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Cookie Monster, de Vernor Vinge

La collection « Une heure-lumière » du Bélial a été lancée début 2016, avec la vocation d’offrir au public français des textes inédits des meilleurs auteurs français et anglo-saxons, récompensés par des prix littéraires prestigieux.

Depuis que cette collection a été lancée, je l’observe avec un intérêt certain. Les novellas, c’est tout de même très pratique pour découvrir rapidement un auteur. Le problème, c’est que les novellas et moi-même faisons rarement bon ménage. Je me suis tout de même décidée à tenter l’expérience avec deux titres : Cookie Monster, de Vernor Vinge, dont nous parlerons ici, et Le choix, de Paul McAuley.

Un petit résumé ?

Non, vraiment, la vie de Dixie Mae n’a pas toujours été rose… Mais grâce à LotsaTech, et au boulot qu’elle vient de décrocher au service clients de ce géant high-tech, les choses vont changer. Telle était du moins sa conviction jusqu’à ce que lui parvienne l’email d’un mystérieux expéditeur, message qui contient quantité de détails intimes liés à son enfance et connus d’elle seule… 

Un résumé alléchant, n’est-ce pas ? Les personnages et le décor sont plantés rapidement, le lecteur comprendra à voir à faire avec une héroïne au caractère bien trempé, qui vient d’être engagée au service client de LostaTech. Jusqu’ici, tout se passe bien, à part Victor, son collègue voisin plutôt lourd. Sauf que ce dernier va recevoir le fameux mail comprenant des éléments qui n’auraient jamais du être connu. Ni une, ni deux, Dixie Mae décide de mener l’enquête avec Victor…. Nos deux compères entreprenent d’explorer le campus de LostaTech pour trouver l’auteur de la mauvaise blague, mais se rendront bientôt compte d’étranges incohérences temporelles…

Vernor Vinge écrit de la hard-science, certes, et j’avoue avoir été perdue à certains passages, mais il parvient cependant à rendre son propos accessible au commun des mortels. Dans Cookie Monster, pas de vaisseaux spatiaux, mais des intelligences artificielles, et du transhumanisme qui reste abordable. On y trouve très vite un rythme d’enquête policière bien agréable, entrecoupé de dialogues passionnants entre scientifiques qui tentent de résoudre le mystère. La novella a d’ailleurs été recompensée par les prix Locus et Hugo en 2004.

Il est difficile d’en dire plus sans dévoiler toute l’histoire, mais l’auteur parvient remarquablement à nous décrire son monde, à placer quelques privates jokes qu’apprécieront les fans de SF, et à faire découvrir une plume agréable.

Cependant, Cookie Monster a exactement le défaut que je redoute dans ce type de texte : c’est trop court. La fin m’a laissée sur ma faim, et je regrette amèrement de ne pas avoir eu quelques centaines de pages de plus pour en savoir plus et avoir le fin mot de l’histoire. Du coup, si certains ont des suggestions de romans plus longs de l’auteur, n’hésitez pas à m’en faire part !

Chronique qui compte pour le challenge S4F3 (Challenge Summer Short Stories of SFFF) organisé par Xapur avec ses 112 pages, et pour le défi SFFF et Diversité du RSF Blog, pour l’item 20, Lire un livre de SFFF transhumaniste ou posthumaniste.

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shaya

13 réflexions sur « Cookie Monster, de Vernor Vinge »

  1. Faut vraiment que je m’intéresse à cette collection (mais à chaque fois je me dis que je dois vider ma liseuse d’abord, forcément ça n’arrive jamais !)

    1. Haha, en fait, tu ne comptes la PAL numérique, mais elle doit être pas mal aussi :p Dis-toi que cette collection a l’avantage d’être vite lue !

  2. Ha, cool que tu l’ai aimé. J’aime bien ces textes courts qui laisse des fin ouvertes moi ^^
    De Vinge j’ai un feu sur l’abîme dans la PàL et pour le coup, c’est le gros pavé 😀

      1. Une lecture à coupler avec celle de « Aux tréfonds du ciel » et de « Les enfants du ciel » qui complètent cet univers « par les deux bouts » (« avant » et « après »), en attendant la suite…

  3. « Cookie Monster a exactement le défaut que je redoute dans ce type de texte : c’est trop court »
    Si tu veux en avoir pour ton argent de ce côté-là, je te conseille Un feu sur l’abîme et Au tréfonds du ciel du même auteur. Faut un peu s’accrocher au début d’Un feu sur l’abîme mais ça vaut largement le coup. Connaissant un peu ce que tu lis, je suis quasi sûre que ça te plaira.

  4. Je n’aime pas trop les fins ouvertes non plus, mais ton avis donne quand même envie de se pencher sur cette collection ! (surtout que ça se prête bien à un certain challenge estival…)

    1. Oui en plus, ça fait lecture pour challenge :p Non et puis plus sérieusement, je pense que cette collection vaut vraiment le coup, encore plus quand on aime les nouvelles à la base.

  5. Oui, nouvelles et courtes novellas manque généralement de densité « romanesque » à mon goût? rares sont les écrits de ces registres qui m’inspirent. Je suis un diesel alors si c’est fini au bout de 10 ou 50 pages…
    Je partage ensuite entièrement ton avis concernant Cookie Monster, engageant, accessible et trop court.

    1. On est parfaitement d’accord, et probablement pas le public cible de cette collection même si certains restent très sympa à lire 🙂

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