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Un été sans les hommes, de Siri Hustvedt

 

Auteur : Siri Hustvedt — Tra­duc­teur : Chris­tine Le Boeuf
Edi­teur : Actes Sud — Paru­tion : Mai 2011
ISBN : 9782742797226 — Prix : 18€
A pro­pos de l’au­teur
Ecrivaine améri­caine née en 1955, Siri Hustvedt est une poétesse, essay­iste et roman­cière recon­nue, dilômée en lit­téra­ture anglaise de l’U­ni­ver­sité Colum­bia. Son pre­mier roman, Les Yeux bandés est édité en 1992, et son troisième roman Tout ce que j’aimais con­naît un suc­cès inter­na­tion­al. En 2010, elle édite un essai La femme qui trem­ble, sur les trou­bles neu­rologiques qu’elle a étudiés dans les hopi­taux psy­chi­a­triques. Ses œuvres sont traduites dans seize langues à ce jour. En France les écrits de Siri Hustvedt sont traduits par Chris­tine Le Bœuf et pub­liés chez Actes Sud.
Résumé
Le mari de Mia la trompe avec une femme plus jeune, et veut faire une “pause”. Après un épisode de folie, Mia décide d’aller se retir­er quelques temps dans le Min­neso­ta, près de la mai­son de retraite où est sa mère, et d’en­seign­er la poésie à des jeunes filles, le temps d’un été.
Ressen­ti
La pre­mière chose qui ressort à mes yeux en repen­sant à cette lec­ture, c’est la douceur, et la souf­france. Puisque oui, le per­son­nage prin­ci­pal, Mia, souf­fre, et ce ter­ri­ble­ment. Le mot “pause” a déclenché un bas­cule­ment tem­po­raire dans la folie, et ça n’est pas rien.
Pour­tant, con­traire­ment à ce que laisse croire cette intro­duc­tion, ça n’est pas un livre triste. Nous avons certes la douleur d’une femme qui fait face à la trahi­son de son époux, mais nous avons aus­si bien d’autres choses.
Tout d’abord, le cer­cle de jeunes filles du cours de poésie. On les voit à tra­vers les yeux de Mia, et étant don­né la diver­sité des per­son­nages, il est assez aisé de se recon­naître un peu dans l’une des filles, cha­cune bien dif­férente. Ce petit groupe d’ado­les­centes, il nous rap­pellera aus­si à l’oc­ca­sion, la cru­auté que l’on peut avoir à cet âge-là, et les tour­ments ressen­tis.
Ensuite, nous avons la mère de Mia, et ses amies. Des femmes âgées, veuves, par­fois un peu malades, d’autres en bonne san­té. Étrange­ment parais­sant sere­ines face à la mort qui n’est plus très loin d’elles. Il est très agréable d’avoir un point de vue plus âgé sur le monde, dif­férent du sien, et qui apporte autre chose.
Enfin, nous avons l’ami­tié de Mia avec Lola, cette jeune mère débor­dée, avec un mari agres­sif, et qui tient mal­gré tout. On voit ain­si une belle rela­tion se for­mer entre ces deux femmes, qui peu­vent se con­fi­er l’une à l’autre leurs peines.
Ce qui m’a per­son­nelle­ment un peu gênée, c’est la pro­fu­sion de références lit­téraires anglais­es notam­ment. Sans doute parce que la poésie et moi ne sommes pas de très bonnes amies, et que je n’ai pas encore eu l’oc­ca­sion de lire du Jane Austen, du Bron­të, et tout ces clas­siques de la lit­téra­ture anglaise.
Cepen­dant, j’ai adoré la plume de Siri Hustvedt, et cette his­toire douce pour moi, notam­ment avec tous ses per­son­nages, si dif­férents les uns des autres, et pour­tant, les his­toires d’amour, c’est pas vrai­ment ma tasse de thé. Il est si facile de se laiss­er emporter par l’écri­t­ure et par la voix de Mia…

shaya

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