Tout d’abord, sachez que si vous lisez la saga Vorkosigan par les intégrales rééditée par J’ai Lu, ce roman a changé de nom pour devenir L’Apprenti Guerrier. Il a été initialement édité en 1986.
Dans ce volume, nous retrouvons Miles Vorkosigan, fils de Cordélia Naismith et d’Aral Vorkosigan, qui vient d’échouer aux épreuves physiques pour entrer à l’Académie militaire, seul futur qu’il envisage. Rappelons que Miles est un « mutant », au corps très abîmé et fragile, suite à l’empoisonnement de sa mère pendant la grossesse.
Notre jeune héros décide d’aller purger sa peine en allant visiter sa grand-mère, accompagné de son fidèle garde du corps, Bothari, et de sa fille Helena, dont Miles est fou amoureux. Mais difficile d’impressionner une jeune fille quand on vient d’échouer comme il l’a fait à une épreuve physique, n’est-ce pas ?
Mais l’histoire ne démarre vraiment qu’avec les rencontres fortuites de Miles, d’abord celle d’Arde, dont il décide dans un élan de bonté (ou totalement irréfléchi, allez savoir) de racheter le vaisseau pratiquement en ruine. Nos héros croiseront ensuite la route de Baz Jések, déserteur barrayan, et de lui une nouvelle chance en l’embauchant. L’ennui, c’est que tout ça coûte une fortune, que Miles n’a évidemment pas. Quoi donc de mieux de se lancer dans la contrebande, entreprise juteuse comme chacun sait, pour récupérer son argent ?
Mais les ennuis ne s’arrêteront pas là, puisque la petite troupe va se retrouver prisonnière d’une bande de mercenaires, et Miles prétendre être le chef d’une autre troupe de mercenaires imaginaires, qui recrute.
Vous l’avez compris, Miles Vorkosigan est un personnage sympathique, mais qui possède un don pour se fourrer dans des ennuis hautement improbables. Jeune seigneur, il pourrait facilement faire un être arrogant et insensible, mais non, l’auteur nous laisse très vite entrevoir un jeune homme bien conscient de ses difformités, et qui n’aura pas un futur classique. Elle nous montre aussi ce personnage incroyablement charismatique, leader-né, et pourtant si hésitant dans d’autres domaines.
Il est à mon avis nécessaire d’avoir lu les romans précédents de la saga pour réellement comprendre le personnage de Bothari. En effet, il peut être considéré comme fou sanguinaire, et il est bien difficile d’arriver à comprendre ses actes. Helena Bothari est également un personnage appréciable, jeune femme bien éduquée, en quête de ses origines, mais qui est bien loin de se laisser faire.
Ce qui est à mon sens une force de la saga est justement cette présence féminine, forte, et bien loin du cliché habituel qu’on peut parfois retrouver en sf, et encore plus au moment de sa publication. Lois McMaster Bujold, depuis le début de sa saga avec Cordélia, nous décrit des personnages forts, égaux à la gente masculine, et c’est bien appréciable.
Ce roman qui permet de découvrir la création de la troupe des Dendariis est un space-opéra absolument passionnant, à mettre entre toutes les mains, comme le reste de la saga ! Chroniqué dans le cadre du Summer Star Wars Episode III, organisé par Lhisbei.
J’ai lu Cordelia Vorkosigan il y a quelques mois, et j’avais vraiment bien aimé ! Je n’ai pas encore eu le temps de lire la suite, mais si je me perd pas en cours avec le changement de nom, je m’y pencherai ^^
Si tu les lis en intégrale ça devrait être assez simple, si j’ai bien compris, ils les ont construite dans l’ordre chronologique, donc ça va ! J’espère que tu aimeras autant la série que moi !
J’adore aussi les présences féminines de cette saga pleine d’humour, d’action et de charme!
On est d’accord, et les premiers tomes sont ceux que je préfère pour le moment !