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Une bonne raison de se tuer, de Philippe Besson

 

Auteur : Philippe Besson
Edi­teur : Jul­liard — Paru­tion : Jan­vi­er 2012
ISBN : 9782260020035 — Prix : 19 €

A propos de l’auteur

 

Philippe Besson, auteur, entre autres, de L’Ar­rière-sai­son, de La Trahi­son de Thomas Spencer et de Retour par­mi les hommes est devenu un des écrivains incon­tourn­ables de sa généra­tion.

Ses romans sont traduits dans dix-neuf langues. Son frère, pub­lié en 2001, a été adap­té dans la foulée par le réal­isa­teur Patrice Chéreau. Un homme acci­den­tel sera adap­té, égale­ment pour le grand écran, par Rodolphe Mar­coni courant 2012 avec Mélanie Lau­rent. Philippe Besson a par ailleurs écrit le scé­nario de Mourir d’aimer (2009), inter­prété par Muriel Robin, de La Mau­vaise ren­con­tre (2010) avec Jeanne More­au, du Raspou­tine, de Josée Dayan, en tant que coau­teur, inter­prété par Gérard Depar­dieu, de Nos retrou­vailles (2012) avec Fan­ny Ardant et Charles Berling, et du Livre de Paul, le prochain film de Lau­re Duthilleul, avec Michel Pic­coli, qui sor­ti­ra sur les écrans en 2012.

Quatrième de couverture

“Je n’ai pas eu le choix, par­don.”

Ressenti

J’ai décou­vert l’au­teur l’an dernier, à la même époque, à l’oc­ca­sion de la sor­tie de son avant-dernier livre, Retour par­mi les hommes, et ça m’avait suff­isam­ment plu pour ten­ter ma chance avec celui-ci.

Le titre donne la couleur, si vous ne souhaitez pas enten­dre par­ler de sui­cide, lire un roman qui pousse plutôt à déprimer qu’à rire, vous pou­vez pass­er votre chemin. Les autres, je vous invite à entr­er dans ce livre avec moi.

En alter­nance, nous allons suiv­re deux per­son­nages, Lau­ra, mère de famille aux enfants devenus grands, et Samuel, qui vient de per­dre son fils. Tous deux sont con­fron­tés au sui­cide, de deux manières bien dif­férentes, à l’aube des élec­tions d’Oba­ma, le 4 sep­tem­bre 2008. Lau­ra est déprimée, et veut met­tre fin à ses jours. Samuel essaye de com­pren­dre ce qui est arrivé à son fils.

Nos deux per­son­nages vont cha­cun faire leur chemin, tan­dis que nous les suiv­ons pas à pas. Il m’a été plus facile de me recon­naître en Lau­ra, par son état d’e­sprit résigné et déter­miné à la fois, à sa tristesse, tan­dis que la douleur de per­dre un enfant ressen­tie par Samuel, bien que mag­nifique­ment retran­scrite, m’a moins touchée.

Au delà d’un roman assez triste, c’est une réflex­ion qui m’a beau­coup touchée, sur l’être humain, sur la vie, sur ce que l’on fait sur terre, et pour moi c’est très intéres­sant.

Pour ter­min­er, même si ça n’est pas dans mon habi­tude, un petit extrait qui m’a beau­coup touchée.

Rien pour l’heure, ne la fait dévi­er, ni même vac­iller. Sans doute se force t’elle un peu, s’oblig­eant au respect scrupuleux de ses automa­tismes, met­tant un peu plus d’ap­pli­ca­tion que d’habi­tude dans sa con­duite. Toute­fois, il est évi­dent que tout cela révèle d’une mécanique incroy­able­ment huilée. Il faudrait un évène­ment con­sid­érable pour l’en­ray­er. Sa pro­pre mort ne con­stitue apparem­ment pas un évène­ment con­sid­érable.

shaya

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