Accueil » Livres » Le pays des grottes sacrées, de Jean M. Auel

Le pays des grottes sacrées, de Jean M. Auel

 

Auteur : Jean M. Auel — Tra­duc­teur : Jacques Bom­mar­lat
Edi­teur : Press­es de la cité — Paru­tion : Mars 2011
ISBN : 9782258084001 — Prix : 23 €

A propos de l’auteur

En 1977, alors âgée de quar­ante ans, l’Améri­caine Jean M. Auel décide de quit­ter son emploi, un poste à respon­s­abil­ité dans une entre­prise d’élec­tron­ique. En atten­dant d’obtenir un tra­vail plus stim­u­lant, cette mère de cinq enfants se met à écrire une nou­velle con­sacrée à une femme de la préhis­toire. Ain­si naît Ayla, l’héroïne des ” Enfants de la Terre “, une for­mi­da­ble saga préhis­torique qui s’est à ce jour ven­due à plus de 45 mil­lions d’ex­em­plaires à tra­vers le monde.

Résumé

Ayla et Jon­dalar vivent à présent chez les Zelandonii, ont eu leur petite fille, Jon­ay­la, et la jeune femme s’ap­prête à entamer sa for­ma­tion de Zelandoni, les “prêtres” de la Mère.

Ressenti

Tout d’abord, il est impor­tant de savoir qu’il s’ag­it là du dernier tome de la saga Les Enfants de la Terre, com­posés de six tomes celui-ci com­pris, dont vous ne trou­verez pas les chroniques sur ce blog. En effet, ce tout dernier tome était atten­du par les fans depuis près de neuf ans.

 

Pour ceux et celles qui ne con­nais­sent pas du tout la saga, l’his­toire com­mence avec Ayla, à l’époque préhis­torique, 35 000 ans avant notre ère. C’est à l’époque une petite orphe­line Cro-Magnon de cinq ans, qui va être recueil­lie par une tribu d’hommes de Néen­derthal, et devoir s’y adapter. C’est sa vie qui est con­tée dans la saga, ain­si que celle de Jon­dalar, qui devien­dra son com­pagnon.

 

Pas­sons à présent à ce tout dernier tome, très atten­du. On retrou­ve Ayla à la fin du tome 5, où elle devient acolyte de Zelandoni, et doit entamer son ini­ti­a­tion, pour devenir ensuite une Zelandoni à part entière. Pour cela, une part de sa vie per­son­nelle doit être sac­ri­fiée, et sa famille va-t’elle y sur­vivre ?

 

Pen­dant toute la saga, on ne peut absol­u­ment pas nier à l’au­teur qu’elle est très doc­u­men­tée, et appren­dre ain­si beau­coup sur cette péri­ode de la préhis­toire. Elle a voulu ici nous faire part des pein­tures des grottes sacrées de nos ancêtres, et, si l’idée est bonne, un roman n’é­tait peut-être pas le meilleur lien pour ce faire.

 

En effet, surtout pen­dant la pre­mière par­tie de l’his­toire, le livre est finale­ment trop cen­tré pour moi sur ces fameuses pein­tures et leur inter­pré­ta­tion, ce qui est certes intéres­sant, mais lasse le lecteur au bout d’un moment, d’au­tant plus que nous n’avons aucune représen­ta­tion à nous met­tre sous les yeux. L’autre défaut du livre, ce sont les nom­breuses ellipses tem­porelles, cer­taine­ment néces­saires pour que le réc­it ne soit pas long, mais qui per­dent par moment le lecteur.

 

Côté posi­tif, nous avons la rela­tion entre Jon­dalar et Ayla, qui ne cesse de se mod­i­fi­er, sans pour autant lass­er. Les per­son­nages vieil­lis­sent petit à petit, et changent. On a aus­si ici le retour de cer­tains per­son­nages du tome 3, ce qui fait bien plaisir. On sent bien la volon­té de l’au­teur de faire réap­pa­raître d’an­ciens per­son­nages pour le final. J’ai aus­si beau­coup appré­cié le traite­ment du racisme qui est fait, avec les réac­tions de Bruke­val et d’E­chozar, deux sangs-mêlés.

 

Un grand regret, que Durc ne fasse pas par­tie du dernier tome. C’est une pos­si­bil­ité nar­ra­tive qui aurait pu être intéres­sante à voir, mais qui a apparem­ment été écartée par l’au­teur, ce que je trou­ve dom­mage, d’au­tant plus qu’on pou­vait y croire dans les tomes précé­dents.

 

En con­clu­sion, si j’ai un con­seil à vous don­ner, ce serait de lire les pre­miers tomes de la saga des Enfants de la Terre, jusqu’au troisième tome. Le qua­trième est moins intéres­sant, et si le cinquième est pas­sion­nant, le dernier tome ne tient pas pour moi ses promess­es.

shaya

5 réflexions sur « Le pays des grottes sacrées, de Jean M. Auel »

  1. Si l’art pour l’art à la préhis­toire et les notions de métiers sont très peu crédi­bles, Ayla à la fois sage et naïve était bien cam­pée surtout lorsqu’elle apprit à par­ler en soignant Jon­dalar, puis en arrivant en Dor­dogne, lorsqu’elle remer­cie l’an­ci­enne ini­ti­atrice de son com­pagnon, d’avoir renon­cé à lui, pour qu’il puisse la trou­ver à l’autre bout du con­ti­nent.
    Toutes les cri­tiques sont per­mis­es, à con­di­tion d’avoir lu cette belle his­toire

  2. cher­chant tou­jours à quelle source JM Auel a trou­vé son inspi­ra­tion pour les com­porte­ments du Clan et des Autres, je viens de ter­min­er “les cent pre­mières années de Niño Cochise” (chef Apache des années 1880 à 1930 env­i­ron et petit fils du célèbre Cochise) qui fuit les camps de con­cen­tra­tion US pour se réfugi­er avec sa tribu au nord du Mex­ique et a vécu assez pour voir les hommes marcher sur la Lune et appren­dre à pilot­er un avion à 70 ans!
    On y voit des com­porte­ments aus­si éton­nants que ceux que JM Auel prête à Ayla (il util­i­sait par exem­ple un téle­scope pour sur­veiller l’ar­mée Mex­i­caine vers 1890 !)
    Son vieux chaman fait penser à Creb le Mogur.
    A lire aus­si.

  3. J’ai adoré les pre­miers tomes de la série et je me suis jetée sur celui là quand il est sor­ti … Sans résul­tat. Je suis coincée dans la réu­nion d’été et je n’ar­rive pas à avancer. Tout cela m’en­nuie pro­fondé­ment …

  4. Anonyme : Mer­ci pour le titre, ça doit être effec­tive­ment intéres­sant !

    Céline : ça ne me sur­prend pas hélas, ce dernier tome est vrai­ment déce­vant pour moi :/

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Revenir en haut de page