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Les agents de Dreamland, de Caitlin R. Kiernan

A la base, je n’avais pas pen­sé à Caitlin R. Kier­nan pour mon auto-chal­lenge de cette année, à savoir décou­vrir des autri­ces d’imag­i­naire primées et jamais lues. Sauf qu’à cause d’une erreur dans mes achats, un trou dans le plan­ning est apparu, et ça tombait bien, puisque j’avais juste­ment Les agents de Dream­land en stock et envie de le lire, notam­ment depuis la chronique de Vert.

Les agents de dreamland

Winslow, Ari­zona. Deux agences du ren­seigne­ment y ont dépêché leur meilleur élé­ment. Il y a le Sig­naleur, un homme dés­abusé, brûlé aux secrets défense d’un nom­bre d’administrations qu’il ne peut même plus compter. Et il y a Imma­co­la­ta Sex­ton, un mythe vivant, une femme à la répu­ta­tion pro­pre­ment ter­ri­fi­ante — si elle n’était pas humaine, le Sig­naleur n’en serait pas plus éton­né que cela… Leur mis­sion ? Enquêter sur une secte dont on vient de retrou­ver les mem­bres à l’état de cadavres hor­ri­ble­ment mutilés au cœur du désert. Une femme en a réchap­pé. Per­suadée d’être investie d’une mis­sion sacrée, elle représente peut-être une bombe à retarde­ment pour l’humanité toute entière… Car dans les tré­fonds ténébreux du Sys­tème solaire, la sonde New Hori­zons s’approche de Plu­ton. Or, nul ne sait ce qu’elle va vrai­ment trou­ver aux abor­ds de la planète naine…

Les agents de Dream­land de Caitlin R. Kier­nan est une novel­la pub­liée par Le Bélial dans leur col­lec­tion Une-Heure-Lumière, illus­trée par Aurélien Police comme pour toute la col­lec­tion, et traduite par Mélanie Fazi. Elle a reçu les prix Bram Stok­er et James Tip­tree Jr en 2012 pour son roman La fille qui se noie, sor­tie chez Eclipse en 2014. Il s’ag­it d’ailleurs d’un des rares titres de l’autrice pub­liée en français, avec La légende de Beowulf, chez Michel Lafon.

Vous le savez si vous me suiv­ez depuis un moment, les nou­velles et novel­la ne sont pas sou­vent ma tasse de thé préférée, prin­ci­pale­ment car j’en ressors régulière­ment avec un goût de trop peu, un aspect juste­ment évo­qué par Vert. En con­séquence, je me suis effor­cée d’abor­der Les agents de Dream­land sans trop d’at­tente, tout en sachant que les références love­crafti­ennes fai­saient déjà ressor­tir mon côté fan-girl.

L’his­toire démarre avec un per­son­nage pour le moins car­i­cat­ur­al, mais qu’on aimera quand même, le Sig­naleur. On ne sait pas grand chose sur lui, à part qu’il est cynique, agent fédéral chargé d’en­quêter sur le sur­na­turel et de le cacher au grand pub­lic, alcoolique, en bref, le cliché du vieux flic. Il doit ren­con­tr­er Imma­co­la­ta Sex­ton, enquêtrice d’une autre agence pour enquêter sur un drame sur­venu quelques jours aupar­a­vant, la mort atroce des mem­bres d’une secte. Dans le même temps, la sonde New Hori­zons approche de Plu­ton.…

Le réc­it est décousu, et on altern­era les dif­férents points de vue, selon du Sig­naleur, d’Im­ma­co­la­ta, ou encore de Chloé, seule sur­vivante de la secte, pour décou­vrir petit à petit com­ment s’est noué le drame. Love­craft oblige, on par­lera bien­tôt Plu­ton, Grand Ancien, et autres joyeusetés, âmes sen­si­bles, méfiez-vous ! L’am­biance est claire­ment hor­ri­fique, et sur fond de secret : le grand pub­lic ne doit rien savoir, lais­sez pass­er les agents secrets, lais­sez-la police faire son tra­vail. On chang­era aus­si régulière­ment d’épo­ques, et Caitlin R. Kier­nan se gêne pas pour semer une foule de références, dont j’ai prob­a­ble­ment raté une grande par­tie, mais tant pis.

Finale­ment, l’aspect tant red­outé de novel­la ne m’a pas gênée aus­si, même si cette novel­la est claire­ment un coup de coeur et si j’ador­erais décou­vrir que l’autrice a tra­vail­lé ou tra­vaille sur un roman dans le même univers. Fans de Love­craft et d’hor­reur, n’hésitez pas à ten­ter votre chance avec Les agents de Dream­land !

D’autres avis : Vert, Lutin82, Gro­movar, Xapur, Lorhkan, Celin­danaé, …

Comme il s’ag­it d’une novel­la, cette novel­la compte égale­ment pour le chal­lenge #Pro­je­tOmbre organ­isé par Ombre­Bones.

shaya

17 réflexions sur « Les agents de Dreamland, de Caitlin R. Kiernan »

  1. Pour un roman dans le même univers, je ne sais pas, mais en revanche, cette novel­la fait par­tie d’un cycle, et deux autres sont sor­ties en VO. La sec­onde est très mau­vaise, la troisième franche­ment bonne. Il y a aus­si une nou­velle, qui est la suite directe des Agents de Dream­land et qui a été traduite dans le numéro 99 de Bifrost 😉

  2. Oui, Caitlin R. Kier­nan a écrit d’autres textes dans cet univers. La nou­velle “Noirs vais­seaux apparus au sud du Par­adis”, dans le Bifrost 99, apporte une sorte d’épi­logue lugubre aux “Agents”. Il y a aus­si deux autres novel­las, mais qui ne sont pas de suites à pro­pre­ment par­ler (“Black Heli­copters”, incom­préhen­si­ble, et “The Tin­da­los Assets”, dans la même que les “Agents” mais en moins suprenant). Ces novel­las creusent les mêmes thé­ma­tiques love­crafti­ennes, avec par­fois les mêmes per­son­nages, mais sans lien direct avec les autres textes. Du coup, je ne sais pas trop quel est le pro­jet de l’autrice au bout du compte.

    1. Ok, mer­ci pour toutes ces infor­ma­tions com­plé­men­taires ! Je vais voir du coup pour la nou­velle présente dans le Bifrost, je ver­rai plus tard pour celles qui n’ont pas été traduites 😉

  3. C’est presque le monde à l’en­vers : tu adores une novel­la et moi c’est l’une des rares de la col­lec­tion qui ne me tente pas.
    Caitlin R. Kier­nan a rem­placé quelle autrice dans ton auto-chal­lenge du coup ?

    1. Julian May ! Je pen­sais que le vol­ume que j’avais était un pre­mier tome, mais en faisant mes recherch­es plus appro­fondies j’ai réal­isé que c’é­tait en fait la moitié d’un pre­mier tome.…

  4. J’avais bien aimé la novel­la dans Bifrost. Après ce genre de texte, ayant très peu lu Love­craft, je suis tou­jours assez frus­trée de pass­er à côté des références. Mais je vais bien­tôt me met­tre à le lire.

    1. Je com­prends et j’ap­prou­ve l’ini­tia­tive de lire du Love­craft, même s’il ne faut pas tout lire d’un coup sous peine d’over­dose !

  5. J’avoue que cette novel­la me tente furieuse­ment mais j’ai l’im­pres­sion de telle­ment man­quer de références dans la mytholo­gie de Love­craft que je vais pass­er à côté de beau­coup d’élé­ments dans le réc­it. Mais pour l’autrice et pour l’am­biance ça mérite sure­ment que je tente l’aven­ture.

    1. C’est un risque mais je ne pense pas que ça soit si gênant que ça, c’est effec­tive­ment une affaire d’am­biance !

  6. Oui­i­i­i­i­i­i­i­i­i­in oui­i­i­i­i­i­i­i­i­i­i­i­i­i­i­i­i­i­i­i­in il faut que je lise cette fii­i­i­i­i­i­il­l­l­l­l­l­lleeeeeeuh c’est pas pos­si­bleeeeeeuh c’est fait pour moi. La nou­velle pub­liée par Bifrost est tout à fait con­va­in­cante et en plus l’autrice est irlandaise. Et en plus, décou­vré-je à l’in­stant même en met­tant ce bouquin dans ma liste d’en­vies sur The Book Depos­i­to­ry, la cou­ver­ture de Tor Books est canon.

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