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Dire son nom, de Francisco Goldman

Auteur : Fran­cis­co Gold­man — Tra­duc­trice : Guillemette de St-Aubin
Edi­teur : Bel­fond (10/18 en poche) — Paru­tion : 2012
ISBN : 9782264055491 — Prix : 8.90 €



Ressen­ti

Ce fut ma pre­mière ren­con­tre avec Fran­cis­co Gold­man, pour la sim­ple et bonne rai­son qu’il n’est pas très pro­lifique, et assez peu traduit en France. Il faut dire qu’à pre­mière vue, ce roman avait peu de chances de crois­er ma route, même s’il a été primé à sa sor­tie en grand for­mat. Tout sim­ple­ment parce que c’est un roman sur le deuil, et pas n’im­porte lequel, puisqu’il s’ag­it de son épouse, Aura. Or, c’est un thème qui est loin d’être évi­dent à traiter, et ce genre de romans me paraît par­fois trop intime.

Cepen­dant, rater ce livre aurait été une grossière erreur. Dès la qua­trième de cou­ver­ture, on peut sen­tir la poésie des mots, l’amour, et la magie de cette rela­tion. Ce n’est pas réelle­ment un roman sur le deuil, mais plutôt un hom­mage à Aura, son amour morte trop tôt dans un acci­dent. C’est un hom­mage à une femme que l’on imag­ine facile­ment, dont on tombe amoureux tout autant que l’au­teur, et finale­ment, une ode à la vie.

Vous le com­pren­drez, ce n’est pas un roman sur lequel met­tre des mots est facile. Et pour­tant, l’au­teur a un véri­ta­ble tal­ent pour ren­dre le texte mag­ique. On vit avec lui, on voit à tra­vers ses yeux cette rela­tion trop courte, leur amour, on décou­vre le Mex­ique et l’Amérique du Sud, on voy­age à tra­vers leurs cul­tures respec­tives.

Très sim­ple­ment, je ter­min­erais en dis­ant qu’à mes yeux, ce roman est une petite pépite d’é­mo­tions brutes, un roman qui vous fera rire, tomber amoureux, pleur­er. Un roman qui mérite une chance.

A pro­pos de l’au­teur

Fran­cis­co Gold­man est né en 1954 à Boston. Écrivain et jour­nal­iste, il enseigne au Trin­i­ty Col­lege dans le Con­necti­cut. Il est l’au­teur de qua­tre romans et d’un ouvrage de non fic­tion, The Art of Polit­i­cal Mur­der (2007). Il a reçu le Sue Kauf­man Prize of Amer­i­can Acad­e­my of Arts and Let­ters pour son pre­mier livre.

Son sec­ond roman fig­u­rait par­mi les final­istes des pres­tigieux Inter­na­tion­al IMPAC-Dublin Lit­er­ary Award et du Los Ange­les Times Book Prize. Sa femme, Aura Estra­da, est morte trag­ique­ment à l’âge de trente ans, en 2007. C’est en son hon­neur qu’il a créé et dirige le Aura Estra­da Prize remis tous les deux ans à une femme de moins de trente-cinq ans écrivant en espag­nol et vivant aux États-Unis ou au Mexique.Francisco Gold­man partage son temps entre Brook­lyn, New York et Mex­i­co.

shaya

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