepen­dant, ça ne suf­fit pas pour en faire une série remar­quable pour le moment, les intrigues sont assez faiblardes et j’en attends plus. A voir ce que don­nera la sai­son 2 !

  • Hightown, saison 1

Jack­ie Quiñones, agent du Ser­vice Nation­al des Pêch­es Mar­itimes qui aime un peu trop faire la fête et mul­ti­plie les addic­tions, voit sa vie bous­culée lorsqu’elle décou­vre sur la plage le corps d’une jeune femme dont le meurtre sem­ble lié à l’épidémie d’opioïdes qui sévit à Cape Cod. Elle va alors se met­tre en tête de résoudre cette affaire mais va rapi­de­ment s’op­pos­er au ser­gent Ray Abruz­zo, un mem­bre rus­tre mais effi­cace de l’Unité Antidrogue qui se mon­tre réti­cent à l’idée de col­la­bor­er avec elle. Ce désac­cord, et son obses­sion pour la vérité, vont alors met­tre en péril le chemin vers la sobriété de Jack­ie et faire ressur­gir ses vieux démons.

Encore une série décou­verte à cause de son actrice, ici, Mon­i­ca Ray­mund, qui incar­nait Gabriel­la Daw­son dans Chica­go Fire. L’ac­trice joue ici dans un genre très dif­férent, puisque nous sommes dans un polar. Jack­ie, agent du ser­vice nation­al des Pêch­es mar­itimes, est une jeune femme com­plète­ment paumée, alcoolique, les­bi­enne, qui se retrou­ve par hasard face à un cadavre. L’événe­ment va la pouss­er à enquêter et à se sor­tir un peu de ses vieux démons.

Au démar­rage, dif­fi­cile de com­pren­dre dans quoi on se trou­ve vrai­ment : Jack­ie ne pense qu’à faire la fête, à picol­er, et enchaîne les ennuis (par sa faute). Et puis, au fil des épisodes, on décou­vre une jeune femme qui tient à la jus­tice et qui se lance à corps per­du dans l’en­quête, quitte à rep­longer. Une série intéres­sante qui plaira aux fans de polars !

  • Emily in Paris, saison 1

Emi­ly, une Améri­caine d’une ving­taine d’an­nées orig­i­naire du Mid­west, part s’in­staller à Paris après avoir reçu une propo­si­tion d’emploi des plus inat­ten­dues. Son nou­veau chal­lenge : apporter un point de vue améri­cain à une agence de mar­ket­ing française en dif­fi­culté.

Emily in Paris

Je sais : vous vous deman­dez cer­taine­ment pourquoi a‑t’elle regardé cette série, et je vous ras­sure, moi aus­si ! J’avais envie d’une série légère, et comme c’é­tait une sug­ges­tion Net­flix dont beau­coup de gens par­laient, c’é­tait par­ti pour Emi­ly in Paris. La série racon­te l’ar­rivée d’une jeune Améri­caine à Paris pour le tra­vail, et qui décou­vre tous les clichés et dif­fi­cultés de s’adapter à la men­tal­ité parisi­enne.

On va faire court : ça se laisse regarder quand on débranche son cerveau, mais ça n’est pas franche­ment intéres­sant ou très bien joué, mais ça assume son rôle de petite série pour décom­press­er. Il faut aus­si garder à l’e­sprit que je ne suis prob­a­ble­ment le pub­lic pour ce genre de série mais qu’elle plaira sans doute à des per­son­nes aimant des séries légères et un peu girly.

shaya

14 réflexions sur « Sur les écrans #14 »

  1. J’ai rarement vu un avis mit­igé sur “Par­a­site”, vrai­ment pas de chance pour toi.
    Je note “Self Made” dont je n’avais pas enten­du par­ler. En plus c’est court, par­fait. ^^

    1. Pour Par­a­sites, il faut aus­si dire qu’à la base le film ne m’at­ti­rait pas vrai­ment. J’y suis vrai­ment allée par oppor­tunisme et en me dis­ant que je devais rater un truc vu tous les bons avis autour du film.

  2. Vrai­ment dom­mage pour Par­a­site.

    Je rajoute Self made à ma wish j’avais com­plète­ment zap­pé qu’elle exis­tait cette série. Et Emi­ly in Paris y est déjà pour un besoin de série détente.

  3. Dans tout ce dont tu par­les Dans l’om­bre de Staline est pour moi un must to watch dans les semaines à venir. Je n’ai pas réus­si à trou­ver un créneau pour le voir au ciné…

    Tant pis pour Par­a­site, on ne peut pas accrocher à tout.

    Je note une ou deux séries dans celles présen­tées.
    Plutôt d’ac­cord avec ton avis sur LW2, rien de foli­chon dans ce reg­istre.

    1. Excel­lent choix L’om­bre de Staline, j’at­tendrais ton avis ! On est d’ac­cord pour LW2, même si je vais con­tin­uer sur la sai­son 2 ^^

      1. il est prob­a­ble que je la regarde aus­si. Sans me pré­cip­iter dessus. Y a quand même un côté attache­ment à cer­tains per­son­nages, notam­ment dans les nou­veaux et voir com­ment ils évolu­ent.

  4. Encore un bilan de fous!! Mais où sont les pom­piers??
    Moi aus­si, je n’ai pas aimé les va-et-vient dans le temps dans cette adap­ta­tion des Qua­tre filles du Doc­teur March. J’ai trou­vé ça peu clair pour qui ne con­nais­sait pas déjà l’in­trigue.
    Dom­mage pour Par­a­site.
    Sans sur­pris­es, je n’ai vu aucune de ces séries, mais j’é­tais cen­sée regarder Car­ni­val Row à cause d’Or­lan­do Bloom…

    1. Les pom­piers n’ont pas encore repris du ser­vice, mais je repasse sur une série médi­cale actuelle­ment xD Car­ni­val Row n’est plus dis­po sur Prime ?

      1. Oh, il est fort prob­a­ble qu’elle soit encore disponible, et mon homme a un abon­nement Prime, ce qui me per­me­t­trait de la regarder. Toute­fois, je prévois d’être occupée par Poirot et Star Trek Dis­cov­ery jusqu’en décem­bre, puis par Miss Marple jusqu’en juin, et puis à ce moment-là il y aura peut-être une nou­velle sai­son de The Witch­er, qui sait, donc bref je table sur Car­ni­val Row en 2025…

  5. J’ai trou­vé Par­a­site intéres­sant, après quand je vois les tor­rents d’éloge j’ai par­fois l’im­pres­sion de ne pas avoir tous les élé­ments pour décoder le film xD
    Et je valide Car­ni­val Row qui est la seule série que j’ai vu dans ta liste. J’en­vis­ageais vague­ment de regarder Emi­ly in Paris pour rigol­er mais je suis même pas sûre d’en avoir le temps…

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