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Nous allons tous très bien, merci, de Daryl Gregory

J’avais déjà enten­du par­ler de l’au­teur à cause de son précé­dent roman, L’é­d­u­ca­tion de Tony Smay­hall, qui m’avait fait fuir à l’évo­ca­tion du mot “zom­bies”. Parce que bon, les zom­bies et moi, moins on se voit, mieux on se porte. Même si ce roman a objec­tive­ment l’air très bon, au point de m’être décidée pour le lire.

Du coup, quand on m’a vendu ce nouveau roman de Daryl Gregory comme étant beaucoup plus horrifique, c’était banco.

L’hor­reur, ça me par­le. Plus il y en a et mieux c’est, même si c’est par­fois au détri­ment de mon som­meil. Lire du Love­craft et des polars par­fois con­sid­érés comme un peu “trash” ne me dérange absol­u­ment pas, et trou­ver un roman qui me fera vrai­ment peur est un chal­lenge (et c’est ça qui m’a intéressé ici).

Daryl Gre­go­ry a signé un roman choral, qui donne à chaque chapitre la parole à un nou­veau per­son­nage. Nous sommes dans une thérapie de groupe, où chaque par­tic­i­pant pour­rait sor­tir tout droit d’un film d’hor­reur ou d’un bon polar. Sauf qu’on ne saura que par bribes ce qui est arrivé à cha­cun des six per­son­nages, le réc­it s’ax­ant plus sur ce que devi­en­nent ces vic­times.

C’est un par­ti pris intéres­sant, qui change de ce qu’on peut trou­ver habituelle­ment dans le genre hor­ri­fique, où l’ac­tion s’ar­rête bien sou­vent après l’arrestation/mort/autre du tueur.

Chaque vic­time nous mon­tre son point de vue en par­lant à la pre­mière per­son­ne, nous racon­te son his­toire à faire peur. Stan, avec sa bande, a été vic­time d’une famille de can­ni­bales, par­tielle­ment dévoré. Le tueur qui a attaqué Bar­bara a inscrit des mots sur tous ses os longs. Gre­ta pense qu’elle a déclenché un incendie en fuyant une secte.

Nous formions une équipe d’in­som­ni­aques pro­fes­sion­nels. Une fois que vous savez qu’il y a des mon­stres sous le lit, fer­mer les yeux, relève de l’in­con­science ; on fait les cent pas, on fixe l’ob­scu­rité, on guette le grince­ment de la porte qui s’ou­vre...

Les per­son­nages eux-même le dis­ent : rien n’est ter­miné. Ils ont vu l’hor­reur, con­nais­sent l’ex­is­tence de l’Autre côté, un peu comme dans cer­tains romans love­craftiens, et ne peu­vent que ten­ter de sur­vivre.

C’est bien ça qui fait la force de ce court roman : le monstre initial n’est plus là, mais combien sont encore dans la nature ?

D’autres avis chez les blo­gopotes : Gro­movar, Fix, Lorhkan, Elessar, Corn­wall, Nebal, Le drag­on qui lit, .…

Edi­tions du Bélial - août 2015 — 16 € en papi­er

shaya

12 réflexions sur « Nous allons tous très bien, merci, de Daryl Gregory »

  1. Il a l’air sym­pa ce livre. J’avais beau­coup aimé Stony May­hall, qui est certes une his­toire de zom­bies mais très dif­férente de Walk­ing Dead et autres. Tu devrais lui don­ner une chance ^^

    1. C’est vrai qu’il faut avoir le coeur bien accroché ! Glob­ale­ment, si tu n’aimes pas trop les thrillers un peu sanglants & cie, il y a effec­tive­ment un risque que tu n’aimes pas !

  2. Très bon bouquin, je con­firme. Et du coup, moi qui suis aus­si allergique aux zom­bies, je lirai son autre roman paru en France, “L’é­d­u­ca­tion de Stony May­hall”. 😉

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