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Une cosmologie de monstres de Shaun Hamill

Une cosmologie de monstres fait partie des nombreux romans repérés à sa sortie, mais que la production abondante m’a empêchée de lire avant sa sortie en poche, début janvier 2023. C’est donc parti pour ce premier roman de Shaun Hamill ! Une cosmologie de monstres est sorti chez Albin Michel Imaginaire en 2019, et a été traduit par Benoît Domis.

« Dans Une Cos­molo­gie de mon­stres, Shaun Hamill allie bril­lam­ment les univers angois­sants de H.P. Love­craft avec l’his­toire con­tem­po­raine d’une famille men­acée de destruc­tion par des forces sur­na­turelles. Il réus­sit son coup, parce que ces braves gens pour­raient être nos voisins. L’hor­reur ne fonc­tionne que lorsque nous nous atta­chons aux per­son­nes con­cernées ; nous nous atta­chons aux Turn­er, et leurs cauchemars devi­en­nent les nôtres. La prose de Hamill est sobre, tout sim­ple­ment belle. Voilà à quoi ressem­blerait un roman d’hor­reur signé John Irv­ing. J’ai adoré ce livre, et je pense qu’il vous plaira aus­si. »
Stephen King

La Famille Turn­er, de Van­der­griff (Texas), se tient sur le seuil d’un monde ter­ri­fi­ant dom­iné par une cos­molo­gie de mon­stres.
Est-ce le leur ou est-ce le nôtre ?

Shaun Hamill par­tait avec un avan­tage évi­dent : même si je n’en par­le pas beau­coup ici, H.P Love­craft fait par­tie de mes auteurs favoris. L’hor­reur à grands coups de sur­sauts et sang n’a jamais été ma tasse de thé, au con­traire de la ten­sion qui peut nous pren­dre à cer­taines lec­tures, le fris­son de devin­er sans voir l’hor­reur.

Mais Une cos­molo­gie de mon­stres, ça par­le de quoi ? C’est l’his­toire de la famille Turn­er, des améri­cains somme toute assez banals, pré­caires et con­fron­tés aux épreuves de la vie. Sauf que, dès l’his­toire d’amour des par­ents Turn­er, Love­craft s’in­cruste avec un de ses romans offerts à Mar­garet, la mère, par son futur époux, Har­ry. Le cou­ple aura trois enfants, Syd­ney, Eunice, et Noah, notre nar­ra­teur.

Avec Love­craft, un nou­veau per­son­nage s’in­vite à la fête : le mon­stre qui grat­te aux fenêtres, que toute la famille voit, mais dont per­son­ne ne par­le, et avec qui Noah va se lier, tel un ami imag­i­naire. Les Turn­er sont pas­sion­nés par l’hor­reur, et en fer­ont leur fond de com­merce, en créant des maisons han­tées toutes les plus ter­ri­fi­antes les unes que les autres.

Seule­ment, les Turn­er n’ont pas une vie facile. A Van­der­griff, petite ville améri­caine, des dis­pari­tions régulières se pro­duisent, allant jusqu’à touch­er la famille. Le roman s’ou­vre d’ailleurs sur cette phrase mar­quante, et qui don­nera le ton “Je me suis mis à col­lec­tion­ner les let­tres de sui­cide de ma soeur à l’âge de sept ans”.

Une cosmologie de monstres nous raconte leur descente aux enfers sur plusieurs décennies, le tout dans une ambiance pesante, où le malsain pèse comme le brouillard sur le lecteur, sans que l’on puisse, du moins au départ, en comprendre l’origine. Construit en septs parties, Shaun Hamill est tout en discrétion dans l’horreur, suggérant sans jamais montrer directement, et c’est exactement ce que j’apprécie. Un roman que je ne peux donc que recommander ! Attention cependant, si vous cherchez du sanglant, vous risquez la déception !

D’autres avis : Le chien cri­tique, Yuyine, Xapur, Gro­movar, Lune, Celin­danaé, Lutin82, …

shaya

11 réflexions sur « Une cosmologie de monstres de Shaun Hamill »

  1. J’ai très envie de lire ce livre. Alors comme je vis cer­taines de mes lec­tures par procu­ra­tion, je l’ai offert à mon frère qui aime les love­crafter­ies. Il était très embal­lé au départ et puis plus du tout. Ca n’a pas entamé mon et tu con­firme mon envie de le lire.

  2. Mer­ci pour ce rap­pel sur l’ex­is­tence de ce livre! Je ne com­prends pas com­ment j’ai pu ne pas le repér­er. (J’ai pour­tant lu le bil­let du Chien, vu que je l’ai com­men­té. Mais je n’é­tais pas ent­hou­si­aste. Je com­prends pas! Trop de love­crafter­ies à ce moment-là, peut-être.)

    1. Mais avec plaisir ! Je crois qu’à la sor­tie du roman cer­taines per­son­nes s’at­tendaient à quelque chose d’un peu sanglant et hor­ri­fique que ça, du coup ça avait du créer un peu de décep­tion 🙂

  3. J’é­tais com­plète­ment passée à côté de ce titre à sa sor­tie, je pense pas que ça soit ma came mais tu me don­nerais presque envie de le lire ^^

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