Souvenez-vous, j’avais parlé brièvement d’un autre roman de Delphine de Malherbe dans cet article-ci. Et c’est avec bonheur que j’ai choisi de continuer à explorer, et encore plus en connaissant le sujet de ce roman non pas nouveau mais plus ancien.
Dans notre société, bien des sujets sont tabous, et l’un d’entre eux est notamment l’impuissance féminine. Si vous avez l’occasion de faire une recherche en tapant simplement impuissance, vous verrez par vous-même que seuls les troubles masculins du plaisir ont droit aux premiers résultats.
Serge et Lila forment un couple ordinaire, en proie aux difficultés de la vie, et surtout, au corps de Lila. Corps qui se crispe, se ferme dès qu’on l’approche, qui refuse d’être pénétré. Delphine de Malherbe nous raconte ici le parcours de cette jeune femme, les innombrables réflexions, de la simple ignorance au « c’est dans votre tête », face à la maladie qu’est le vaginisme.
Vous trouverez certainement ce roman atypique, peut-être même gênant, mais pourtant, il constitue à mes yeux un message d’espoir, servi par une écriture franche et très agréable. Une très belle découverte, qui me pousse à poursuivre mon exploration de l’oeuvre de l’auteure.
La femme interdite, Delphine de Malherbe, JC Lattès, 2006, 16 €
A propos de l’auteur
En 2006 avec son premier roman La femme interdite, le travail de Delphine de Malherbe est mis en lumière et reconnu par la critique. Elle signera ensuite La fille à la vodka, sa deuxième autofiction, qui connait un beau succès. Et entre temps des ouvrages et essais sur la Foi ou l’Erotisme. Après avoir été primée en tant qu’auteur de théâtre, elle devient metteur en scène des pièces qu’elle signe, dont Une passion Anaïs Nin-Henry Miller, librement inspirée du journal d’Anaïs Nin, jouée en 2010 au Théâtre Marigny, ainsi que Inconnu à cette adresse, meilleure pièce de l’année 2013 aux Globes de Cristal.