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Une place à prendre, de J.K. Rowling

Auteur : J.K. Rowl­ing — Tra­duc­teur : Pierre Demar­ty
Edi­teur : Gras­set — Paru­tion : Sep­tem­bre 2012
ISBN : 9782246802631 — Prix : 24 €

Ressen­ti

Comme de nom­breuses per­son­nes, en apprenant que J.K Rowl­ing, la maman d’Har­ry Pot­ter, allait sor­tir un nou­veau roman, ma réac­tion était cer­taine­ment proche du “hii­ii”. Parce que bon, même si je n’ai pas eu l’oc­ca­sion d’en par­ler ici, les HP et moi, c’est une grande his­toire d’amour. Puis, on a su très vite que ce nou­veau roman ne serait pas dans l’u­nivers, et serait en plus un roman pour adultes. Ah. Après, j’ai appris que la roman­cière fai­sait sa diva, autrement dit qu’au­cun ser­vice de presse ne serait trans­mis à la presse ou aux libraires, et que c’é­tait dras­tique. Re “ah.” Tout ça pour vous dire, que lorsque l’ob­jet est enfin arrivé jusqu’à moi, la crainte d’être déçue était bel et bien là. Parce que bon, n’en déplaise aux auteurs, un auteur qui fait sa diva, ça peut être mérité, mais aus­si pas du tout.

Enfin, pas­sons au roman. Nous sommes dans la petite ville de Pag­ford, en Angleterre, apparem­ment un endroit sym­pa­thique. Sauf que cette tran­quil­lité est brisée par la mort subite d’un con­seiller munic­i­pal, Bar­ry Fair­broth­er, qu’il va donc fal­loir rem­plac­er. L’en­nui dans tout ça, c’est que Pag­ford est une ville divisée. Depuis qu’on y a annexé Les Champs, quarti­er pau­vre, le con­seil munic­i­pal se déchire pour ten­ter de garder la ville “con­fort­able”, autrement dit, sans trace de pau­vreté.

Pour être franche, il m’a fal­lu un peu de courage pour lire ce pavé jusqu’au bout. Pen­dant un long, trop long moment, l’au­teur nous décrit les per­son­nages, nous les présente, et nous mon­tre leurs dif­férentes réac­tions face à ce décès soudain, his­toire de bien mon­tr­er qui est dans quel camp. On décou­vre des per­son­nages qui sont tra­vail­lés, mais peut-être un peu trop. Il ne sert pas à grand chose de répéter sans cesse que c’est ter­ri­ble et que le sort de la ville est en jeu, etc.

C’est un peu dom­mage, parce que finale­ment, une fois la pre­mière par­tie passée, on accélère un peu le rythme, et ça va mieux, même si on tombe un peu dans le pathos. L’au­teur reste une bonne con­teuse, et c’est avec plaisir que j’ai fini ma lec­ture de ce roman qui se veut cri­tique.

L’en­nui là dedans, c’est que pour arriv­er à quelque de chose de lis­i­ble, il faut affron­ter les 200 pre­mières pages au bas mot. Et c’est beau­coup trop, et décourageant. On aurait gag­né à avoir un roman bien plus court, qui se révèle un peu déce­vant.

A pro­pos de l’au­teur

J.K. Rowl­ing est l’au­teur de la série ” Har­ry Pot­ter “, dont les sept tomes, pub­liés entre 1997 et 2007, se sont ven­dus à plus de 450 mil­lions d’ex­em­plaires à tra­vers le monde, dis­tribués dans plus de 200 pays, traduits en 74 langues et adap­tés au ciné­ma en huit films qui ont été autant de suc­cès. Décorée de l’Or­dre de l’Em­pire Bri­tan­nique pour ser­vices ren­dus à la lit­téra­ture jeunesse, J.K. Rowl­ing a en out­re reçu de nom­breuses récom­pens­es et dis­tinc­tions, par­mi lesquelles la Légion d’hon­neur française, le Prix de la Con­corde du Prince des Asturies en Espagne ou encore le Prix Hans Chris­t­ian Ander­sen.

Doc­teur hon­oris causa des uni­ver­sités d’Ex­eter et d’Ab­erdeen, elle est invitée à pronon­cer le dis­cours inau­gur­al lors de la céré­monie de remise des diplômes à l’u­ni­ver­sité Har­vard en 2008. Très mil­i­tante sur le front social, J.K. Rowl­ing est la fon­da­trice du fonds car­i­tatif Volant et de l’as­so­ci­a­tion Lumos, qui lutte pour la défense et l’amélio­ra­tion de la vie des enfants défa­vorisés.

shaya

5 réflexions sur « Une place à prendre, de J.K. Rowling »

  1. Je suis d’ac­cord, ce roman pèche par volon­té de trop détailler, de trop expli­quer, il aurait large­ment gag­né à faire 200 pages de moins, et en lis­i­bil­ité, et en intel­li­gence (J. K. Rowl­ing passe son temps à tout nous expli­quer et en oublie que nous sommes capa­bles de déduire des choses par nous-mêmes sans qu’elles ne nous les explique!). Grosse décep­tion pour ma part.

    1. J’ai été très déçue égale­ment. Ca donne l’im­pres­sion (peut-être fausse) qu’elle a un peu fait sa diva, et que son édi­teur l’a lais­sée faire, ce qui est franche­ment dom­mage. C’est un peu comme si elle n’avait pas réal­isé que ses lecteurs seraient adultes ici.

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