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D’images et d’eau fraîche de Mona Chollet

Je ne suis pas la personne la plus accro aux réseaux sociaux, mais, certain.e.s ici le savent, ma vie professionnelle y a été consacrée un moment, donc difficile de passer à côté D’images et d’eau fraîche, nouvel essai de Mona Chollet paru chez Flammarion.

Mona Chollet

"Jusqu’ici, j’ai toujours écrit pour tenter de débrouiller un ou plusieurs problèmes auxquels je me heurtais dans ma vie, en espérant que ce travail serve aussi à d’autres. Il est un peu déconcertant de le faire simplement, cette fois, pour partager l’un des stratagèmes par lesquels je maintiens allumée la flamme de ma vitalité – pour parler de plaisir. Parmi tous les ouvrages qui paraissent sur la culture numérique, je n’ai encore jamais rien lu au sujet de cette communauté éparse que j’ai moi-même rejointe il y a bientôt dix ans : celle des collectionneurs d’images en ligne, qui accumulent et partagent au fil des jours, sur Instagram, Tumblr, Flickr ou Pinterest, des photographies d’art, des tableaux, des dessins qu’ils aiment."

On ne va pas se mentir, je me suis un peu jetée à l’eau sans avoir vraiment regardé de quoi D’images et d’eau fraîche parlerait, et le moins qu’on puisse, c’est que cet essai m’a surprise.

Mon rapport à l’art est assez peu présent au quotidien, pourtant, j’apprécie certains tableaux, certains styles de photographes, de dessin, mais, de même que j’accroche difficilement aux bandes-dessinées, les mots ont plus d’effet sur moi que les images.

D’images et d’eau fraîche est clairement un essai introspectif, où Mona Chollet interroge son propre rapport à l’art, avec un côté très collectionneur, allant presque jusqu’au vol d’images. Elle nous parle aussi de ce besoin d’afficher des images au mur de nos maisons/appartements, permetttant ainsi d’affirmer nos identités et nos goûts. On apprend aussi des choses surprenantes : saviez-vous que vous pouviez confier vos journaux intimes à une société ?

Mona Chollet nous parle aussi de sa découverte de Pinterest, outil permettant de classer des épingles (liens) dans des tableaux. Le mien est principalement utilisé pour la cuisine et pour la déco, mais chacun.e peut en faire selon ses désirs, et pour l’autrice, cela permet de laisser libre cours à la collectionnite, quitte à revenir ensuite sur des tableaux, voir son évolution, et les modifier si besoin.

Quelques réflexions féministes sont parsemées dans l’essai : Mona Chollet nous parle de la manière dont ont été vues les coloristes, trop « féminines », trop voyantes, trop tout, ou encore de la domination masculine de la photographie. Sortant un peu du féministe, elle évoque aussi le biais occidental, nous poussant à considérer certains étrangers comme « de pauvres petits », dont il reste difficile de se défaire, même en ayant conscience.

En bref, D’images et d’eau fraîche est un essai très différent de mes attentes, mais qui reste intéressant à découvrir et va probablement me faire réactiver mon Pinterest, étant actuellement en mode « inspiration déco ». Cependant, cet essai parlera certainement plus à des personnes plus sensibles que moi aux arts visuels.

Livre lu en commun avec Alys, dont la super chronique est à découvrir ici !

shaya

10 réflexions sur « D’images et d’eau fraîche de Mona Chollet »

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