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Tous les oiseaux du ciel, Charlie Jane Anders

Je ne con­naiss­sais pas Char­lie Jane Anders jusqu’à ce que Vert en par­le, en bien. Son roman, Tous les oiseaux du ciel, a reçu les prix Neb­u­la et Locus, des con­di­tions idéales pour l’in­té­gr­er à mon auto-chal­lenge, con­sis­tant à lire des autri­ces primées jamais lues aupar­a­vant.

Patri­cia Delfine, sor­cière phil­an­thrope qui par­le le lan­gage des ani­maux, et Lau­rence Arm­stead, génie de l’in­for­ma­tique qui déteste qu’on l’ap­pelle Lar­ry, étaient faits pour se ren­con­tr­er. Tous deux sont des parias, incom­pris de leurs familles et méprisés par la société, mais l’un comme l’autre sont appelés à con­naître un des­tin excep­tion­nel. Alors que la fin du monde approche, ils vont devenir à leur corps défen­dant les cham­pi­ons d’un con­flit qui les dépasse et dont dépend le sort de l’hu­man­ité. À moins que le lien indé­fectible qui les unit ne porte en lui les clés d’une troisième voie…

Tous les oiseaux du ciel

Tout d’abord, il faut pré­cis­er que Tous les oiseaux du ciel est un pre­mier roman, Char­lie Jane Anders ayant sor­ti aupar­a­vant seule­ment un recueil de nou­velles, Six mois, trois jours.  N’é­tant pas portée sur la nou­velle, en route pour un roman qui, sur le papi­er, avait de quoi me plaire !

Nous sommes dans un monde qui ressem­ble forte­ment au notre, avec quelques airs de fin du monde par­fois un peu trop réal­istes pour ma tran­quil­lité d’e­sprit. Dans ce monde, nous décou­vrons deux mar­gin­aux, Patri­cia, petite fille qui se décou­vre sor­cière et qui peut par­ler aux oiseaux, et Lar­ry, génie de l’in­for­ma­tique qui a créé une machine per­me­t­tant d’a­vancer dans le temps, mais de deux sec­on­des seule­ment, ne dérayons pas.

Nous suiv­ons dans toute une pre­mière par­tie l’en­fance de nos deux héros, mis en dif­fi­culté cha­cun de leur côté par leurs capac­ités et leurs entourages, le har­cèle­ment des autres enfants étant bien sûr au pro­gramme. Patri­cia et Lar­ry se ren­con­trent au lycée, et un lien indé­fectible se créé entre eux, pour­tant bien dif­férents. Dans la deux­ième par­tie, nous les voyons vivre leur ado­les­cence et devenir gen­ti­ment adultes, leurs vies con­tin­u­ant à se crois­er régulière­ment. La dernière par­tie change rad­i­cale­ment : la fin du monde est bel et bien là, et une guerre a com­mencé entre deux camps, celui de la tech­nolo­gie et de la nature, pous­sant nos héros à devenir enne­mis mal­gré eux.

Com­mençons tout de suite par les points qui fâchent : si Patri­cia et Lar­ry sont des per­son­nages attachants et plutôt bien dévelop­pés, les per­son­nes sec­ondaires sont en grande majorité tout juste esquis­sés. On regret­tera aus­si que les intrigues se per­dent un peu : les deux pre­mières par­ties se ressem­blent, assez calmes et dans l’évo­lu­tion des per­son­nages, alors qu’on bas­cule soudaine­ment dans une guerre dont on ne sait qua­si­ment rien dans la dernière par­tie. De même, cer­taines intrigues sec­ondaires, l’as­sas­sin par exem­ple, ne sont pas vrai­ment exploitées et c’est dom­mage.

Le dernier point qui me fâche est un peu plus per­son­nel et donc pure­ment sub­jec­tif : le lien entre Patri­cia et Lar­ry est pure­ment ami­cal pen­dant une bonne par­tie du roman, ce qui m’a per­son­nelle­ment lais­sé espér­er qu’on échap­perait à la tra­di­tion­nelle

Spoil­er alert
his­toire d’amour entre héros
, mais en fait non. Raté pour moi.

Côté posi­tif, le monde qui nous est présen­té sort claire­ment de l’or­di­naire et mélange fan­ta­sy et sci­ence-fic­tion. J’au­rai adoré pour ma part en savoir plus sur les sor­cières et rester dans ce monde qui a l’air si tran­quille et orig­i­nal en même temps.

Pour finir, difficile de dire si j’ai apprécié ou pas Tous les oiseaux du ciel. La balance est un peu plus vers le négatif, mais l’ambiance du roman est très appréciable. A voir donc si les défauts de l’intrigue et des personnages secondaires seraient moins présents dans un futur roman.

D’autres avis : Vert, Black­WolfBoudic­caGro­movarMariejuli­etYogo

shaya

14 réflexions sur « Tous les oiseaux du ciel, Charlie Jane Anders »

  1. Qu’est-ce que ça aurait été si tu avais lu son recueil… ^^’
    Ça reste assez intri­g­ant, je crois que j’es­say­erai à l’oc­ca­sion, ça sort suff­isam­ment de l’or­di­naire pour vouloir lui don­ner sa chance.

    (mar­rant à pos­te­ri­ori ton com­men­taire sur l’ar­ti­cle de Vert ; tu es assez vision­naire et aven­turière, huhu)

  2. Petit mix-up de titre : ton bil­let par­le de tous les oiseaux du temps mais la couv de Tous les oiseaux du ciel ^^

    Je pense je décou­vri­rai l’autrice plutôt avec sa trilo­gie con­te russe mais si j’aime bien je ten­terai cer­taine­ment celui-ci.

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