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Magiciennes et sorciers, anthologie

 

Auteurs : Pierre Bor­dage, Char­lotte Bous­quet, Fabi­en Clav­el, Lionel Davoust, Jean-Claude Dun­y­ach, Lau­rent Gidon, Julien d’Hem, Jean-Philippe Jawors­ki, Maïa Maza­u­rette, Sylvie Miller, Jus­tine Niogret, Sire Cédric, Rachel Tan­ner, Philippe Ward, Eric Wiet­zel — Illus­tra­teur : Julien Del­val
Edi­teur : Mné­mos — Paru­tion : 20/05/2010
Prix : 20€ — ISBN : 9782354080792
 

Résumé et ressenti

Coeur de ser­pent, Sire Cédric : Au début, dif­fi­cile de voir la magie de la nou­velle. Cepen­dant, excel­lente nou­velle pour démar­rer le recueil, on se met douce­ment dans le bain, on est intrigué par cet homme, et on en veut en savoir plus. Cette idée de la pos­ses­sion est égale­ment assez intéres­sante.

Djeeb l’en­chanteur, Lau­rent Gidon : S’il y a une chose qui peut être dif­fi­cile pour le lecteur dans une nou­velle, c’est lorsque le lecteur utilise un per­son­nage prin­ci­pal d’un de ses romans. Heureuse­ment ici le per­son­nage est fasci­nant. Apparem­ment sim­ple char­la­tan, il se développe tout au long du réc­it, et paraît ain­si moins stu­pide qu’au pre­mier abord. L’idée de la con­fu­sion entre tech­nolo­gie et magie est égale­ment attrayante, et il serait agréable de la voir traitée dans un réc­it plus long.

Toiles déchirées, Char­lotte Bous­quet : Le début de la nou­velle est intéres­sant. On assiste à l’ag­o­nie d’une femme, et son enfant décou­vre peu à peu ses sou­venirs. Ce qui est vrai­ment agréable, c’est de voir à quel point l’en­fant elle-même voudrait rejeter cette mémoire qui s’im­pose à elle. On s’at­tache assez vite au per­son­nage de la mère, que l’on retrou­ve jeune dans les sou­venirs, mais on com­prend aus­si la réac­tion de sa fille. Dom­mage que la nou­velle s’ar­rête là, on aimerait con­naître la suite !

Exaucée, Maïa Maza­u­rette : C’est une his­toire de voeux, de prince char­mant, d’amour, et de reli­gion. En effet ici, une jeune sor­cière a invo­qué un prince char­mant, et va appren­dre à ses dépens que tout n’est pas rose. Une belle leçon sur la super­fi­cial­ité et sur l’ap­parence, mais égale­ment sur la reli­gion et l’in­tolérance. Belle nou­velle mal­gré la fin.

T’hu­m­i­lierais, Jus­tine Niogret : En voilà une nou­velle qui démarre sur les cha­peaux de roue, et aus­si à laque­lle on ne com­prend pas grand chose au début. Non, on ne com­prend pas vrai­ment la réac­tion de la bossue, jusqu’à ce qu’elle s’ex­plique. Son his­toire est vrai­ment prenante, et surtout bien écrite.

L’ul­time illu­sion, Erik Wiet­zel : Ici, excep­té que le per­son­nage prin­ci­pal est un magi­cien, on ne voit pas vrai­ment où la magie. C’est une nou­velle bien écrite, qui par­le d’un magi­cien malade, cher­chant un moyen de se soign­er, et qui le décou­vri­ra par un moyen bien inat­ten­du. Une façon peut-être de faire pass­er l’amour pour magie ? ^^

In Cau­da Venenum, Rachel Tan­ner : Ici encore, on est face à un per­son­nage prin­ci­pal de roman, mais cela se sent plus. Judith la magi­ci­enne est cer­taine­ment un per­son­nage intéres­sant, mais la nou­velle ressem­ble plus à une enquête d’or­dre mag­ique. On sent que le per­son­nage a ici quelque chose qu’on ne voit pas dans la nou­velle, et c’est dom­mage.

Mar­got, Julien d’Hem : Dans cette nou­velle, on met du temps à com­pren­dre vrai­ment ce qui se passe, mais le début est très beau. On aime la descrip­tion d’une femme agressée qui va dépos­er plainte, et surtout, les sen­ti­ments qu’elle éprou­ve à cet instant parais­sent vrai­ment réal­istes, et touchants. On pour­rait croire ensuite à une sim­ple his­toire de vengeance, mais il y a plus que cela, et l’idée évo­quée à la fin de la nou­velle laisse tout loisir de réflex­ion. A lire et à relire.

Le cré­pus­cule des mau­dites, Sylvie Miller et Philippe Ward : Nou­velle très intéres­sante sur l’in­qui­si­tion, mais que j’avoue avoir eu du mal à appréci­er, la faute à tout le côté reli­gion et intolérance. Mais le côté des dieux de la nature est très bien écrit, et c’est appré­cia­ble. En revanche, la fin laisse sur sa faim et donne envie d’en avoir plus.

L’Autre, Pierre Bor­dage : L’Autre. Elle n’est jamais nom­mée. On sait juste que c’est une femme, qui habite sur une colline, un peu à l’é­cart du vil­lage. Jamais décrite non plus. Ah, et on sait aus­si que c’est la cause de tous les maux des habi­tants. Tout survient par sa faute. C’est évi­dent. On appréciera ici les sup­po­si­tions faites par cha­cun des per­son­nages, et on observe avec atten­tion leurs super­sti­tions. Un plaisir aus­si de retrou­ver l’écri­t­ure de Pierre Bor­dage.

Respec­tons les procé­dures, Jean-Claude Dun­y­ach : On ne voit pas vrai­ment de véri­ta­ble magie dans cette nou­velle, mais c’est un plaisir à lire, parce qu’elle détend, parce qu’elle nous fait rire, parce qu’on com­prend telle­ment ce pau­vre troll qui doit sup­port­er les paperass­es réclamées par l’ad­min­is­tra­tion. Nou­velle bien agréable à lire.

Quelques grammes d’ou­bli sous la neige, Lionel Davoust : Dif­fi­cile de définir quelque peu cette nou­velle. C’est à la fois le réc­it de la chute d’un roy­aume, une his­toire d’amour, et la prise de con­science d’un être. Elle exploite très bien le sujet de l’évo­lu­tion d’un roi qui voit son pays chang­er. Méfions-nous de l’avenir.…

La troisième Hypostase, Jean-Philippe Jawors­ki : C’é­tait la pre­mière nou­velle que je lisais de cet auteur, et le moins que l’on puisse, c’est que les louanges sont ample­ment méritées. Au début, on a l’im­pres­sion d’être sim­ple­ment face à une enchanter­esse par­v­enue au terme de sa vie, mais il ne s’ag­it que si peu de cela. En quelques pages, l’au­teur parvient à nous faire entrevoir le monde qu’il a créé. Prob­a­ble­ment l’une des nou­velles de l’an­tholo­gie qui m’a le plus mar­quée.

Chamane, Fabi­en Clav­el : C’est l’his­toire d’un jeune appren­ti chamane dont le peu­ple est en exil. On ne com­prend pas vrai­ment pourquoi, mais cela ne sem­ble pas essen­tiel au réc­it. C’est une nou­velle intéres­sante, qui mêle beau­coup l’an­i­mal à l’hu­main, mais la fin sem­ble un peu en queue de pois­son à mon goût. La nou­velle mérit­erait pour moi d’être plus étof­fée.

shaya

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